8 minutes de lecture 16 avr. 2021

            EY – Immeuble avec verdure et ciel bleu

Le Canada fixe une nouvelle cible dans son plan climatique

Par Thibaut Millet

Associé, groupe canadien Services en changements climatiques et développement durable d’EY

Leader du monde des affaires et en environnement. Contributeur au capitalisme propre. Guide les entreprises sur le chemin du développement durable. Diplômé du MBA de McGill.

8 minutes de lecture 16 avr. 2021

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Que signifie un Canada carboneutre en 2050 pour vous?

Coauteure : Stephanie Hamilton

Compte tenu de l’annonce, le 22 avril, de la nouvelle cible du Canada pour 2030 dans le cadre du Sommet des dirigeants sur le climat organisé par les États‑Unis, le bon moment est venu d’examiner de plus près le plan climatique canadien publié à la fin de l’année dernière. Le nouveau plan climatique canadien, qui est plutôt avare de précisions, décrit dans les grandes lignes la façon dont le Canada atteindra sa nouvelle cible de réduction pour 2030. Le plan comprend des indications sur les étapes que suivra le Canada pour respecter son nouvel engagement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Deux éléments sont clairs :

  • Le plan influe sur le débat sur la cible pour 2030 et décrit des leviers précis.
  • Le plan aura une incidence sur toutes les entreprises, peu importe leur taille, leur secteur ou leur portée.

Ainsi, il n’a jamais été aussi urgent pour l’entreprise de définir une approche claire – et surtout intégrée – en matière de changements climatiques qui combine en toute transparence la stratégie, la gestion des risques et la gouvernance.

Comme le budget contient 64 nouvelles mesures et prévoit un financement confirmé de 17,6 milliards de dollars, l’approche actualisée du gouvernement visant à respecter les engagements en matière de changements climatiques du Canada conformément à l’Accord de Paris repose sur quatre piliers fondamentaux pour l’entreprise.

Quatre piliers fondamentaux pour l’entreprise

  1. Le mécanisme d’augmentation de la tarification du carbone sur le carburant, qui est actuellement de 40 $ la tonne, mais augmentera de 15 $ par année pour atteindre 170 $ en 2030, appliqué dans les provinces où les mécanismes de tarification du carbone locaux ne sont pas considérés comme étant suffisamment rigoureux pour être équivalents.
  2. L’utilisation continue et élargie d’un système de tarification fondé sur le rendement pour les grands émetteurs industriels, permettant un échange de crédits carbone entre les émetteurs qui respectent les normes de performance prescrites et ceux qui ne les respectent pas. Encore une fois, cela concerne les provinces sans mécanisme de tarification du carbone rigoureux.
  3. L’adoption d’une réglementation qui impose des normes sur les carburants propres pour les carburants liquides afin d’accélérer la réduction des émissions des principaux fournisseurs. Celle‑ci établit un marché de crédits dans lequel les principaux fournisseurs démontreront leur conformité aux exigences de réduction en créant des crédits ou en acquérant des crédits d’autres créateurs de crédits. La création de crédits peut se faire partout dans la chaîne de valeur. Par exemple, l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques à grande échelle ou le déploiement de piles à hydrogène peut donner droit à des crédits. L’idée est d’augmenter la production de biocarburants, d’encourager le captage et le stockage du carbone et d’ajouter l’hydrogène à faible intensité de carbone au bouquet énergétique.
  4. Le remboursement des recettes publiques générées par ce qui précède aux consommateurs sous forme de remise ou aux entreprises sous forme de financement à l’appui de l’innovation.

Ensemble, ces quatre piliers visent à réduire la demande de produits et de services à haute intensité de carbone en augmentant leurs coûts d’utilisation tout en accroissant l’offre de produits et de services peu polluants en stimulant les mesures de réduction des émissions à l’échelle de la chaîne de valeur.

Les principes qui sous‑tendent les quatre piliers ne sont peut‑être pas nouveaux, mais ce qui l’est, c’est leur présentation détaillée et leur utilisation future visant à soutenir le nouvel objectif énoncé de carboneutralité d’ici 2050. Ce qui en a surpris plus d’un. Un certain relâchement s’est installé, le Canada n’ayant pas respecté ses cibles antérieures et ayant été préoccupé par le fait de ne pas être au diapason de son plus important partenaire commercial au sud de la frontière.

Ces mesures auront des incidences importantes à l’échelle d’une organisation. et toucheront tous les aspects des activités, de l’approvisionnement aux ventes en passant par la planification fiscale et le perfectionnement des talents. Ces incidences renforcent la nécessité d’un plan interne qui établit un lien entre les fonctions et les équipes de manière intelligente. Les tactiques cloisonnées et les demi-mesures ne suffiront pas pour permettre aux entreprises canadiennes de faire face avec succès aux incidences d’un Canada carboneutre d’ici 2050 sur leurs activités. Le moment est venu de planifier judicieusement.

Dans quelle mesure un plan bien défini et ambitieux peut‑il être efficace?

Encouragez votre équipe de direction à s’attaquer aux trois aspects suivants de votre stratégie globale :

Plus que jamais, évaluez le risque dans une perspective plus générale

Pour réduire vos vulnérabilités, vous devez savoir où elles se trouvent.

Pour repérer les risques liés aux changements climatiques, il faut sortir des sentiers battus. Nous avons tendance à nous en tenir aux risques physiques lorsqu’il s’agit des changements climatiques – les plaines d’inondation invasives provoquées par l’élévation du niveau de la mer ou les violents feux de forêt aggravés par les vagues de chaleur plus fréquentes et l’exacerbation des sécheresses. Ces éléments sont importants. Par exemple, une entreprise agricole des Prairies souhaitera sans doute tenir compte de l’évolution des modèles météorologiques – des saisons de croissance plus longues, mais également un risque plus élevé de sécheresse – dans ses plans et ses prévisions.

Toutefois, une bonne évaluation des risques devrait aller au‑delà des risques traditionnels associés au climat, et prendre en considération un large éventail d’autres risques d’entreprise, notamment les coûts, le talent, les activités et la sécurité, au moment où les politiques et les marchés accélèrent leur transition vers une économie sobre en carbone. 

  • Quelles questions devez‑vous poser dès maintenant?

    • La bonne vieille façon de mener vos activités pourrait‑elle faire rater à votre organisation des occasions d’affaires liées aux objectifs climatiques du Canada?
    • Au moment où le coût marginal de la réduction des émissions de carbone continue d’augmenter, votre inaction vous exposera t elle à un risque accru de pénalités ou de répercussions financières? 
    • Les dépenses d’investissement que vous engagez à l’heure actuelle favorisent elles la transition ou la compromettent‑elles? Et si cette transition a lieu plus rapidement que prévu, l’entreprise sera‑t‑elle en mesure de recouvrer le différentiel de coûts? 

Procédez à une remise en question et analysez un plus grand éventail de risques pour vous assurer que les plans que vous élaborez aujourd’hui sont suffisamment robustes pour fonctionner demain. Ce principe doit également être élargi pour inclure l’abandon de toute connotation négative à l’égard du concept même de risque lié aux changements climatiques. En remettant les risques au rang des priorités, ou des possibilités, vous orienterez davantage votre approche en matière de changements climatiques vers l’innovation. Cela pourrait permettre à vos gens de faire partie intégrante de la solution.

Inscrire votre approche en matière de changements climatiques dans une vision stratégique

Vous ne pouvez pas fixer des objectifs clairs ou élaborer des tactiques efficaces sans comprendre votre position par rapport aux objectifs énoncés par le gouvernement et les mesures décrites dans le nouveau plan du Canada. Une analyse des scénarios en amont vous permet de vraiment savoir ce que la décarbonisation en profondeur envisagée dans le plan du Canada signifie pour vos activités – et vos résultats. Par ailleurs, si le Canada et le monde continuent de suivre la trajectoire actuelle, quelles seraient les conséquences physiques croissantes des changements climatiques que subirait votre entreprise?

  • Quelles questions devez‑vous poser dès maintenant?

    • Comment cela touchera‑t‑il votre chaîne d’approvisionnement et les matières premières dont vous dépendez?
    • Où vous situez‑vous sur l’échelle mobile des émetteurs industriels?
    • Quelles sont les composantes de votre entreprise qui bénéficieraient le plus des dispositions en matière de crédit de la réglementation sur les carburants propres?
    • Dans quelle mesure votre modèle d’affaires ou votre modèle opérationnel est-il viable compte tenu de la fluctuation des cibles que vous tentez d’atteindre? 

Pour une entreprise du secteur de l’automobile, cela pourrait vouloir dire de tenir compte du nombre de véhicules électriques que le gouvernement s’attend à voir sur les routes du Canada à un moment donné et d’analyser la façon dont les activités doivent évoluer pour entraîner ce changement. En vertu du plan, les cibles du Canada prévoient que les véhicules zéro émission représenteront 10 % des ventes de véhicules légers par année d’ici 2025, 30 % d’ici 2030 et de 100 % d’ici 2040.

Il importe d’effectuer l’analyse de scénarios dès maintenant et de fixer une échéance plus large allant au‑delà des trois à cinq prochaines années. Il y a une énorme différence entre le simple fait de fixer des cibles pour 2030 et de le faire d’une manière qui renforce également la dynamique vers 2050. Une bonne analyse de la transformation à l’échelle de l’économie prévue dans le plan vous aidera à comprendre votre situation actuelle, vos objectifs et les correctifs que vous devrez prendre en vue de réaliser vos objectifs en respectant les dates butoirs. L’élaboration dès aujourd’hui d’une stratégie globale est un investissement dans la continuité et la résilience de l’entreprise.

Mettez à jour votre cadre de gouvernance pour mesurer vos réussites en matière de changements climatiques et favoriser vos progrès

La bonne gouvernance commence par l’obtention des bonnes informations. Il faut les bonnes informations, et le bon degré de granularité, non seulement pour suivre votre progression, mais également pour donner les moyens à votre équipe de direction d’ajuster le tir, au besoin. 

  • Quelles questions devez‑vous poser dès maintenant?

    • Comment la direction donnera‑t‑elle le ton et exercera‑t‑elle ses responsabilités relativement au risque lié aux changements climatiques? Déterminez si la première mesure que vous prendrez pourrait permettre à votre conseil d’administration et à votre équipe de direction de bien comprendre les tenants et aboutissants des nouvelles attentes des investisseurs et des organismes de réglementation.
    • L’audit interne et d’autres unités fonctionnelles peuvent‑ils collaborer de diverses façons pour assurer la gouvernance de façon adéquate? Quelles lignes directrices utiliserez‑vous?
    • Les bonnes tribunes sont-elles en place pour que les responsables des activités puissent discuter de la stratégie en matière de changements climatiques à l’échelle des fonctions?
    • Quelles sont les directives disponibles?

    Ces questions peuvent vous permettre de mettre en œuvre vos stratégies officielles en matière de changements climatiques.

Comment faut-il intervenir désormais?

Chaque organisation a la possibilité de contribuer au moment où le Canada vise la carboneutralité d’ici 2050. Les investisseurs cherchent activement des placements sobres en carbone, car eux aussi souhaitent décarboniser leurs portefeuilles et évaluent les incidences réelles de leurs placements. C’est particulièrement pertinent à la lumière de l’intérêt grandissant pour les questions ESG et du besoin d’une meilleure compréhension des risques liés aux changements climatiques associés en grande partie à la mise en œuvre des recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques. Parallèlement, les autorités en valeurs mobilières renforcent leur vigilance parce qu’elles veulent s’assurer que les risques visés par le nouveau plan ont été évalués et communiqués adéquatement dans les rapports annuels. Voilà une raison de plus en faveur de l’adoption de mesures.

Si vous agissez dès maintenant, votre entreprise deviendra un chef de file qui, en plus de se conformer au plan, façonne réellement la reprise et la nouvelle économie, tout en anticipant judicieusement les attentes en évolution des parties prenantes. Le Canada n’atteindra pas ses objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques pendant la reprise en revenant à ses niveaux d’émissions antérieurs. Il envisage de rebâtir en mieux.

Entamez le processus. Collaborez où et comment vous le pouvez afin de favoriser la réussite sectorielle et intersectorielle. Analysez comment les crédits d’impôt axés sur la recherche scientifique et le développement expérimental du gouvernement fédéral se sont transformés en initiatives et programmes de lutte contre les changements climatiques en vue de saisir les possibilités et de susciter le changement.

Par‑dessus tout, mettez en œuvre un plan stratégique de décarbonisation assorti d’une vision claire du risque et d’une gouvernance solide. Grâce à ces cibles ambitieuses, la résilience future de votre entreprise ne dépendra pas de ce que vous ferez dans l’avenir, mais de ce que vous avez fait aujourd’hui, ce trimestre ou cette année.

Qu’est‑ce que le plan climatique canadien?

  • Il s’agit d’une mise à jour du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques de 2016.
  • Il porte sur la réglementation, le financement et les programmes qui touchent tous les secteurs de l’économie.
  • Il vise à s’assurer que le Canada respecte son engagement initial de réduction de 30 % sous les niveaux de 2005 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030; la cible actuelle du Canada se situe entre 40 et 45 %.
  • Il fournit une orientation sur les principaux changements que doit apporter le Canada afin de respecter son plus récent engagement pris lors du dernier Sommet des dirigeants sur le climat : la carboneutralité d’ici 2050.
  • Il répond à la demande croissante du public qui veut un plan crédible de lutte contre les changements climatiques.

Que signifie un Canada carboneutre d’ici 2050 pour le secteur de l’énergie et des services publics?

La stratégie devrait‑elle porter sur le stockage d’énergie dans le réseau ou la production décentralisée afin d’intégrer la production intermittente à partir d’énergies renouvelables? Dans certaines régions, l’accumulation par pompage pourrait s’avérer une excellente solution de stockage d’énergie dans le réseau.

Quels sont les autres projets d’interconnexion nécessaires pour prendre de l’expansion? Le nouveau plan climatique canadien vise la mise en place d’un réseau carboneutre et une augmentation de l’approvisionnement en électricité pour l’électrification des principaux secteurs. Selon le plan, la production d’énergie non émettrice doublerait ou triplerait d’ici 2050. Par conséquent, un distributeur de gaz naturel voudra peut-être modifier son modèle d’affaires en fonction du nombre croissant de clients résidentiels susceptibles d’avoir accès à des sources d’énergie moins coûteuses et moins polluantes au fil du temps.

Dans quelle mesure peut‑on utiliser de l’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel en vue de réduire l’empreinte carbone des secteurs industriels qui ont de la difficulté à réduire les émissions et dans lesquels l’électrification des processus grands consommateurs d’énergie n’est pas encore faisable? La Stratégie canadienne de l’hydrogène, publiée en même temps que le plan climatique en décembre 2020, suggère des limites de mélange d’au plus 20 %.

Pour ce faire, dans quelle dynamique de prix le recours à l’hydrogène vert produit à partir d’énergies renouvelables (l’électrolyse ou la gazéification de la biomasse) par rapport à l’hydrogène gris produit à partir de gaz naturel doit il s’inscrire? Aujourd’hui, moins de 1 % de l’hydrogène produit dans le monde est vert. Pour transformer l’hydrogène gris en hydrogène bleu – capter et séquestrer le carbone émis au cours du reformage du méthane à la vapeur habituellement utilisé pour le produire, il faudrait réaliser d’énormes progrès dans la capture et le stockage du carbone à grande échelle. Cela augmenterait les coûts et réduirait l’efficacité globale, mais améliorerait la performance environnementale. La capture et le stockage du carbone n’ont fait leurs preuves que dans le cadre de certains projets de démonstration.

Selon le plan climatique mis à jour, le Canada souhaite accroître sa production d’énergie sous forme d’hydrogène pour la faire passer de moins de 2 % à 30 % d’ici 2050.

  • Quelles questions votre chef de la gestion des risques devrait‑il se poser?

    • À quel moment les risques liés aux changements climatiques – qu’il s’agisse de températures extrêmes ou de changements chroniques ou d’initiatives de décarbonisation profonde – deviennent-ils importants pour la gestion du risque d’entreprise, et les responsables connaissent-ils suffisamment les incidences potentielles?
    • Que signifie une tarification du carbone de 170 $ la tonne pour vos activités directes, votre chaîne d’approvisionnement et vos clients?
  • Quelles questions votre chef de la stratégie devrait‑il poser?

    • Devrez‑vous apporter des changements fondamentaux à votre modèle d’affaires si vous ne pouvez plus compter sur vos revenus traditionnels?
    • Quelles sont les composantes de votre entreprise qui dépendent des matières premières à fortes émissions?
    • Quelles sont les solutions de rechange qui peuvent être élaborées dès aujourd’hui?
    • Qu’en est‑il des secteurs dont les émissions peuvent être difficilement réduites, comme l’acier et le béton?
    • Par exemple, quand sera‑t‑il préférable d’investir dans les camions zéro émission pour des activités de distribution urbaine plutôt que dans les véhicules traditionnels, compte tenu de la baisse des coûts des véhicules, des programmes d’encouragement (comme la déduction fiscale de 100 %) et de l’augmentation de la taxe carbone sur le carburant?
  • Quelles questions votre chef des finances devrait‑il poser?

    • À quel moment les actifs devront-ils être réévalués à la lumière d’une possible réduction de la durée de vie utile?
    • Les réductions de valeur seront‑elles inévitables?
    • Le risque qui pèse sur l’entreprise atteint il un seuil qui est considéré comme étant important?
    • Le risque a‑t‑il été communiqué adéquatement aux investisseurs potentiels dans les documents déposés par l’entreprise?

Qu’est‑ce qu’un Canada carboneutre d’ici 2050 signifie pour une société minière?

Le coût du carburant augmentera considérablement, soit directement, en raison de l’imposition d’une taxe fédérale sur le carbone, soit indirectement, du fait des mécanismes de tarification du carbone propres à une province. Puisque du financement et des allégements fiscaux ont été mis en place dans le cadre du Défi net zéro et de l’Accélérateur net zéro (trois milliards de dollars sur cinq ans), le temps est venu d’électrifier l’ensemble des véhicules miniers souterrains, réglant ainsi les problèmes de santé et de sécurité découlant des émissions des moteurs diesels qui nécessitent des systèmes de ventilation coûteux. L’équipement de forage et de dynamitage, les boulonneuses, les foreuses, les pelles d’échantillonnage, les remorques et les transporteurs de personnel sont tous électrifiés.

Les fournisseurs de technologies propres seront-ils prêts à offrir une technologie évolutive? Il est également possible d’obtenir du soutien pour que les technologies qui n’ont pas encore été commercialisées puissent accéder au marché plus rapidement.

À titre de grand émetteur final, selon votre emplacement, vous participerez à un système de plafonnement et d’échange ou à un régime de tarification fondé sur le rendement donnant droit à des crédits carbone. Quels sont les investissements qui peuvent être réalisés dès aujourd’hui en vue d’optimiser la création de crédits à faible coût sur place ou ailleurs dans la chaîne de valeur?Selon le plan, l’industrie lourde devrait contribuer à hauteur de 15 % à la réduction d’ici 2030. Voir la figure B du plan.

Vous voulez exporter ce produit? Le Canada a une économie qui repose sur les ressources et qui dépend de ses importants volumes d’exportations. Le plan climatique canadien prévoit une réduction de l’intensité en carbone des exportations plutôt que de leurs volumes.

Résumé

Chaque organisation a la possibilité d’apporter sa contribution au moment où le Canada vise la carboneutralité d’ici 2050. Les investisseurs cherchent activement des placements sobres en carbone, car eux aussi souhaitent décarboniser leurs portefeuilles et évaluer les incidences réelles de leurs placements.

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Par Thibaut Millet

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