Les investissements numériques en priorité
La très grande majorité des dirigeants a mentionné, souvent à plusieurs reprises, que les investissements dans la numérisation de l’économie, notamment par l’intelligence artificielle, la robotisation et les infrastructures numériques, sont des occasions à saisir dès maintenant afin de les aider à sortir de la crise et de les propulser vers la relance.
« Il y a un momentum et une volonté d’investir en productivité et de poursuivre la transformation numérique. Le timing et les motivations n’ont jamais été autant alignés », a souligné Jean‑François–Gagné, président‑directeur général d’Element AI.
Pour les dirigeants du domaine de la santé, ces investissements permettront non seulement de continuer le virage de la télémédecine, mais également de mieux connaître les patients afin de mieux les soigner dans l’avenir.
Le commerce électronique ainsi que l’évolution de l’expérience client, qui sont intimement liés aux investissements numériques, sont au nombre des changements qui ont été accélérés par la crise, surtout selon les dirigeants œuvrant dans le commerce de détail ainsi que dans le domaine de la fabrication.
« La crise actuelle agit, en quelque sorte, comme un catalyseur. Elle nous permet d’accélérer la transformation dans plusieurs secteurs », a indiqué Mélanie Dunn, présidente et chef de la direction de Cossette.
Solidifier les chaînes d’approvisionnement
La crise causée par la pandémie doit également être une occasion pour simplifier et augmenter la résilience des chaînes d’approvisionnement des différents secteurs de l’économie, selon près des deux tiers des dirigeants qui ont participé à la consultation. Selon eux, les chaînes d’approvisionnement doivent intégrer davantage de composantes locales afin, notamment, d’encourager l’économie d’ici. Ceci est particulièrement important considérant un potentiel repli protectionniste de nombreux pays, ont‑ils mentionné. Les dirigeants ont été nombreux à souligner cette particularité, notamment dans les secteurs de la fabrication, de la construction, de l’immobilier commercial et de l’agroalimentaire.
Selon Frédéric Dugré, président‑directeur général de H2O Innovations : « Les partenaires d’approvisionnement locaux et l’accessibilité sont la clé pour assurer une stabilité et une résilience à long terme. »
Responsabilité sociale et la gestion du talent
Les pratiques d’affaires plus responsables sont qualifiées comme de grandes occasions à saisir pour l’avenir, selon près de la moitié des dirigeants qui ont pris part à la consultation.
Tout d’abord, les façons de recruter, gérer et conserver les talents seront des plus stratégiques dans un monde où le présentiel n’est plus la seule option. Et puisque ce monde s’oriente davantage vers le numérique, il faudra s’assurer que la relance est inclusive. Cela signifie de mettre des moyens en place pour que tous les Québécois (jeunes et moins jeunes) aient la chance de contribuer à la relance grâce à des outils technologiques.
D’ailleurs, une grande proportion des dirigeants estime que le télétravail est là pour durer et que les technologies actuelles ont facilité son adoption et son efficacité.