Il existe plus d’une douzaine de cadres reconnus de présentation de l’information sur les questions ESG, comme les Objectifs de développement durable des Nations Unies, la Global Reporting Initiative (GRI) et les normes du Sustainable Accounting Standards Board (SASB). Mais il est difficile de déterminer la meilleure approche en matière de présentation de l’information.
Les investisseurs nous disent qu’ils ont de la difficulté à utiliser la multitude de données qui sont publiées actuellement conformément aux cadres actuels de présentation de l’information, et que l’information qualitative est souvent générique ou incomplète et ne leur permet pas de bien percevoir les risques. De nombreux investisseurs se fient à un certain degré aux agences de notation des ESG tiers, comme le Dow Jones Sustainability Index, mais il n’existe pas de méthode normalisée de notation des ESG. Pour cette raison, la plupart des investisseurs utilisent les données des agences de notation en complément de leur propre analyse des risques liés aux placements découlant de l’incidence des facteurs ESG sur l’entreprise et de leur analyse de la gestion de ces risques par la direction.
Dans ce contexte, en novembre 2018, dans le cadre d’une autre initiative dirigée par des investisseurs, connue sous le nom d’Embankment Project for Inclusive Capitalism, un rapport a été publié dans lequel les données compilées par des investisseurs et des entreprises clés permettaient de donner des orientations aux entreprises sur la manière de mieux présenter l’information sur des mesures qui aident à maintenir le cap sur la valeur à long terme.
Les participants au projet ont déterminé d’un commun accord les six facteurs principaux pour lesquels il fallait surveiller les risques qui y sont liés et la performance. Trois de ces six facteurs sont les questions environnementales, sociales et de gouvernance; les autres sont le talent, l’innovation et les tendances de consommation. Bien que ce rapport contienne des réflexions utiles, il ne fournit pas un idéal de mesures pour la présentation de l’information, étant donné que ces mesures varient en fonction du secteur et de l’entreprise.
De ce rapport, il faut retenir la nécessité, pour les entreprises, d’évaluer la nature, les incidences potentielles, les objectifs de la direction et les critères de réussite relatifs aux risques liés à ces six facteurs, et de gérer ceux-ci de manière transparente.
Au cours de l’année, les émetteurs devront également mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail international sur l’information relative aux changements climatiques. Ces recommandations touchent uniquement les risques liés aux changements climatiques, mais exigent également des utilisateurs qu’ils présentent l’information sur les questions de la gouvernance, de la stratégie, des processus de gestion des risques, ainsi que sur les mesures et les objectifs.
Nous encourageons fortement les entreprises à évaluer la possibilité d’adopter la gouvernance ESG ou de mieux l’harmoniser avec le cadre de gestion des risques fondé sur des principes de la COSO. Ce cadre constitue une feuille de route commune généralement reconnue qui devrait rassurer les membres du conseil et les investisseurs. En plus de fournir une solide approche de gestion des risques, ce cadre redonne aux investisseurs qui savent que vous l’utilisez une confiance difficile à bâtir grâce à la présentation d’information sur les questions ESG.