TORONTO | Territoire traditionnel des Mississaugas de Credit, des Anishnabeg, des Chippewas, des Haudenosaunee et des Wendat – Selon le sondage d’EY sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires en 2025, la transition énergétique continue de bouleverser le secteur des mines et métaux et de contribuer à l’établissement des priorités des équipes de leadership.
« Les entreprises doivent faire face à l’enjeu consistant à répondre à la demande en minéraux et en métaux tout en s’attaquant à un triple défi : maintenir la discipline sur le plan des capitaux, procéder à de l’exploitation minière durable et répondre aux attentes élevées des parties prenantes, indique Theo Yameogo, leader Mines et métaux, EY Amériques et EY Canada. Ces priorités concurrentes font ressortir l’urgence pour les sociétés du secteur des mines et métaux de revoir leur stratégie et leurs activités afin de prospérer dans l’avenir. »
L’accès aux capitaux arrive au premier rang des risques
Les sociétés minières subissent des pressions croissantes afin de gérer efficacement leurs capitaux tout en investissant de façon stratégique dans leur croissance future. L’attention continue que portent les sociétés minières sur les activités de fusion et acquisition doit être tournée vers l’ouverture de nouvelles mines, ce qui réduira inévitablement les rendements à court terme.
« L’étude de cette année révèle que l’accès aux capitaux représente dorénavant le risque le plus important pour les sociétés minières, ce qui indique que les entreprises délaissent leur vision à court terme pour se concentrer sur la création de valeur à long terme, ajoute Yameogo. Bien que les sociétés minières soient reconnues pour leur discipline sur le plan des capitaux, elles doivent désormais investir de manière stratégique afin d’assurer la durabilité de leur croissance. »
La gérance environnementale est devenue la principale question ESG
Les entreprises minières continuent d’accorder la priorité aux initiatives axées sur la nature pour répondre aux attentes grandissantes des investisseurs. Ce changement tient compte de l’attention plus vaste portée par le secteur sur les préoccupations environnementales, près de la moitié des répondants (46 %) ayant exprimé leur confiance quant au respect de leurs obligations favorables à la nature.
La gestion des déchets est devenue un aspect clé sur lequel les investisseurs portent leur attention. Cette année, l’accent mis sur la gestion des déchets ne se limite pas aux résidus miniers. Les sociétés minières progressistes créent de la valeur en améliorant le rendement des activités minières, en mettant en œuvre des processus en boucle fermée afin de réduire les déchets et en procédant au retraitement des déchets miniers.
L’engagement des membres de l’International Council on Mining and Metals en faveur d’objectifs favorables à la nature accentue également l’attention portée à la biodiversité, à la gestion de l’eau et à d’autres questions ESG cruciales dans l’ensemble du secteur.
L’épuisement des ressources et la mise en marche de nouveaux projets deviennent une préoccupation majeure dans un contexte de demande croissante
L’épuisement des ressources (classé au quatrième rang) et les nouveaux projets (classés au huitième rang) poussés par la hausse de la demande en minéraux critiques et la hausse des coûts d’exploration apparaissent pour la première fois dans l’étude de cette année. Pour atteindre les cibles mondiales de décarbonation d’ici 2050, il faudra augmenter significativement le nombre de mines et le volume produit. Au cours des 30 prochaines années, nous devrons exploiter davantage de mines que nous ne l’avons fait au cours des 70 000 dernières années. Toutefois, les capitaux mobilisés pour l’exploration ont diminué de 4 % sur 12 mois, les budgets étant accordés en priorité à l’or plutôt qu’aux minéraux critiques comme le cuivre. La rareté de nouvelles mines et la longueur des délais quant à la délivrance des permis compliquent davantage la situation et mettent la transition énergétique en danger.
« Compte tenu du petit nombre de découvertes de gisement de cuivre majeur et de la moyenne de 15,7 ans nécessaires pour mettre en service une nouvelle mine, nous faisons face à un déficit d’approvisionnement critique. Le cuivre est essentiel à la transition énergétique, mais on a tardé à réorienter les budgets d’exploration vers les minéraux critiques, ajoute Yameogo. Sans accélération des investissements et de l’innovation au chapitre de l’exploration, les objectifs mondiaux de décarbonation sont sérieusement menacés. »
Pour en savoir davantage sur les plus récents développements dans le secteur des mines et métaux et pour consulter l’intégralité du rapport, consultez le sondage d’EY sur les dix principaux risques et possibilités d’affaires en 2025.