2 minute read 21 Mar 2022
Two people working in a shared house, co-living

Le co-living, une solution pour les jeunes travailleurs au Luxembourg ?

By David Syenave

Partner, EY Luxembourg M&A Real Estate

My clients must receive every day a service with a capital "S”: by providing innovative "out of the box" solutions to achieve real estate development projects that we can be proud of in the long run.

2 minute read 21 Mar 2022

Ces dernières années les mots en “co-” ont fait leur apparition dans notre quotidien et suscitent l’intérêt de nombreux utilisateurs : co-working, co-voiturage ou encore co-living, ces nouvelles formes d’usage qui ont actuellement le vent en poupe ont tous un point commun : celui du partage. Indépendamment du fait qu’il s’agisse du partage d’espaces de travail, de moyens de transports ou d’une résidence commune, ces modes d’utilisation trouvent de plus en plus d’adeptes et gagnent en popularité. Les raisons pour ce phénomène varient. Certains utilisateurs veulent faire des économies en raison de leur pouvoir d’achat limité, d’autres recherchent davantage de liens sociaux ou encore une solution de confort qui apporte une réponse globale à leurs besoins.

Méconnu du grand public il y a encore quelques années, le co-living s’est développé récemment dans de grandes métropoles européennes comme Paris, Berlin ou encore Amsterdam. Si la définition exacte du terme co-living varie, certains concepts reviennent systématiquement : il s’agit d’un mode d’habitation qui combine des espaces de vie privatifs avec des espaces de vie collectifs. Bien plus qu’une simple co-location, le concept se différencie essentiellement par la variété de services proposés à leurs résidents. Ainsi, des salles de sport, espaces de détente et d’échange ou services de buanderie et de ménage sont communément intégrés.  

Le Luxembourg, terrain propice au co-living ?

Se pose alors la question : pourquoi le marché Luxembourgeois serait-il particulièrement propice au développement du concept du co-living et pourquoi cette solution pourrait-elle être une bonne alternative pour les jeunes travailleurs au Luxembourg ?

La première raison, et sans doute la plus évidente, est certainement celle du prix de l’immobilier dans le pays. En constante hausse ces dernières années, le prix au mètre carré au centre-ville de Luxembourg atteint des sommets avec des prix avoisinant les dix mille euros du mètre carré voire plus dans certains quartiers très prisés de la capitale, notamment au Limpertsberg.

De plus, chaque année, le pays attire de nombreux travailleurs dont une partie choisit de s’installer au Grand-Duché pour y vivre et y travailler. Selon un article paru dans le Luxembourger Wort1 en mars 2021, la population totale du pays devrait atteindre d’après les estimations 923.000 habitants en 2050, soit une progression de +48% par rapport à l’année 2020. Pour nombre d’entre eux, le co-living représente une bonne alternative afin de s’acclimater à un nouvel environnement, tisser de nouveaux liens et combiner ceci avec une solution d’hébergement abordable.

Des réalisations qui ont déjà convaincu

Afin de répondre à une demande grandissante, certains promoteurs immobiliers commencent à offrir ce type de logements. Un bel exemple illustrant le concept au Luxembourg est celui du projet Gravity situé à Differdange. Il intègre 125 studios de co-living dans un projet mixte contenant également 80 logements familiaux, des espaces commerciaux au rez-de-chaussée ainsi que 3.500 m² de bureaux et de services.     

Malgré la multiplication des offres de co-living, d’autres challenges subsistent, notamment d’un point de vue d’encadrement légal. En effet, certaines questions persistent, comme entre autres celle de la domiciliation fiscale des résidents ou encore celle de la législation en termes de contrats de bail. Dans les années à venir, la législation luxembourgeoise devra certainement apporter certains éléments de réponses afin d’encadrer davantage ce nouveau mode de vie.

Mais malgré ces défis, il est certain que le co-living pourra apporter de nombreuses réponses à de jeunes travailleurs au Luxembourg désirant également devenir propriétaire, grâce à des « tickets d’entrée » plus abordables. Il est prévisible que ce nouveau mode d’habitation se développe davantage dans les années à venir et rencontre un succès comparable à celui pouvant d’ores et déjà être observé dans d’autres capitales européennes. L’avenir nous dira sous quelles formes le co-living se développera au Luxembourg.

« EY accompagne déjà les propriétaires et les investisseurs à évaluer la faisabilité et les avantages de ce type de projets. Nous avons hâte de pouvoir contribuer encore davantage au développement du co-living avec la création prochaine d’un groupe de travail rassemblant les différents acteurs du pays, afin de mieux définir la direction de ce phénomène pour le futur », conclut David Syenave, Partner, M&A Real Estate chez EY Luxembourg.

 

[1] “300.000 résidents de plus attendus d'ici 2050”, Luxemburger Wort, 10.03.2021 

Summary

Bien plus qu’une simple co-location, le concept se différencie essentiellement par la variété de services proposés à leurs résidents. Ainsi, des salles de sport, espaces de détente et d’échange ou services de buanderie et de ménage sont communément intégrés.  

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By David Syenave

Partner, EY Luxembourg M&A Real Estate

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