Communiqué de presse

23 mars 2022 Zurich, CH

Les entreprises chinoises investissent nette-ment plus dans les entreprises suisses qu’il y a un an

Zurich, le 23 mars 2022. Suite à l’effondrement causé par la pandémie en 2020 des rachats d’entreprises chinoises en Europe, le nombre de transactions est reparti à la hausse en 2021, passant de 132 à 155.

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  • En 2021, des entreprises chinoises ont racheté ou pris une participation dans neuf entreprises suisses
  • La valeur de ces transactions a atteint 96 millions de dollars US, dépassant ainsi largement celle de lan passé
  • En Europe, le nombre dacquisitions dentreprises chinoises est passé de 132 à 155, tandis que la valeur transactionnelle a été multipliée par huit 

Suite à l’effondrement causé par la pandémie en 2020 des rachats d’entreprises chinoises en Europe, le nombre de transactions est reparti à la hausse en 2021, passant de 132 à 155. Le volume de transactions a lui aussi augmenté : la valeur des rachats et prises de participations a été multipliée par plus de huit, passant de 1,5 à 12,4 milliards de dollars US.

En 2021, les entreprises chinoises ont racheté ou pris une participation dans neuf entreprises suisses, soit une transaction de plus que l’année précédente. Une progression spectaculaire du volume d’investissement a été enregistrée : les rachats d’entreprises et prises de participation effectués en 2021 en Suisse ont atteint une valeur de 96 millions de dollars US, soit une nette augmentation par rapport aux sept millions de dollars US enregistrés l’année précédente.

Quatre des entreprises domiciliées en Suisse dont la société mère est chinoise ont racheté ou pris une participation dans d’autres entreprises hors des frontières suisses.

C’est ce qu’indique une étude publiée chaque année par le cabinet d’audit et de conseil EY, qui analyse les investissements d’entreprises chinoises en Suisse et en Europe.

Michael Messerli, Responsable Strategy & Transaction chez EY Suisse explique en effet que : « Les participations étrangères ont été limitées par les obstacles de plus en plus importants, mis en place notamment dans certains secteurs d’activité critiques, ainsi que par la concurrence grandissante des investisseurs financiers aux capitaux importants ». Selon M. Messerli, les prix d’achat en forte augmentation sur le marché des fusions et acquisitions n’ont pas été non plus sans conséquences pour les investisseurs chinois : « Il est même arrivé que des investisseurs chinois intéressés abandonnent finalement leur projet. En rachetant des entreprises au prix fort, les entreprises chinoises cotées en bourse, en particulier, craignaient de mettre sous pression le cours de leurs actions. »

Le secteur de la santé particulièrement prisé – les entreprises industrielles boudées

En 2021, la majorité des transactions continue à porter sur des entreprises industrielles classiques – sur 155 transactions réalisées en Europe, 30 concernait le secteur industriel. On note toutefois un chiffre en recul : en 2020, 36 transactions avaient en effet porté sur des entreprises industrielles.

Le nombre de reprises et de prises de participation dans le secteur de la santé a en revanche augmenté, passant de 16 à 26 transactions. En Suisse tout particulièrement, les entreprises du secteur de la santé – qu’elles soient pharmaceutiques, biotechnologiques ou de technologie médicale – sont de plus en plus convoitées par les entreprises chinoises. Comme l’explique Hubert Stadler, Responsable du China Desk chez EY Suisse, la Chine a en effet beaucoup de retard à rattraper dans ce secteur, notamment en matière de recherche et développement.

Les investisseurs chinois s’intéressent ainsi particulièrement au secteur de la santé : sur neuf transactions réalisées en 2021, trois concernaient ce secteur, suivies de deux transactions dans les biens de consommation et services.

L’an dernier, 27 transactions portaient sur des entreprises du secteur High Tech / logiciels dans toute l’Europe (année précédente : 20). « Nous constatons un intérêt grandissant pour les entreprises de développement de jeux vidéo et de programmation de logiciels. L’investisseur chinois le plus actif l’an passé, Tencent, a ainsi dernièrement fortement investi dans ce segment », constate Michael Messerli.

La Grande-Bretagne prend la tête du palmarès des destinations dinvestissement phare en Europe, devant lAllemagne la Suisse en sixième place

L’an dernier, c’est la Grande-Bretagne qui a enregistré le plus de transactions en Europe. Avec 36 reprises et participations, la Grande-Bretagne se positionne juste devant l’Allemagne (35 transactions) et bien avant les Pays-Bas, qui occupent la troisième place (avec 13 transactions). La Suisse se trouve quant à elle en sixième place de ce classement (avec 9 transactions). L’année précédente, la tête du classement était encore inversée : enregistrant 28 transactions, l’Allemagne se situait en effet en 2020 devant la Grande-Bretagne, qui en comptait 21. « Avec l’intérêt grandissant des investisseurs chinois pour les entreprises des secteurs technologie, logiciels et médias, au détriment des entreprises industrielles plus classiques, la Grande-Bretagne devient un marché de plus en plus prisé », explique Messerli.

Le plus gros investissement au niveau européen l’an dernier a été la vente de la division Électroménager de Philips à la société d’investissement Hillhouse Capital domiciliée à Hong Kong pour 4,4 milliards de dollars US.

La deuxième transaction la plus importante a été le rachat du studio de développement de jeux vidéo britannique Sumo Digital par Tencent pour 1,1 milliards de dollars US, suivie du rachat du fabricant de conteneurs danois Maersk Container Industry par China International Marine Containers pour 1,1 milliards de dollars US également.

 

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