Communiqué de presse

12 janv. 2022 Zurich, CH

La durabilité et la pandémie sous-tendent le marché immo-bilier – la Suisse reste attractive pour les investisseurs

Zurich, le 12 janvier 2022. Le marché de l’investissement immobilier suisse reste attractif. Son évolution cette an-née dépendra de trois facteurs clés. Dans le domaine du développement durable, les bilans CO2 et les stratégies ESG resteront au centre des préoccupations.

  • Neuf investisseurs immobiliers sur dix considèrent que la Suisse restera un marché attractif en 2022.
  • Selon les investisseurs, presque tous les secteurs de l’immobilier vont se remettre des conséquences de la pandémie à moyen terme. À l’exception des immeubles de bureaux situés dans les zones périphériques et des centres commerciaux.
  • Les critères de durabilité jouent un rôle de plus en plus important dans les décisions d’achat, ce qui entraîne des hausses de prix pour les biens ESG.

Le marché de l’investissement immobilier suisse reste attractif. Son évolution cette année dépendra de trois facteurs clés. Dans le domaine du développement durable, les bilans CO2 et les stratégies ESG resteront au centre des préoccupations. En matière de numérisation, les infrastructures intelligentes joueront un rôle de plus en plus important dans le développement des projets immobiliers. Le troisième facteur, à savoir la pandémie de COVID, restera déterminant pour l’évolution du marché : la crise sanitaire maintient l’attractivité des investissements dans l’immobilier résidentiel, tandis que les surfaces de bureaux et les centres commerciaux, principalement, en pâtissent. Tels sont les résultats du dernier baromètre des tendances immobilières d’EY Suisse, dans le cadre duquel 63 investisseurs actifs sur le marché de l’immobilier suisse ont été interrogés sur des thèmes majeurs.

La Suisse : un marché attractif qui affiche un volume d’investissement en hausse

92 % des investisseurs interrogés considèrent que la Suisse restera un marché attractif voire très attractif pour leurs investissements immobiliers en 2022. Cette proportion tient à la grande stabilité économique de la Suisse, y compris durant la deuxième année de la crise sanitaire, et aux incertitudes géopolitiques. Notons toutefois que l’attractivité générale du marché helvétique a reculé de 7 % par rapport à l’an dernier (99 % en 2021). Selon 8 % des participants à l’enquête, le marché suisse verra son attractivité baisser au cours de 2022.

68 % des personnes interrogées s’attendent à ce que le volume des investissements stagne à un niveau élevé en 2022. Les participants à l’enquête évoquent surtout un manque d’opportunités d’investissement et le lent redressement de l’économie.

27 % des investisseurs estiment pour leur part que le volume des investissements en Suisse augmentera cette année. Seules 3 % des personnes interrogées sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle le volume des investissements va reculer. L’an dernier, jusqu’à 15 % d’entre elles prévoyaient une baisse du volume des investissements. Dans l’ensemble, les investisseurs anticipent donc une bien meilleure évolution du marché en 2022.

Les investisseurs restent focalisés sur l’immobilier résidentiel. « Cette nette préférence se confirme pour l'année 2022, car le segment de l'habitat continue d'être privilégié par rapport à d'autres types d'utilisation et reste la priorité absolue d'investissement pour une majorité impressionnante des investisseurs interrogés. Comme l'année précédente, les immeubles de logistique et de santé sont également très appréciés», analyse Tizian Scheidegger, Senior Consultant Real Estate chez EY Suisse.

La durabilité joue un rôle important dans les décisions d’achat – les biens ESG s’apprécient

La grande majorité des personnes interrogées (89 %) sont plutôt d’accord ou entièrement d’accord avec l’affirmation selon laquelle les critères de durabilité continueront à jouer un rôle déterminant dans les décisions d’achat des investisseurs institutionnels (2021 : 94 %). Et il semblerait que cette tendance ait des répercussions sur le prix des biens immobiliers correspondants : 75 % des investisseurs observent des hausses de prix pour les biens qui satisfont aux critères ESG. Une proportion quasiment identique d’investisseurs (70 %) pensent que la prise en compte des critères ESG se traduira par une augmentation des rendements à moyen et long termes. Ils sont un peu plus nombreux que l’an dernier à être de cet avis (2021 : 62 %). 

Environ 92 % des personnes interrogées veulent établir des bilans CO2 pour leurs immeubles ou leurs portefeuilles. Elles sont aussi 92 % à penser que la mise en œuvre des stratégies qui remplissent les critères ESG n’en est encore qu’à ses débuts. La corrélation positive qui existe entre la thématique du CO2 et les stratégies ESG peut être mise à profit pour progresser dans les deux domaines. 100 % des investisseurs interrogés s’accordent sur l’importance de disposer d’une base de données adéquate pour pouvoir mettre en œuvre une telle stratégie de portefeuille remplissant les critères ESG. Outre les données, les normes de durabilité sont elles aussi importantes pour les investisseurs, car elles leur permettront de concevoir et d’établir des stratégies ESG fiables pour leurs portefeuilles immobiliers à l’avenir.

La vaste majorité des personnes interrogées (96 %) estiment que le secteur de l’immobilier reste sous pression du fait de la Stratégie énergétique 2050 et de la nécessité de réduire les émissions de CO2 qui en découle.

Infrastructures intelligentes et hausse de l’inflation

La numérisation reste un facteur déterminant, y compris pour le marché de l’immobilier. Elle aura surtout une influence sur les projets futurs : 97 % des investisseurs interrogés indiquent que les promoteurs de projets devront tenir compte des exigences liées aux infrastructures intelligentes (connectivité, stations de recharge pour automobiles et concepts énergétiques intelligents) à l’avenir. Cette proportion stable de 97 %, comme l’an dernier, témoigne de l’importance continue de cette thématique.

Le regain d’inflation qui est actuellement à l’œuvre aux États-Unis et en Europe n’est pas sans effets sur les résultats du baromètre des tendances immobilières : plus des trois quarts (77 %) des investisseurs considèrent que l’inflation va rejouer un rôle prépondérant sur le marché de l’immobilier suisse. Et selon 84 % des participants à l’enquête, les actifs immobiliers offrent en principe une protection adéquate contre la hausse de l’inflation.

Tous les secteurs ne se remettront pas de la pandémie

Les investisseurs que nous avons interrogés estiment que la plupart des segments immobiliers pourraient se remettre de la pandémie de COVID au cours des trois prochaines années. Selon eux, les segments qui ont le plus de chances (70 %) de connaître une reprise sont l’hôtellerie de villégiature, ainsi que le micrologement et les résidences de tourisme. Ces segments sont immédiatement suivis par les espaces de co-working (66 %) et les immeubles de bureaux situés dans les centres urbains (60 %). « Les immeubles de bureaux augmentent leur attrait en passant d'un environnement de travail pur à un lieu de travail en équipe et d'innovation, ce qui renforce le sentiment d'appartenance. Dans un avenir proche, la durée moyenne des baux de bureaux se raccourcira en raison de l'impact de la pandémie », explique Karl Frank Meinzer, Head Real Estate Switzerland chez EY.

Les personnes interrogées ont aussi indiqué que certains segments ne pourront pas se remettre totalement de la crise, même dans un avenir lointain. Les immeubles de bureaux situés dans les zones périphériques affichent les perspectives les plus sombres : selon 68 % des personnes interrogées, cette classe d’actifs immobiliers ne se remettra pas totalement de la crise sanitaire. Il en va de même des centres commerciaux (58 %) et de l’hôtellerie d’affaires (47 %).

Perspectives : les mégatendances qui sous-tendent le marché immobilier

À la question de savoir quelles sont les mégatendances qui auront le plus d’influence sur le marché immobilier suisse dans les cinq à dix prochaines années, les investisseurs répondent que l’évolution démographique, la numérisation et le changement climatique sont les facteurs les plus importants.

La majorité des personnes interrogées (94 %) s’accordent à dire que l’évolution démographique continuera d’exercer une influence significative sur le marché immobilier suisse ces prochaines années. Par exemple, le vieillissement de la population entraîne un besoin croissant de biens immobiliers dans le secteur de la santé, tels que des maisons de soins et des résidences pour personnes âgées. Du fait de l’évolution de la structure familiale traditionnelle, le nombre de personnes vivant seules est en hausse, ce qui accroît la demande de micrologements et de résidences de tourisme.

La numérisation reste perçue comme une tendance importante, et même de plus en plus importante : 91 % des participants partagent cet avis cette année, contre 89 % l’an dernier.

Les investisseurs sont très attachés aux critères de durabilité, et cela se reflète plus largement dans les mégatendances : la mégatendance du changement climatique (80 %) a quelque peu perdu en importance depuis l’an dernier (83 %), mais elle reste l’une des principales tendances qui sous-tendent le marché.

Les mégatendances reflètent également l’avis des personnes interrogées concernant l’évolution de l’inflation : par rapport à l’an dernier (69 %), cette année, 80 % d’entre elles considèrent que l’évolution des taux aura une influence déterminante sur le marché immobilier suisse au cours des cinq à dix prochaines années.

 

 

À propos du baromètre des tendances du marché de l’investissement immobilier d’EY

Les résultats de l’étude reposent sur une enquête d’EY Real Estate Suisse (menée à l’automne 2021), à laquelle 63 investisseurs actifs sur le marché de l’immobilier suisse ont participé. EY Real Estate Suisse publie un baromètre des tendances du marché de l’investissement immobilier tous les ans depuis 2011. Parmi les investisseurs interrogés figurent des caisses de pension, des fondations de placement, des assureurs, des fonds immobiliers, des particuliers, des family offices, des SA immobilières et des gestionnaires d’actifs.

 

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À propos de l’organisation mondiale EY

 

L’organisation mondiale EY est un leader dans le domaine des services de l’audit, de la fiscalité, des transactions, du droit et du conseil. Nous utilisons notre expérience, nos connaissances et nos services afin de contribuer à créer un lien de confiance au sein des marchés financiers et des économies à travers le monde. Nous possédons les meilleurs atouts pour cette tâche – d’excellentes prestations d’audit et de conseil, des équipes remarquables et un service qui dépasse les attentes de nos clients. « Building a better working world » : notre mission globale est d’encourager l’innovation et de faire la différence – pour nos collaborateurs, pour nos clients et pour la société dans laquelle nous vivons.

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L’organisation EY est représentée en Suisse par Ernst & Young SA, Bâle, avec dix bureaux à travers la Suisse et au Liechtenstein par Ernst & Young AG, Vaduz. Dans cette publication, « EY » et « nous » se réfèrent à Ernst & Young SA, Bâle, une société membre d’Ernst & Young Global Limited.