Du côté des entreprises, un vent d’optimisme continue de souffler, les inducteurs clés, tels que l’emploi et les intentions d’investissement, enregistrant les plus importantes augmentations depuis l’automne 2020. Le maintien des programmes d’aide du gouvernement, le renforcement de la demande étrangère et le regain de confiance, alors que la distribution des vaccins par le gouvernement se poursuit, sont d’autres facteurs qui contribuent à cet optimisme2.
Bien que certains secteurs continuent d’éprouver des difficultés, particulièrement les secteurs à grand contact ou de services non essentiels, plusieurs marques se sont bien adaptées à la pandémie de la COVID‑19 en tirant parti des tendances telles que l’adoption des technologies numériques.
À titre d’exemple, un important détaillant alimentaire canadien a élargi son service d’épicerie en ligne et de livraison à domicile en ayant recours à des robots pour préparer les commandes afin de réduire les interventions manuelles et en étendant sa portée en livrant les produits au domicile des clients. Parallèlement, l’un des plus importants détaillants de vêtements de sport au Canada a connu une croissance de 22 % en investissant massivement dans l’intégration des activités en ligne et des activités en magasin en vue d’offrir une expérience de magasinage harmonieuse3.
Analyse rétrospective et prospective : les leçons tirées de la saison des Fêtes
Dans la troisième édition de l’indice EY de l’évolution des habitudes des consommateurs canadiens, nous avons présenté cinq mesures à adopter pour la période des Fêtes :
- IVotre magasin en ligne est‑il aussi résilient que votre magasin physique?
- Comment vos produits se rendront-ils jusqu’à vos clients?
- Qui dépensera à la maison?
- Quels sont les produits que les consommateurs rechercheront cette année?
- Êtes-vous pour les achats en personne?
Les résultats des ventes pendant la période des Fêtes au Canada sont maintenant connus. Un rapport de Salesforce a indiqué que les revenus du magasinage des Fêtes en ligne ont augmenté de 70 % par rapport à ceux de l’année dernière. À lui seul, l’achalandage en ligne le lendemain de Noël a augmenté de 2 170 %, les Canadiens dépensant en moyenne 366 $ pour des commandes en ligne contre 100 $ en moyenne pendant les ventes du Vendredi fou et du Cyberlundi. Près des deux tiers (63 %) des Canadiens ont effectué leurs transactions au moyen de leur appareil mobile4.
Les résultats de la période des Fêtes mettent en lumière une tendance qui devrait se poursuivre dans la nouvelle normalité – les personnes qui se tournent vers les canaux numériques perçoivent la nouvelle valeur sur le plan de la facilité d’accès, de la commodité et de la sécurité.
Certaines entreprises du secteur de détail tirent également parti de l’adoption accélérée de ces tendances. Les tendances de consommation ont effectué un virage, privilégiant le domicile, la santé et l’hygiène, un virage qui a dopé la croissance et les profits des détaillants qui ont su s’adapter en augmentant leur présence en ligne. Ils ont changé plus rapidement que quiconque ne l’aurait cru possible : 84 % de ceux qui vendent des produits de consommation ont procédé à un examen complet de leur stratégie et de leur portefeuille en 2020.
Bien que plusieurs détaillants se soient adaptés pour servir le consommateur d’aujourd’hui, ils devront continuer de s’adapter pour servir le consommateur de demain. Comment les détaillants peuvent‑ils apprendre de leurs récentes expériences pour accélérer la transformation de leur entreprise et devancer les besoins émergents des consommateurs? Ce ne sera pas facile. Ils devront faire plus que de rendre le portefeuille actuel plus abordable, ils devront démontrer les avantages de leurs produits, innover graduellement et expérimenter sur les canaux de ventes directes aux consommateurs. Les marques doivent être plus audacieuses pour suivre l’évolution des besoins et des attentes du consommateur.
Le consommateur dans la nouvelle normalité
La crise de la COVID‑19 continue d’avoir une incidence transformationnelle sur la vie des consommateurs. S’il est peu probable que l’explosion de la consommation à domicile se poursuive, d’autres changements en matière de consommation ne feront que s’accélérer.
Avant la période des Fêtes, 30 % des consommateurs interrogés au Canada ont indiqué qu’ils procéderaient à des achats en ligne : les technologies (54 %), les vêtements (33 %) et les cosmétiques (31 % ) étant les catégories de produits les plus populaires. Toutefois, les catégories d’aliments et de boissons, notamment les aliments frais (9 %), les boissons alcoolisées (10 %), les boissons non alcoolisées (10 %) et les produits alimentaires emballés (14 %), sont nettement moins susceptibles de susciter un intérêt pour les achats en ligne.
L’évolution des préférences des consommateurs fait en sorte qu’il est d’autant plus important que les marques comprennent leurs clients et les liens qui les unissent à leurs gammes de produits. Cette évolution renforce la nécessité d’établir une stratégie de vente en ligne qui aligne les résultats souhaités par l’organisation sur l’expérience souhaitée par le consommateur.
La viabilité des vaccins a ajouté un niveau de complexité aux perceptions des consommateurs, compte tenu de la course contre la montre pour vaincre les variants du virus qui font leur apparition. Cela étant dit, même si certaines perceptions n’ont pas changé au cours des derniers mois, d’autres préoccupations se sont accentuées. Par exemple, après quatre autres mois de pandémie, le pourcentage des Canadiens interrogés qui pensent qu’ils vivront dans la crainte de la COVID‑19 pendant au moins une autre année a légèrement augmenté, passant de 40 % à 42 %.
Parallèlement, les gens sont davantage préoccupés par la santé de leur famille, l’accès aux biens et services de première nécessité, les finances personnelles et les libertés fondamentales. Ces résultats diffèrent d’un pays à l’autre.