Le logement, la logistique et l’immobilier de santé tirent le niveau de confiance des dirigeants vers le haut.
Perçu comme une valeur sécurisante pour les particuliers comme pour les investisseurs, le logement suscite l’optimisme des dirigeants. L’ancien se place en 2e position des classes d’actifs suscitant le plus d’optimisme chez les professionnels (70%), notamment du fait des opportunités que constitue le marché de la rénovation énergétique.
Le regard sur le logement neuf et le logement social est plus nuancé, entre forte demande, recul des mises en chantier, recours contre les autorisations d’urbanisme et incertitudes quant aux projets des élus locaux.
La logistique et l’immobilier de santé, déjà sur une tendance positive ces dernières années, sont renforcés par la crise sanitaire et la croissance du e-commerce (+29% pendant le confinement du printemps).
L’immobilier tertiaire, l’hôtellerie et les commerces laissent place à davantage d’inquiétudes. L’immobilier de commerce, déjà en pleine mutation depuis plusieurs années, ne suscite l’optimisme que chez 9% des dirigeants.
Les doutes concernant les bureaux et l’hôtellerie découlent de la crise sanitaire en cours et des incertitudes quant à l’évolution des modes de travail, de réunion et de déplacement. Celles-ci pourraient fortement évoluer dans les années à venir et demander une réinvention des business models des professionnels de l’immobilier et de la ville.
3 priorités stratégiques et opérationnelles pour 2021
Priorité 1
L’accélération de la transition numérique constitue la priorité n°1 des dirigeants pour 2021. Selon eux, la digitalisation de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’immobilier est nécessaire pour accélérer les projets.
Selon les acteurs interrogés, malgré les avancées des dernières années (BIM, etc.) la filière reste collectivement trop peu digitalisée, notamment dans le domaine de la gestion.
Outre les aspects techniques (plans, suivi des consommations…) le digital pourrait aussi être davantage utilisé sur le plan commercial par les entreprises.
Priorité 2
Les autres priorités concernent la stratégie commerciale des entreprises et l’organisation du travail.
Selon les dirigeants, l’aspect commercial redouble d’importance avec la crise économique et le renouvellement des exécutifs locaux.
L’évolution constante de la situation sanitaire implique d’adapter en permanence l’organisation RH (mise de certaines équipes en télétravail, adaptation continue aux protocoles sanitaires…).
Priorité 3
Un 3e volet de priorités regroupe l’adaptation de l’offre de services et le recrutement de collaborateurs (priorité pour 29% des répondants). Malgré la crise, la complexité des projets demande en effet toujours plus de compétences spécifiques.