Communiqué de presse

11 janv. 2022 Zurich, CH

Baromètre des banques 2022 - Les banques suisses se montrent optimistes

Zurich, le 11 janvier 2022. Les résultats du Baromètre des banques 2022 d’EY pour la Suisse montrent que les banques suisses ont jusqu’à présent bien surmonté la pandémie de coronavirus.

  • Près de 90 % des banques suisses interrogées s’attendent à une hausse du résultat opérationnel pour l’exercice en cours.
  • Deux tiers des établissements s'attendent à une inflation limitée et à des taux d'intérêt toujours bas pour la Suisse.
  • Placements et crédits durables dans le secteur bancaire : le plus grand levier pour la protection du climat.
  • Les possibilités de placement dans le domaine des cryptomonnaies attirent une banque sur deux.

Les résultats du Baromètre des banques 2022 d’EY pour la Suisse montrent que les banques suisses ont jusqu’à présent bien surmonté la pandémie de coronavirus. Les évolutions futures sur les marchés financiers et la propre marche des affaires incitent davantage à l’optimisme qu’il y a un an. Les banques interrogées misent en outre sur une inflation limitée et sur la persistance de taux bas en Suisse. La durabilité reste un enjeu majeur pour la majorité des banques ; parallèlement, plus de la moitié d’entre elles prévoient de lancer de nouveaux produits de placement en cryptomonnaies.

Les banques sont confiantes par rapport à leurs résultats opérationnels pour 2021 et au-delà

Depuis la pandémie qui sévit depuis près de deux ans, les banques ont fait preuve d’une résilience remarquable et réalisé des résultats solides. Les affaires de crédit suisses n’ont jusqu’à présent pas montré de défaillances importantes et les banques ont pu profiter, autant dans les activités de commissions que dans le négoce, de l’ambiance positive observée ces derniers mois sur les marchés financiers. « Les banques portent un regard optimiste sur l’avenir – il serait toutefois inapproprié de parler d’euphorie car les défis structurels, en particulier l’érosion des marges dans les opérations de placement et d’intérêts, ne se sont pas évaporés », résume Patrick Schwaller, Managing Partner Audit Financial Services, pour décrire l’ambiance actuelle.

Au vu de ces évolutions, il n’est pas surprenant que les banques jugent positive la marche actuelle de leurs affaires. Une part confortable de 87 % des établissements interrogés prévoient une hausse des résultats opérationnels pour l’exercice 2021, ce qui correspond à une nette augmentation de 34 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Les banques se disent également optimistes pour l’avenir : 87 % des établissements interrogés tablent sur une évolution positive de l’activité opérationnelle, tant à court qu’à long terme. Timo D’Ambrosio, du service Audit Financial Services d’EY, explique : « Les banques souhaitent exploiter l’élan favorable et se concentrer sur la poursuite de la croissance l’année prochaine. Il reste à voir si elles y parviendront. »

Les banques prévoient une inflation limitée et des taux d’intérêt bas

La soudaine poussée inflationniste, en particulier aux États-Unis et dans l’UE, occupe les marchés financiers depuis quelques mois déjà. La Suisse a jusqu’à présent été épargnée par cette évolution. Selon les banques suisses, rien ne changera dans ce domaine à l’avenir. Deux tiers (66 %) des banques interrogées pensent qu’il ne faut pas compter sur un renchérissement de plus de 2 % en Suisse à moyen ou long terme.

Compte tenu de cette prévision d’inflation à long terme, il n’est guère surprenant que les banques n’anticipent pas de tournant dans la politique monétaire ou une fin de la politique de taux bas en Suisse. Ainsi, la répercussion des taux négatifs sur les clients reste un thème d’actualité en 2022. En effet, pour près d’un quart des banques sondées (23 %), les clients devront compter sur des charges supplémentaires en raison des taux d’intérêt négatifs dès que leur fortune dépasse CHF 100 000.

Toutefois, lorsqu’elles regardent les marchés étrangers, les banques ont conscience que l’augmentation des taux d’intérêt n’est pas seulement un danger théorique, mais que pareille hausse pourrait effectivement se produire. L’importante montée des taux d’inflation dans de nombreux pays au cours des derniers mois a attiré l’attention des banques sur le danger potentiel d’une hausse forte et rapide des taux d’intérêt. Plus d’un quart des banques (26 %), soit nettement plus que l’année précédente (13 %), reconnaissent qu’un tel scénario représente le défi le plus important dans la gestion des risques de taux pour les banques.

Des placements et des crédits pour protéger le climat et une demande de réglementation

Pratiquement la moitié des établissements interrogés (45 %) indiquent que les placements durables constituent pour eux la plus grande chance pour une protection effective du climat. Juste après, en deuxième position, 43 % des banques estiment que les opérations de crédit est le plus grand facteur de protection durable du climat. « On attend de plus en plus des banques suisses qu’elles contribuent à la protection du climat. C’est pourquoi elles tiennent davantage compte de critères de durabilité lors de l’octroi de crédits, en tant que levier pour une économie plus durable », explique Corina Grünenfelder, experte pour la gestion des risques de durabilité.

Dans les activités de crédit, à peine la moitié des banques interrogées indiquent prendre en compte les facteurs de durabilité lors de l’octroi de crédits à des clients commerciaux. Alors qu’au cours des dernières années, on a pu observer une évolution rapide vers des activités de crédit plus durables, un statu quo semble désormais s’être installé, puisque, comme l’année précédente, une banque sur quatre exclut toujours catégoriquement la prise en compte de facteurs ESG dans l’octroi de crédits.

Avec les positionnements clairs de différents pays et autorités de surveillance, une nette tendance se dessine en matière de réglementation. L’enquête d’EY montre que 44 % des banques interrogées cette année souhaitent concrétiser encore davantage les obligations réglementaires existantes, afin de répondre aux exigences croissantes, de pouvoir exploiter les potentiels et d’éviter l’écoblanchiment.

La majorité des banques prévoient de proposer des produits de placement en cryptomonnaies

Si les banques suisses se sont, jusqu’à présent, montrées prudentes dans l’offre de possibilités de placement en cryptomonnaies, plus de la moitié des banques interrogées (55 %) prévoient désormais de lancer une offre d’investissement dans des cryptoactifs au cours des trois prochaines années.

Dans ce cadre, les banques privées (68 %) montrent un intérêt particulièrement marqué pour cette nouvelle classe d’actifs. Plus de la moitié (55 %) des banques interrogées pensent que les cryptomonnaies vont s’établir à long terme en tant que produits de placement classiques, au même titre que les actions et les obligations. Les objectifs de durabilité ne semblent pas non plus empêcher les banques de développer une offre sur les cryptomonnaies. Plus de la moitié des banques (54 %) sont d’avis qu’offrir des possibilités de placement dans les cryptomonnaies ne va pas à l’encontre de leurs objectifs en matière de développement durable.

Mettre l’accent sur le client pour tirer parti de l’élan favorable

Après avoir bien surmonté les crises de ces dernières années, les banques suisses sont en position de force et se montrent optimistes malgré l’environnement difficile. Cependant, d’autres changements sont inéluctables pour suivre la dynamique de la branche. « Après une phase de résilience, une question décisive se pose pour les banques : comment surmonter la rigidité afin d’exploiter les opportunités de marché et de générer une croissance rentable ? La solution pourrait être d’évoluer vers des modèles d’affaires orientés sur le client », déclare Olaf Toepfer, partner et responsable Banking & Capital Markets.

Les établissements interrogés sont du même avis : pour pouvoir réaliser une croissance rentable plus forte dans le futur, les banques mettent, cette année encore, l’accent sur la clientèle et le client. Elles veulent systématiser l’acquisition, le développement et la fidélisation des clients (42 %), développer une meilleure compréhension des clients (38 %) et améliorer l’expérience client (37 %). Il convient de tenir compte de ces évolutions et objectifs pour préserver durablement la capacité de valeur ajoutée.

 

Informations concernant l'étude

Le baromètre des banques EY repose sur un sondage réalisé auprès de 90 dirigeants (membres de la direction) de différentes banques dans toute la Suisse. Les unités suisses des deux grandes banques font aussi partie de l’échantillon des banques sondées. Leurs réponses ont été intégrées dans les évaluations générales, mais n’ont pas été prises en compte dans les évaluations par type de banque. 29 % des établissement interrogés sont des banques privées, 25 % des banques étrangères, 27 % des banques régionales et 19 % des banques cantonales. 70 % des établissements viennent de Suisse alémanique, 20 % de Suisse romande et 10 % du Tessin. L’enquête a été réalisée en novembre 2021. La collecte et l’évaluation des données ont été effectuées par EY en Suisse.

 

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