5 min de temps de lecture 20 sept. 2021
Prêts pour la croissance verte ?

Prêts pour la croissance verte ?

Par Eric Fourel

Président d'EY en France

Éric œuvre pour l’intégration de son expertise au cœur de la réalité économique.

5 min de temps de lecture 20 sept. 2021

(Re)vivez l’édition 2021 du T-DAY grâce à la synthèse dédiée, ainsi qu’au replay complet disponible en bas de page.

En résumé :

  • Le T-DAY s’est imposé comme « le lieu de référence pour débattre de tous les sujets de la transformation ».
  • Bien que devant se faire par étapes, la révolution verte est inéluctable.
  • Il convient de placer l’humain au centre de cette nouvelle révolution.

En collaboration avec le média économique La Tribune, EY a organisé la 5ème édition du T-DAY le 9 septembre 2021, le rendez-vous annuel dédié à la transformation. Le thème de ce millésime 2021 ? Transformer pour mieux relancer.

La crise de la Covid constitue une fenêtre unique pour accélérer notre mutation vers une civilisation plus responsable.

Eric Fourel

Country Manager, France

Organisée à Bercy, lancée par Bruno Le Maire dans une vidéo introductive, cette soirée exceptionnelle, « lieu de référence pour débattre de tous les sujets de la transformation » selon le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, a à nouveau été le théâtre d’échanges passionnants et tranchés autour des thématiques de la relance économique, de la croissance verte et du développement durable. Des sujets d’aujourd’hui dans un monde terriblement perturbé par la crise sanitaire et préoccupé par l’urgence climatique, des enjeux de demain pour un monde plus juste, plus respectueux de l’environnement, plus serein.

« La crise de la Covid a été à la fois une prise de conscience aiguë de notre vulnérabilité, une formidable démonstration de notre agilité à réinventer les modes de production et une mobilisation sans précédent de moyens financiers pour relancer l’économie. Elle constitue une fenêtre unique pour accélérer notre mutation vers une civilisation plus responsable », a déclaré Éric Fourel, le président d’EY en France.

Être à l’écoute de la société

On ne peut pas aller contre la société.
Patrick Pouyanné
Président-directeur général, TotalEnergies

À la suite de ces discours liminaires, Patrick Pouyanné, le Président-directeur général de TotalEnergies a dévoilé sa vision de la transformation dans le secteur des énergies, ô combien centrale et déterminante pour l’ensemble de l’activité économique, en particulier pour l’industrie, les transports et le bâtiment. Une transformation qu’il juge complexe et qui, pour être réussie, doit être bâtie avec toutes les parties prenantes, notamment les collaborateurs, les chercheurs, les actionnaires et bien évidemment les citoyens. « On ne peut pas aller contre la société » a-t-il expliqué.

Stratégie tous azimuts

Même si la décarbonation est en route, la transformation complète de nos secteurs se fera progressivement, par étapes.
Christopher Guérin | Catherine Guillouard | Anne Rigail
Directeur général, Nexans | Présidente-directrice générale du Groupe RATP | Directrice générale, Air France

Au cours de la première table ronde, dont le thème était « La croissance verte : un puissant accélérateur de la transformation des entreprises », Catherine Guillouard, la Présidente-directrice générale du Groupe RATP, Anne Rigail, la Directrice générale d’Air France et Christopher Guérin, le Directeur général de Nexans, ont présenté leurs initiatives respectives pour accélérer la décarbonation de leurs activités. Point commun, la crise sanitaire n’a pas stoppé les efforts de transformation déjà entrepris avant le début de la pandémie. Bien au contraire puisque les dirigeants et leurs équipes ont mis à profit cette parenthèse dans le domaine opérationnel pour accélérer et densifier leurs programmes de décarbonation, avec notamment la mise en place de circuits courts, la rénovation et transformation des bâtiments, une priorité accordée au made in France, l’accélération de l’innovation, ou encore le recours à l’économie circulaire. Toutes les recettes sont bonnes pour réduire l’empreinte carbone. « Pour être plus économe en énergies, notre stratégie est tout simplement multidirectionnelle » a expliqué Catherine Guillouard. 

C’est également le cas chez Nexans. Les ressources étant limitées, le groupe doit trouver des solutions pour limiter le risque de pénuries afin de continuer à croître tout en étant moins gourmand en matières premières. « C’est la raison pour laquelle nous recyclons le cuivre des réseaux qui avaient été installés dans les années 50 » a détaillé Christopher Guérin, citant l’une des nombreuses actions de son groupe pour assurer une croissance plus verte. Une croissance qui réclame des investissements « colossaux » a admis Anne Rigail, puisqu’elle implique souvent un renouvellement quasi-total des processus de production, des infrastructures et matériels, ainsi que d’importants travaux de recherche et développement. 

À quel rythme s’effectuera cette transition ? Tous les invités de cette table ronde en conviennent : même si la décarbonation est en route, la transformation complète de leurs secteurs se fera progressivement, par étapes, un certain nombre de technologies de rupture et de solutions révolutionnaires étant encore à l’état de concept.      

Accélérer la réindustrialisation tricolore

Lors de la seconde table ronde, Agnès Pannier-Runacher, la Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, Xavier Huillard, le Président-directeur général de Vinci, et Florent Ménégaux, le Président du Groupe Michelin ont expliqué pourquoi le développement durable était désormais un levier de conquête économique.

La révolution verte est inéluctable.
Xavier Huillard | Florent Ménégaux | Agnès Pannier-Runacher
Président-directeur général, VINCI | Président, Groupe Michelin | Ministre Déléguée chargée de l’Industrie

Selon Agnès Pannier-Runacher, ce changement de paradigme doit permettre à la France d’accélérer sa réindustrialisation. Si tous les sites industriels délocalisés ne reviendront pas dans l’Hexagone, un certain nombre d’entreprises devraient y faire leur retour afin d’alléger les coûts de transport, donc l’empreinte carbone, et de réduire le risque rupture d’approvisionnements. Le made in France peut donc espérer rebondir grâce à la révolution verte. 

Mieux, le surcroît d’activité attendu ne devrait pas avoir seulement de simples conséquences économiques. Selon la Ministre, l’impact social, en particulier dans les territoires, sera tel qu’il devrait à nouveau permettre à l’économie française une création massive d’emplois dans le secteur manufacturier et, indirectement, dans le reste de l’économie. Selon les experts, un emploi créé dans l’industrie permet de créer 1,5 emploi indirect – chez les sous-traitants en particulier - et trois emplois induits, grâce à l’augmentation des dépenses de consommation. 

Cette révolution verte est-elle inéluctable ? Florent Ménégaux et les autres invités de cette table ronde en sont convaincus. En effet, la pression de toutes les parties prenantes est désormais trop forte. C’est particulièrement le cas en interne. Cet engagement, cette raison d’être désormais pleinement consacrée à la décarbonation, entraîne un sentiment de fierté inédit chez les collaboratrices et les collaborateurs. « Une fierté, une quête de sens qui renforcent leur engagement au sein de l’entreprise, qui permettent de conserver les talents et d’en attirer de nouveaux, qui participent à la réussite des projets de transformation en cours et à venir », prolonge Xavier Huillard.   

Le chemin vers une croissance plus verte est tracé 

Que retenir de cette soirée d’échanges ? La volonté exprimée par tous les intervenants de trouver des solutions pour répondre collectivement aux urgences environnementales, mais aussi par ricochet, aux enjeux économiques, sociaux et sociétaux d’aujourd’hui et de demain et, comme l’a indiqué Éric Fourel en conclusion, en somme de construire un nouveau monde en prenant soin de placer l’humain au centre de cette nouvelle révolution. « Rien ne peut être espéré, rien ne peut se faire sans l’engagement, la détermination citoyenne », insiste Eric Fourel. Certes, certains chantiers pourraient prendre plus de temps que d’autres, mais la voie à suivre est désormais clairement balisée.

(Re)vivez les échanges grâce au replay complet de cette soirée exceptionnelle.

Ce qu'il faut retenir

En collaboration avec le média économique La Tribune, EY a organisé la 5ème édition du T-DAY le jeudi 9 septembre 2021, le rendez-vous annuel dédié à la transformation.

Cette soirée, animée par Frédéric Ferrer, a vu se réunir certains de nos plus grands capitaines d’industries autour de la thématique « Transformer pour mieux relancer ».

Tous s’accordent pour reconnaître que croissance et développement durable doivent se concilier : (re)vivez leurs échanges grâce à la synthèse dédiée.

A propos de cet article

Par Eric Fourel

Président d'EY en France

Éric œuvre pour l’intégration de son expertise au cœur de la réalité économique.