Communiqué de presse

21 avr. 2020 Zurich, CH

Le covid-19 pose un défi existentiel aux jeunes entreprises européennes

Zurich, 21 Avril 2020. Après un record de financement l'année dernière, les analystes s'attendent maintenant à une chute massive des financements des start-up pour 2020 en raison de la crise actuelle du coronavirus.

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  • COVID-19 und die Auswirkungen auf die Schweizer Immobilienwirtschaft

  • Le financement des start-up européennes en 2019 toujours à un niveau record: les investissements ont augmenté de 46% pour atteindre 31,1 milliards d'euros
  • Cependant, le nombre de prêts n'a augmenté que d'1%, avant d’amorcer une diminution dès le deuxième semestre
  • En Suisse, il y a eu 329 cycles de financement (36% de plus qu'en 2018) pour un total de 1,5 milliard d'euros (environ 1,3 milliard d'euros pour 2018)
  • La pandémie actuelle de coronavirus est une crise existentielle pour les start-ups; cependant, des domaines tels que les biotechnologies et les technologies médicales ainsi que la numérisation devraient en bénéficier

Après un record de financement l'année dernière, les analystes s'attendent maintenant à une chute massive des financements des start-up pour 2020 en raison de la crise actuelle du coronavirus. En 2019, la valeur totale du financement des start-up a encore augmenté de 46% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 31,1 milliards d'euros. Cependant, le nombre de cycles de financement n'a augmenté que d'1%, pour atteindre 4246. Chaque transaction individuelle s'est donc élevée en moyenne à 7,3 millions d'euros. C'est ce que montre le baromètre actuel des start-up de la société d'audit et de conseil EY. L'étude est basée sur une analyse des investissements réalisés en 2019 dans les start-up européennes, les entreprises de 10 ans ou moins étant considérées comme des start-up. 

«2019 sera probablement la dernière année record pour l'écosystème des start-up européennes pour le moment», déclare Roger Krapf, partenaire et responsable de l'initiative Start-up pour EY en Suisse. «La pandémie de coronavirus entraînera non seulement une baisse importante des investissements, mais de nombreuses entreprises peuvent également s'attendre à une baisse conséquente de leur chiffre d’affaires. En peu de temps, cette pandémie est devenue un défi existentiel pour les jeunes entreprises en Europe et dans le monde», déclare M. Krapf.

Le déclin a déjà commencé au second semestre 2019

Malgré la crise imminente, le Royaume-Uni a pu maintenir et même étendre sa position de leader sur la scène des start-up européennes en 2019: Au total, 11,1 milliards d'euros ont été accordés à des start-up britanniques, soit 54% de plus qu'en 2018. Cependant, le nombre de cycles de financement a diminué: il a chuté de 8% à 971. Et ce n’est pas tout: 4 des 5 plus grands cycles de financement en Europe l'année dernière ont bénéficié à des start-up britanniques.

Un déclin des activités de financement en Europe était déjà perceptible au second semestre de 2019: Par rapport au premier semestre, le volume d'investissement a diminué de 15% à 14,2 milliards d'euros, le nombre de cycles de financement a également baissé de 15% à 1944. M. Krapf s'attend à ce que le nombre de stratégie et transactions et les sommes investies diminuent encore plus fortement en 2020. L'ampleur de ce phénomène dépendra de l’intensité et de la durée de la crise actuelle: «Une chose est sûre, l'écosystème des start-up européennes est confronté à la plus grande épreuve de son histoire», déclare M. Krapf.

Difficultés de financement attendues

L'année dernière, une énorme somme d'argent a été allouée aux jeunes entreprises européennes, mais la majeure partie de l'argent a bénéficié à quelques grandes entreprises qui disposent déjà de beaucoup de capitaux. «Cela signifie que la majorité des start-up ne sont financées que pendant quelques mois et ont besoin d'argent neuf par la suite», explique M. Krapf. «Les espoirs de l'industrie reposent désormais non seulement sur les investisseurs, mais aussi sur les plans de relance que certains pays ont d’ores et déjà annoncés. Après tout, il y aura certainement encore des financements provisoires pour les entreprises prometteuses, mais nous verrons beaucoup moins de nouveaux investissements importants qu'en 2019.» 

Pour les investisseurs, la situation actuelle constitue également un défi particulier, car les évaluations des entreprises doivent être ajustées à la baisse, ce qui rend beaucoup plus difficile la sortie ou la vente de start-up. «Pour les investisseurs, la priorité est donc maintenant de faire traverser la crise aux entreprises de leur portefeuille», déclare Roger Krapf.  

Innovations repoussées de plusieurs années

Dans cette situation difficile, il est crucial que le marché du financement ne se tarisse pas complètement, car cela affaiblirait gravement la capacité d'innovation des start-up européennes et leur ferait perdre plusieurs années. Dans le même temps, il devient évident qu'une numérisation encore plus poussée de l'économie est indispensable. «Il devient maintenant évident que les plateformes sont importantes, par exemple, lorsque les enseignants dispensent leurs cours à leurs élèves via Livestream. Et combien les entreprises qui ont déjà mis en place des solutions de travail à domicile et des outils de conférence Web fonctionnels sont avantagées», déclare Stefan Rösch-Rütsche, Country Managing Partner pour EY Suisse.

Il y aura donc aussi des entreprises et des secteurs d'activité qui sortiront grandis de cette crise, a déclaré M. Rösch-Rütsche: «La santé numérique au sens large va connaître un boom, et le développement dans ce domaine va et doit clairement s'accélérer maintenant. Les segments de la biotechnologie et des technologies médicales en bénéficieront également. Les domaines de la logistique, de l'alimentation, du commerce en ligne, de l'apprentissage en ligne, de la communication en ligne et des modèles dits «software as a service» pourraient également connaître un essor à moyen terme. À notre avis, cependant, ce sera plus difficile pour les start-up, notamment dans les domaines des voyages, de la mobilité et de l’événementiel.»

Arvelle Therapeutics AG, la plus grande transaction suisse en 2019

En 2019, il y a eu un total de 329 cycles de financement de start-up en Suisse (36% de plus qu'en 2018), ce qui place la Suisse au 4e rang des pays européens derrière le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. La plupart des stratégie et transactions suisses ont été conclues à Zurich (114) et à Lausanne (43). Ces 329 stratégie et transactions suisses représentent un volume total de 1,5 milliard d'euros (environ 1,3 milliard pour 2018), dont 368 millions ont été conclues à Zurich et 246 à Bâle. La plus grande transaction suisse en 2019 a été conclue par Arvelle Therapeutics AG (159,3 millions d'euros), qui est la 26e plus grande transaction en termes de volume de tous les cycles de financement européens en 2019.
 

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