Alors que le protectionnisme commercial prend de l’ampleur aux États-Unis, plusieurs différends en matière de commerce interprovincial couvent au Canada. Selon leur dénouement, ces différends pourraient compliquer la tâche des entreprises canadiennes qui cherchent à croître, à réaliser des économies d’échelle et à acquérir d’autres attributs liés à l’efficience des concurrents internationaux plus imposants.
Les enjeux sont considérables. Un certain nombre de politiques fiscales, réglementaires et budgétaires au Canada empruntent des voies qui pourraient nuire à l’investissement et à la croissance des entreprises. Sur une note plus positive, certains observateurs estiment que deux nouveaux accords commerciaux multilatéraux (l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (l’« AECG »), et l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (le « PTPGP »)) pourraient avoir une nette incidence favorable sur l’économie canadienne. Toutefois, les répercussions d’autres développements en matière de politique internationale (comme les négociations liées au Brexit) sont incertaines.
La capacité de prendre des décisions et d’influencer directement les résultats en ce qui a trait à tous ces fronts stratégiques appartient principalement aux gouvernements. Les entreprises ne sont cependant pas indifférentes à l’orientation que prennent ces discussions et négociations. Les conséquences possibles et les enjeux sont importants.
En avril 2018, EY a sondé un vaste échantillon de chefs d’entreprise canadiens afin d’évaluer l’incidence, actuelle ou potentielle, de ces changements de politique publique sur les activités de leur entreprise et leurs projets en matière d’affectation des capitaux.