Communiqué de presse

29 mars 2022 Zurich, CH

Après un début d’année prometteur, le marché mondial des introductions en bourse s’effondre avec les tensions géopolitiques

Zurich, le 29 mars 2022. Le baromètre actuel des introductions en bourse de EY Suisse montre que : La guerre en Ukraine et la situation géopolitique de plus en plus tendue ont un impact énorme sur le marché mondial des introductions en bourse.

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  • Effondrement du nombre des introductions en bourse à la fin du premier trimestre
  • Recul de 37 % par rapport à la même période l’année dernière, un volume des émissions en baisse de 51 %
  • Première cotation Sparks, nouveau segment de SIX dédié aux PME, et une entrée en bourse
  • Introduction à la bourse suédoise NASDAQ Stockholm d’entreprises technologiques suisses

Le baromètre actuel des introductions en bourse de EY Suisse montre que : La guerre en Ukraine et la situation géopolitique de plus en plus tendue ont un impact énorme sur le marché mondial des introductions en bourse : Après un début d’année particulièrement animé en janvier, le nombre des introductions en bourse s’est littéralement effondré en février et mars : Au premier trimestre, 321 entreprises sont entrées en bourse dans le monde entier, soit 37 % de moins que sur la même période de l’année précédente. Le volume des émissions a chuté de 51 %, atteignant 54 milliards de dollars US.

L’évolution à la hausse des trimestres précédents et la dynamique positive amorcée par une année 2021 record en nombre d’introductions en bourse connait ainsi une fin bien abrupte. Alors qu’en janvier, le volume des émissions mondiales atteignait encore, avec 32 milliards de dollars US, son niveau le plus élevé depuis 21 ans, il s’est effondré, par rapport à la même période de l’année précédente, de 36 à 10 milliards en février et même de 47 à 12 milliards en mars. La raison : une volatilité multipliée par deux du fait de la guerre en Ukraine et de la situation géopolitique tendue.

La baisse la plus spectaculaire a été enregistrée aux États-Unis, avec un nombre d’introductions en bourse en recul de 100 à 25 par rapport au premier trimestre de l’année précédente et un volume d’émissions en chute de 94 % même, passant de 42 à deux milliards de dollars US. L’Europe enregistre elle aussi des pertes importantes, avec un nombre d’introductions en bourse passant de 89 à 47, soit pratiquement divisé de moitié et un volume d’émissions en recul de 26 à près de trois milliards de dollars US.

Le marché chinois a quant à lui enregistré moins de pertes : au premier trimestre, 97 entreprises chinoises (y. c. Hongkong) ont fait leur entrée en bourse, soit 28 % de moins que l’année précédente. Le volume d’émissions a en revanche légèrement augmenté – de deux points de pourcentage – pour atteindre 30 milliards de dollars US.

Conséquences au niveau des introductions en bourse suisses

Au premier trimestre de cette année a eu lieu la première cotation Sparks, nouveau segment dédié aux PME de SIX Swiss Exchange : passant de la Bourse de Munich à SIX, Xlife Sciences AG est désormais cotée sur le nouveau segment intitulé Sparks. D’après SIX, Talenthouse AG fera le 29 mars son entrée à la bourse suisse. Au premier trimestre, une deuxième entreprise suisse fait son entrée en bourse : Smart Valor AG, une entreprise technologique basée à Zoug, qui gère une plateforme d’investissement d’actifs numériques. Mais cette introduction se fait à la bourse suédoise NASDAQ Stockholm et non à la bourse Suisse. L’entreprise présente une valeur de marché de 96 millions de dollars US. Au premier trimestre de l’année dernière, une entreprise suisse a également fait son entrée en bourse.

« La guerre en Ukraine et le développement significatif de l’insécurité tant politique qu’économique ont poussé de nombreuses entreprises à différer leurs projets boursiers prévus au premier trimestre », explique Tobias Meyer, Responsable Transaction Accounting et IPO Services chez EY Suisse. La volatilité a grimpé en flèche au premier trimestre, se trouvant multipliée par deux, tandis que les cours des bourses mondiales enregistraient de lourdes pertes. Dans un tel contexte, les investisseurs sont sur la retenue et de nombreuses entreprises ont jugé préférable d’attendre et de se préparer à une prochaine introduction en bourse.

Les entreprises technologiques restent sur le devant de la scène des introductions en bourse mais leur nombre diminue

A l’échelle mondiale, les principales introductions en bourse du premier trimestre se sont faites dans les segments des technologies et des matières premières. Le segment des technologies a enregistré une forte baisse du volume d’émissions, qui est passé de 48,1 à 9,9 milliards de dollars US, ainsi qu’une chute de 57 % du nombre de ses entrées en bourse, de 136 à 58. Dans le secteur des matières premières, la tendance est différente, avec un nombre d’introductions en bourse grimpant de 50 à 58 et un volume d’émissions de 4,4 à 5,9 milliards de dollars US.

En troisième et quatrième positions du palmarès des introductions en bourse, on retrouve les entreprises industrielles (recul de 67 à 57 introductions en bourse) et les entreprises du secteur de la santé (recul de 84 à 49).

Selon Tobias Meyer, les processus de transformation visant à augmenter la valeur de l’entreprise sont un moteur décisif du marché des introductions en bourse : « La tendance de la numérisation de l’économie concerne de nombreux secteurs et reste intact. Il est nécessaire de financer les deux éléments : La transformation dans les entreprises établies et la croissance dans les jeunes entreprises disruptives. » L’évolution vers une plus grande durabilité et l’importance croissante des critères ESG encourage en outre de nouveaux modèles économiques et de nouvelles entreprises.

Baisse des émissions de SPAC, renforcement de la concurrence et perspective de nouvelles introductions en bourse

Après une année 2021 record en termes d’émissions de SPAC, on recense au premier trimestre de l’année en cours un total de 64 transactions SPAC dans le monde, soit un recul de 79 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les sociétés coquilles ont réalisé au total un volume d’émissions de 10,7 milliards de dollars US, soit 89 % de moins que l’année précédente.

Sur les 64 transactions SPAC réalisées au cours de l’année, 52 l’ont été aux États-Unis et quatre en Asie, tandis que l’Europe en enregistrait huit. « Les quelque 713 SPAC actives actuellement disposent d’abondantes liquidités se montant à 166,5 milliards de dollars US, autre argument convaincant pour les entreprises opérationnelles qui envisagent, en particulier en période volatile, de s’allier à une coquille vide – que ce soit en Europe ou aux États-Unis. »

Selon M. Meyer, ceci serait d’autant plus intéressant pour les entreprises des secteurs technologiques, industriels et de la santé. Cependant, ajoute-t-il, pour les SPAC dont la durée de vie est de 24 mois, le temps est compté. Il anticipe une hausse de la concurrence entre les SPAC ainsi que d’autres alliances avec des entreprises allemandes. Le nombre des introductions en bourse indirectes devrait également, selon lui, continuer à augmenter cette année.

Plus importante introduction en bourse du fabricant coréen de batteries LG Energy Solution

La plus importante introduction en bourse au monde de ce début d’année a eu lieu en Corée du Sud : Le fabricant de batteries LG Energy Solution a réalisé en janvier un chiffre d’affaires de 10,7 milliards de dollars US. L’opérateur chinois de téléphonie mobile China Mobile a été coté lors de son introduction en bourse, qui s’est également faite en janvier, à 8,2 milliards de dollars US. Avec un volume d’émissions de 1,6 milliards de dollars US, le fabricant de panneaux solaires chinois Jinko Solar arrive en deuxième position, loin derrière.

Des perspectives fortement dépendantes de la situation en Ukraine

Comme l’explique Tobias Meyer : « Le vivier de candidats à la bourse reste étoffé dans le monde. Beaucoup d’entreprises ont néanmoins décidé d’attendre que la situation actuelle se calme et en profitent pour bien se préparer à leur prochaine introduction en bourse. On peut ainsi s’attendre à une nette reprise de l’activité au second semestre 2022 ». Il ajoute toutefois que le timing et le nombre des introductions en bourse dépendront clairement d’une accalmie des tensions géopolitiques actuelles, de la dissipation des incertitudes aux yeux des investisseurs ainsi que de la baisse de la volatilité.

 

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