Un benchmark des meilleures pratiques et orientations post-COVID pour éclairer les choix français
Pour renforcer la résilience et l’efficacité des systèmes de santé, à coûts au moins constants, nous avons réalisé un benchmark qui détaille les systèmes de santé de sept pays (Angleterre, Allemagne, France, Italie, Espagne, Suède, Québec) choisis pour leur comparabilité forte avec la France ainsi que pour la facilité d’accès aux données et leur fiabilité.
Que constate-t-on ? L’organisation de l’offre de soins a largement été déléguée aux organes régionaux et locaux. Recentrer le pilotage et l’organisation du système de santé au plus près de l’échelon local constitue un mouvement général. La décentralisation est un modèle favorable à la contractualisation et la démocratie sanitaire, mais elle doit être accompagnée d’un réel transfert de budget pour laisser une autonomie dans la définition et l’allocation des ressources au niveau territorial. La décentralisation peut toutefois engendrer d'autres inégalités et il faut veiller à la péréquation des ressources entre les régions.
Toutefois, les exécutifs nationaux gardent une place essentielle dans l'orientation stratégique et l'organisation du système, le contexte de réduction des dépenses publiques ayant freiné ce mouvement de décentralisation avec une tendance à la re-concentration et la rationalisation. L’objectif poursuivi par les différents gouvernements est double :
- Rationaliser les structures de pilotage
- Rendre plus efficiente l’offre de soins
Ajoutons par ailleurs que la crise COVID a favorisé le recentrage de l’expertise au niveau national.