Communiqué de presse

24 juin 2021 Zurich, CH

Les investisseurs suisses continuent de privilégier l'immobilier, mais réorientent leurs portefeuilles

Zurich, le 24 juin 2021. The majority of Swiss companies investing in the real estate sector have not been greatly affected by the corona pandemic: 70 percent of respondents say their risk appetite has not decreased.

  • L'immobilier résidentiel et logistique gagne les faveurs des investisseurs
  • L'intérêt pour l'immobilier de commerce de détail diminue
  • Les objectifs d'investissement à l’étranger sont de plus en plus en vogue
  • Les critères ESG gagnent en importance

La majorité des entreprises suisses qui investissent dans le secteur de l'immobilier ne semblent pas trop impressionnées par la pandémie du COVID-19 : 70 pour cent des entreprises interrogées déclarent que leur propension au risque n'a pas diminué. Les entreprises interrogées ont l'intention d'investir dans l'immobilier national et, de plus en plus, dans l'immobilier étranger. Telles sont les conclusions de la dernière étude Asset Management Survey réalisée par EY Suisse et l'Université de Lucerne. 52 entreprises ont été interrogées dans le cadre de cette étude, constituant un échantillon représentatif du secteur immobilier suisse. Ensemble, les entreprises interrogées ont investi 248 milliards de francs suisses dans l'immobilier.

« La pandémie n'a guère eu d'impact notable sur la demande générale des investisseurs pour les placements immobiliers, qui restent sans alternative dans l'environnement de taux bas et surtout en période d'incertitude », déclare Karl Frank Meinzer, responsable du secteur immobilier chez EY en Suisse. Et Casper Studer, spécialiste du secteur immobilier chez EY en Suisse. « Ce qui a changé, cependant, c'est l'accent mis sur les biens-fonds qui se sont avérés plus résistants à la pandémie – cela vaut particulièrement pour les biens-fonds affectés au résidentiel et à la logistique. » Plus de la moitié des répondants a déclaré qu'ils prévoyaient d'élargir leurs portefeuilles dans la catégorie des biens-fonds résidentiels. En revanche, les biens-fonds affectés au commerce de détail ont connu une baisse de popularité significative, tandis que le segment des immeubles de bureaux reste stable dans la faveur des investisseurs.

L'attrait croissant de l'immobilier étranger

Les investisseurs immobiliers suisses se tournent également de plus en plus vers l'étranger. Par exemple, 63 pour cent des entreprises prévoient d'augmenter leurs investissements dans l'immobilier résidentiel étranger. Dans le cas de l'immobilier correspondant en Suisse, 51 pour cent des entreprises interrogées ont déclaré qu'elles prévoyaient d'augmenter leurs investissements. L'intérêt accru des investisseurs est également évident dans le domaine de l'immobilier logistique : 46 pour cent des entreprises interrogées ont l'intention d'investir davantage à l'étranger, tandis qu'environ une sur trois souhaite investir davantage dans le pays où elle siège. « Les investisseurs suisses se tournent de plus en plus vers les marchés immobiliers étrangers », explique le professeur John Davidson, chargé de cours en économie à l’Université de Lucerne. « La crise a une fois de plus mis en évidence que la diversification sectorielle et régionale est également un important facteur de stabilisation. » Les biens-fonds affectés au commerce de détail, quant à eux, perdent de l’importance : 36 pour cent des répondants prévoient de réduire leurs investissements nationaux, 27 pour cent ceux à l'étranger.

L'importance de l'ESG augmente fortement

Toutes les entreprises interrogées ont affirmé l'augmentation de la pertinence des facteurs ESG (environnementaux, sociaux, de gouvernance). Pour près de la moitié d'entre elles (45 pour cent), l'importance de la durabilité a fortement augmenté. « Avec l'entrée en vigueur du règlement européen sur la taxonomie 2020, qui définit entre autres les exigences en matière d'investissements durables, l'importance de la durabilité et, dans le contexte financier, des facteurs ESG, a augmenté de manière assez significative », déclare Studer. Interrogés sur l'influence de l'ESG sur les décisions d'investissement, seuls trois pour cent des participants à l'étude ont indiqué qu'elle ne jouait aucun rôle. 69 pour cent des entreprises interrogées ont indiqué que les facteurs ESG ont une influence moyenne à importante sur les décisions d'investissement.

Les caisses de prévoyance sont de plus en plus réticentes à prendre des risques

Les caisses de prévoyance constituent un groupe cible de l'étude. Une grande partie de ces investisseurs, déjà peu enclins à prendre des risques, souhaitent à l'avenir investir davantage dans l'immobilier commercial à faible risque et de haute qualité (Core/Core+). C'est ce qu'indiquent 45 pour cent des répondants pour l'immobilier suisse et 39 pour cent pour l'immobilier étranger. La majorité des caisses de prévoyance ont l'intention de maintenir stables les parts de portefeuille de l'immobilier suisse dans les classes de risque « valeur ajoutée » et « opportuniste ». Dans le cas de l'immobilier étranger dans ces deux classes de risque, 19 pour cent, respectivement 14 pour cent des caisses de prévoyance interrogés prévoient une réduction.

Interrogés sur la répartition globale de leurs actifs, la moitié des caisses de prévoyance ont déclaré qu'elles avaient l'intention de détenir moins d'obligations à l'avenir. De même, la moitié d'entre elles souhaitent investir davantage dans les actions et 44 pour cent s'intéressent de plus en plus aux produits d'infrastructure. La part des investissements immobiliers dans le portefeuille global doit être augmentée pour un quart des caisses de prévoyance. La classe d'actifs « dette immobilière » (fonds de prêts immobiliers) est également appelée à jouer un rôle plus important à l'avenir pour 18 pour cent des caisses de prévoyance. Un tiers des caisses de prévoyance souhaite étendre les investissements. La situation est similaire pour les investissements via des Hedge-Fonds, qu'environ une caisse de prévoyance sur cinq souhaite développer. 

Informations au sujet de l’étude

Pour l'étude Asset Management Survey 20211 d'EY Real Estate Suisse en collaboration avec l’Université de Lucerne, 52 investisseurs immobiliers et caisses de prévoyance suisses ont été interrogés de février à mars 2021. La situation due à la pandémie de COVID-19 peut avoir changé depuis le moment de l'étude. L'étude a été menée pour la troisième fois. Elle présente une évaluation des investissements immobiliers suisses en Suisse et à l'étranger, ainsi que l'impact de la pandémie du COVID-19 et l'importance croissante des critères ESG. Elle fournit également des informations sur les intentions et les stratégies d'investissement. 

 

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