Communiqué de presse

14 févr. 2020 Zurich, CH

Investisseurs chinois: la Suisse occupe la cinquième place européenne en matière d’objectifs d’investissement

ZURICH, 14 FEVRIER 2020. En Europe, un changement de tendance s’esquisse depuis peu: même si le nombre de stratégie et transactions a baissé de 196 à 182 en 2019 par rapport à l’année précédente.

Afficher les ressources

  • Le nombre de reprises chinoises en Suisse est passé de 13 à 12 en 2019, mais la valeur transactionnelle a augmenté, passant de 492 à 571 millions de dollars US 
  • À l’échelle européenne, le nombre de stratégie et transactions est passé de 196 à 182 et la valeur transactionnelle de 31,2 à 17,3 milliards de dollars US
  • Pour la première fois depuis le premier semestre 2016, le nombre de stratégie et transactions a de nouveau augmenté au cours du deuxième semestre de l’année dernière, passant de 83 à 99

En Europe, un changement de tendance s’esquisse depuis peu: même si le nombre de stratégie et transactions a baissé de 196 à 182 en 2019 par rapport à l’année précédente, le nombre de stratégie et transactions enregistrées au second semestre était en hausse par rapport au premier semestre, passant de 83 à 99. La valeur transactionnelle a particulièrement remonté: le capital investi a sensiblement augmenté, passant de 2,4 milliards de dollars US au premier semestre à 14,9 milliards au second semestre. Au total, 17,3 milliards de dollars US ont été investis en Europe l’année dernière, après 31,2 milliards en 2018.

C’est ce qu’indique une étude du cabinet d’audit et de conseil EY, qui analyse les investissements de F&A d’entreprises chinoises en Suisse et en Europe. L’analyse a porté sur les acquisitions et investissements réalisés par des sociétés ayant leur siège en Chine et à Hong Kong ou par leurs filiales ; les sociétés cibles ont leur siège en Europe et sont actives sur le plan opérationnel.

« Au cours du second semestre, le marché s’est sensiblement redressé; la disposition à effectuer des stratégie et transactions de plus grande ampleur a considérablement augmenté », observe Yi Sun, responsable de China Business Services chez EY en Allemagne, en Suisse et en Autriche. « Les investisseurs chinois, qui n’opéraient jusqu’à présent que dans leur pays et étaient donc généralement inconnus ici, sont de plus en plus présents en Europe. Certains d’entre eux sont spécialisés dans les stratégie et transactions en centaines de millions et entrent de plus en plus fréquemment en concurrence avec les grands investisseurs financiers d’Amérique et d’Europe établis dans ce secteur. » Même si le taux de conclusion des stratégie et transactions n’est pas encore très élevé, Yi Sun observe une « courbe d’apprentissage rapide ».

De plus, selon Sun, le nombre de grandes entreprises cibles arrivant sur le marché a augmenté au second semestre. « Plusieurs investisseurs chinois ont participé activement à d’importantes sorties de capitaux privés et cessions de groupes industriels. D’autres stratégie et transactions de ce type sont prévues. »

La plupart des stratégie et transactions ont été répertoriées en Allemagne (39), puis en Grande-Bretagne (31) et en France (18). La Suisse occupe la cinquième place avec 12 stratégie et transactions. Le volume investi en Suisse a augmenté, passant de 492 à 571 millions de dollars US, plaçant ainsi la Suisse au sixième rang du « top 10 » européen.

« L’industrie et la haute technologie sont de nouveau très demandées actuellement. Les Chinois assurent en Europe le rôle d’investisseurs stratégiques, tant auprès de puissants acteurs de niche que d’entreprises à faible croissance. L’année dernière, plusieurs petites et moyennes entreprises ont pu accéder au gigantesque marché des ventes chinois grâce à un investisseur chinois », affirme Yi Sun. « Nous remarquons également que des entreprises chinoises renommées en matière de haute technologie investissent de plus en plus dans des start-ups de haute technologie en Europe, offrant à ces jeunes entreprises non seulement de nouveaux capitaux, mais aussi un accès aux grandes plateformes mises en place par les entreprises hightech chinoises », ajoute Sun.

Les Chinois investissent dans la bière britannique et les voitures allemandes

Les principaux investissements effectués l’année dernière à l’échelle européenne ont été la reprise du groupe brassicole Greene King (y compris pubs et hôtels) par le groupe de Hong Kong CKA, puis l’achat de cinq pour cent du groupe Daimler par le groupe automobile chinois BAIC. Au moment de la publication de la transaction, cet investissement correspondait à une valeur boursière de 2,9 milliards de dollars US. En troisième position, on retrouve l’entrée du groupe Jiangsu Shagang chez l’exploitant britannique de centres de données Global Switch pour 2,2 milliards de dollars US.

Perspective mitigée pour 2020

Fabian Denneborg estime que l’activité restera élevée sur le marché des stratégie et transactions, avec une augmentation du nombre des stratégie et transactions sur fond de remaniement des portefeuilles des grandes entreprises. Sur l’actuel marché des stratégie et transactions, le pourcentage des entreprises cibles affichant une croissance rentable a sensiblement baissé. Cela ne fait que renforcer l'intérêt pour de tels «hidden champions», précise Fabian Denneborg. « Les investissements nets de capitaux chinois en Suisse pourraient néanmoins diminuer suite aux ventes potentielles d’entreprises chinoises en Suisse. »

Parallèlement, il convient de tenir compte du fait qu’en ce qui concerne le « conflit commercial entre les USA et la Chine, une solution acceptable par les deux parties se profile et pourrait mettre fin à une longue période d’incertitude. De ce fait, il est probable que le nombre d’entreprises chinoises s’interrogeant sur leur évolution stratégique à l’étranger augmentera », affirme Sun.

 

- fin -

À propos de l’organisation mondiale EY

L’organisation mondiale EY est un leader dans le domaine des services de l’audit, de la fiscalité, des stratégie et transactions, du droit et du conseil. Nous utilisons notre expérience, nos connaissances et nos services afin de contribuer à créer un lien de confiance au sein des marchés financiers et des économies à travers le monde. Nous possédons les meilleurs atouts pour cette tâche – d’excellentes prestations d’audit et de conseil, des équipes remarquables et un service qui dépasse les attentes de nos clients. Building a better working world : notre mission globale est d’encourager l’innovation et de faire la différence – pour nos collaborateurs, pour nos clients et pour la société dans laquelle nous vivons.

L’organisation mondiale EY désigne toutes les sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited (EYG). Chacune des sociétés membres d’EYG est une entité juridique distincte et indépendante, et ne peut être tenue responsable des actes ou omissions des autres entités. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur notre site Internet www.ey.com.

L’organisation EY est représentée en Suisse par Ernst & Young SA, Bâle, avec dix bureaux à travers la Suisse et au Liechtenstein par Ernst & Young AG, Vaduz. Dans cette publication, « EY » et « nous » se réfèrent à Ernst & Young SA, Bâle, une société membre d’Ernst & Young Global Limited.