- Pour près de 60 % des citoyens suisses interrogés, la pandémie de coronavirus affecte l’ambiance de Noël.
- Avec un panier moyen de plus de 330 francs suisses, les dépenses prévues pour les cadeaux de Noël atteignent un record jamais enregistré.
- Pour 75 % des personnes sondées, la durabilité est un critère de choix pour les cadeaux de Noël et près de la moitié ont prévu une enveloppe supplémentaire à cet effet.
La pandémie de coronavirus et les problèmes d’approvisionnement qui en découlent viennent impacter l’ambiance et les courses de Noël des consommateurs suisses : 58 pour cent des personnes interrogées conviennent que la pandémie vient entamer les réjouissances de cette période festive ainsi que les courses de Noël. Anticipant de possibles problèmes d’approvisionnement de nombreux produits, 36 % des citoyens suisses ont commencé leurs achats de Noël plus tôt que les années précédentes. 80 % des sondés s’attendent par ailleurs à une hausse des prix. Tels sont les résultats du sondage de Noël représentatif 2021 d’EY en Suisse.
Hausse des dépenses en dépit d’une atmosphère morose
Les personnes interrogées souhaitent dépenser en moyenne 334 francs suisses pour leurs cadeaux de Noël cette année, soit bien 2 % de plus que l’année précédente qui avait déjà atteint un sommet.
« Les dépenses prévues atteignent cette année un niveau record, sans doute grâce à la pandémie, car de nombreux consommateurs disposent de plus d'argent qu'ils n'ont pas pu dépenser ces derniers mois », explique André Bieri, Partenaire et Markets Leader Suisse et Liechtenstein chez EY.
On notera qu’avec un budget moyen de 351 francs, les hommes dépenseront cette année 42 francs de moins qu’en 2020. Les femmes, a contrario, prévoient d’allouer à leurs cadeaux de Noël une enveloppe moyenne de 320 francs, soit 56 de plus qu’en 2020.
50 pour cent des consommateurs sondés pensent consacrer cette année un budget de plus de 250 francs à leurs achats de Noël. Presque qu’une personne sur cinq pense même dépenser plus de 500 francs à cet effet. Seuls 11 pour cent ne veulent, quant à eux, pas investir plus de 100 francs.
Les chèques cadeaux davantage plébiscités que les vêtements ou les jouets
Dans le choix des cadeaux, les personnes sondées restent assez classiques : sur un budget moyen de 334 francs, la part la plus importante revient aux bons cadeaux ou aux cadeaux en argent (45 francs). Viennent ensuite les vêtements et les jouets (41 francs chaque), les cosmétiques (36 francs), les aliments/confiseries (30 francs) ainsi que les bijoux (29 francs) et les livres imprimés (21 francs). Sur ce budget, seuls 20 francs sont alloués aux appareils électroniques tels que smartphones ou tablettes.
Concernant les jouets, les femmes dépensent en moyenne plus que les hommes. A l’inverse, les hommes auront nettement plus tendance à privilégier les cadeaux de types smartphones, tablettes ou portables, avec une dépense de 11,8 francs de plus que les femmes pour ce type de cadeaux.
Tandis que le commerce en ligne explose, les boutiques spécialisées peinent à suivre
Comme l’année précédente, les consommateurs suisses préfèrent les achats de Noël « classiques » en magasins et boutiques physiques : deux personnes interrogées sur cinq y achètent ainsi leurs cadeaux de Noël. Toujours est-il que 26 % des sondés privilégient les achats en ligne – contre seulement 10 pour cent l’an dernier.
Cette hausse significative du commerce en ligne se reflète également en termes de parts de marché : avec 34 % de part de marché, les grands magasins et centres commerciaux arrivent certes en tête : les consommateurs suisses veulent y dépenser cette année près de 114 francs pour leurs cadeaux de Noël. « La pandémie a agi ici comme un accélérateur, les formes de distribution stationnaires perdent nettement du terrain, tandis que le commerce en ligne est en plein essor et peut doubler sa part de marché par rapport à 2020 - de 16 à 33% actuellement. Cette évolution ne s'inversera pas après la pandémie », explique André Bieri, Partenaire d'EY. Parmi les perdants, on retrouve cette année les boutiques spécialisées et les magasins de gros : les consommateurs suisses ne souhaitent plus dépenser que 76 francs pour Noël dans ce type de magasins, soit 37 francs – presqu’un tiers – de moins que l’année précédente.
Noël sous le signe de la durabilité – avec quel surcoût compter ?
Trois consommateurs sur quatre déclarent tenir compte cette année de considérations environnementales pour leurs achats de cadeaux de Noël et leurs préparatifs de fêtes. Selon 24 % des sondés, la durabilité serait même un critère d’achat très important. 79 % des femmes pensent à l’environnement et au climat en faisant leurs courses de Noël, contre près de 70 % des hommes. « L'aspect de la durabilité devrait continuer à jouer un rôle central à l'avenir, en particulier pendant la période de Noël, car les gens veulent faire quelque chose de bien pour eux-mêmes et pour l'environnement au moins une fois par an », explique André Bieri.
51 pour cent des personnes interrogées sont prêtes à dépenser plus pour plus de durabilité. A cet effet, les consommateurs prévoient en moyenne une enveloppe supplémentaire de 45 francs suisses.
Cette quête de durabilité se reflète avant tout dans le choix du type de cadeaux (37 %). Les personnes sondées privilégient de plus en plus l’achat de produits alimentaires locaux (32 %) ou réduisent / renoncent aux emballages ou papiers cadeaux (29 %). Un bon cinquième d’entre elles déclarent envisager de confectionner elles-mêmes leurs cadeaux plutôt que de les acheter (22 %) et une part quasiment égale souhaite se passer de sapin de Noël pour des questions de durabilité (21 %).
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A propos du sondage de Noël 2021 de EY Suisse
EY Suisse a mandaté un institut d’études de marché indépendant pour réaliser, du 29 novembre au 4 décembre, une enquête auprès de plus de 500 consommateurs suisses quant à leurs prévisions et habitudes d’achats de cadeaux de Noël. L’enquête concernait uniquement les achats prévus pour Noël et non le comportement général des consommateurs durant la période de l’Avent. Cette étude est menée chaque année depuis 2009, à l’exception des années 2013 et 2019. Quand nous l’avons jugé utile et pertinent, nous avons cité les résultats des dernières études de 2009 à 2020.
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