Les entreprises sont confrontées à un défi, mais ont peut-être plus de possibilités qu’elles ne le pensent.
La liste des priorités des entreprises
Aujourd’hui, les entreprises travaillent selon un certain nombre de priorités, ou du moins, devraient le faire. Compte tenu de l’absolue priorité des aspects humanitaires, disposer de liquidités en suffisance est perçu comme extrêmement important. Celles-ci sont indispensables pour respecter toutes les obligations imposées et constituent potentiellement une réserve permettant d’éviter une faillite. Mais on réfléchit également plus loin et on ose remettre les choses en question. Pouvons-nous continuer à fournir ? Comment se portent véritablement les fondements de notre entreprise ? Peut-être faut-il faire des choix stratégiques et éliminer certaines activités en vue de récupérer ces liquidités si nécessaires. Dans un souci d’exhaustivité, il convient également d’ajouter que les différences sont parfois relativement importantes, surtout d’un secteur à l’autre.
Compte tenu de l’absolue priorité des aspects humanitaires et sanitaires, disposer de liquidités en suffisance est perçu comme extrêmement important pour les entreprises.
Quel impact sur les décisions ?
À la question de savoir si la crise du coronavirus influence les décisions relatives à l’organisation de la chaîne d’approvisionnement, 52 % des interrogés répondent par l’affirmative. En matière d’automatisation (36 %) et de transformation numérique (31 %) également, il semble qu’elle ait clairement un impact. Une vaste majorité de 65 % indique également que la stratégie propre est aujourd’hui analysée d’une tout autre manière qu’il y a trois ans, et 72 % ont conscience qu’une telle analyse devrait être réalisée plus souvent. L’utilisation de données semble également être de plus en plus souvent considérée comme une nécessité. Cette prise de conscience progressive et des actes en adéquation prennent une signification à part entière en ces temps troublés.
Les M&A ne s’arrêtent pas
Ce serait une erreur de croire que la crise du coronavirus a subitement interrompu les activités de M&A. La réalité est tout autre. Le GCCB révèle que près d’un quart des interrogés commencent justement à voir des opportunités dans la situation actuelle. Mais on ne peut pour autant ignorer le fort impact de la crise. On attend que cette crise sanitaire soit sous contrôle, que la volatilité des prix soit de nouveau maîtrisée — les résultats des marchés financiers au cours des dernières semaines sont éloquents — et de bien comprendre quel est l’impact de la crise. Il est également important de savoir quelle position les banques vont adopter en matière de financement d’acquisitions : c’est là un autre point qui devra être clarifié avant de reprendre le chemin de la normalisation. Mais le fait qu’il soit extrêmement difficile de faire des prévisions à moyen et long terme en matière de M&A ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait rien de positif à attendre.
Les conséquences sur les M&A sont considérables, mais il n’est pas question d’un arrêt total, tout au plus d’un ralentissement.
Le potentiel du private equity
Sur le terrain, on constate que les processus d’adjudication sont généralement reportés. Les acheteurs profitent de la crise pour renégocier leur position. Dans certains cas, on inclut des clauses permettant une sortie en cas de nouvelle crise. Le retour à la normale du marché des M&A n’est pas encore pour demain ; néanmoins, cette situation de crise présente également des opportunités. Les prix en baisse et les entreprises en difficulté financière entraîneront assurément la conclusion d’accords. Cela concerne également le private equity. Ces dernières années, les fonds ont récolté beaucoup d’argent, et ce capital doit être employé dans le portefeuille existant ou dans de nouveaux investissements. Plusieurs entreprises se réorganiseront pour se concentrer sur leur activité principale et seront par conséquent contraintes de céder certains actifs, ce qui pourra là encore déboucher sur d’intéressantes acquisitions.
Newsletters EY Belgique
Inscrivez-vous à l'une de nos newsletters et tenez-vous au courant des dernières nouveautés, de nos événements et bien plus encore.
Résumé
Les incertitudes découlant de la crise actuelle du coronavirus appellent des mesures radicales. Indépendamment de l’aspect médico-humain, la priorité numéro un consiste à disposer de liquidités en suffisance. Mais une réflexion à plus long terme s’impose également. S’il est clair que les conséquences seront considérables, il faut cependant reconnaître qu’il n’est pas question d’un arrêt total, tout au plus d’un certain ralentissement. Dans le même temps, il convient de noter que, du point de vue du private equity, des opportunités vont assurément se présenter sur le marché.