Selon Agnès Pannier-Runacher, ce changement de paradigme doit permettre à la France d’accélérer sa réindustrialisation. Si tous les sites industriels délocalisés ne reviendront pas dans l’Hexagone, un certain nombre d’entreprises devraient y faire leur retour afin d’alléger les coûts de transport, donc l’empreinte carbone, et de réduire le risque rupture d’approvisionnements. Le made in France peut donc espérer rebondir grâce à la révolution verte.
Mieux, le surcroît d’activité attendu ne devrait pas avoir seulement de simples conséquences économiques. Selon la Ministre, l’impact social, en particulier dans les territoires, sera tel qu’il devrait à nouveau permettre à l’économie française une création massive d’emplois dans le secteur manufacturier et, indirectement, dans le reste de l’économie. Selon les experts, un emploi créé dans l’industrie permet de créer 1,5 emploi indirect – chez les sous-traitants en particulier - et trois emplois induits, grâce à l’augmentation des dépenses de consommation.
Cette révolution verte est-elle inéluctable ? Florent Ménégaux et les autres invités de cette table ronde en sont convaincus. En effet, la pression de toutes les parties prenantes est désormais trop forte. C’est particulièrement le cas en interne. Cet engagement, cette raison d’être désormais pleinement consacrée à la décarbonation, entraîne un sentiment de fierté inédit chez les collaboratrices et les collaborateurs. « Une fierté, une quête de sens qui renforcent leur engagement au sein de l’entreprise, qui permettent de conserver les talents et d’en attirer de nouveaux, qui participent à la réussite des projets de transformation en cours et à venir », prolonge Xavier Huillard.
Le chemin vers une croissance plus verte est tracé
Que retenir de cette soirée d’échanges ? La volonté exprimée par tous les intervenants de trouver des solutions pour répondre collectivement aux urgences environnementales, mais aussi par ricochet, aux enjeux économiques, sociaux et sociétaux d’aujourd’hui et de demain et, comme l’a indiqué Éric Fourel en conclusion, en somme de construire un nouveau monde en prenant soin de placer l’humain au centre de cette nouvelle révolution. « Rien ne peut être espéré, rien ne peut se faire sans l’engagement, la détermination citoyenne », insiste Eric Fourel. Certes, certains chantiers pourraient prendre plus de temps que d’autres, mais la voie à suivre est désormais clairement balisée.
(Re)vivez les échanges grâce au replay complet de cette soirée exceptionnelle.