Communiqué de presse

4 juil. 2022

Les groupes aux plus grandes capitalisations boursières dans le monde – la Suisse continue à jouer dans la cour des grands, tandis que le secteur high-tech perd du terrain

Zurich, le 4 juillet 2022 – Les turbulences qui ont secoué les places financières internationales durant l’année écoulée ont effacé des milliards de dollars de capitalisation : la capitalisation boursière des 100 entreprises les plus chères au monde – c’est-à-dire la valeur de leurs actions en circulation cotées en bourse – a chuté au cours du premier semestre 2022 de 17 %, soit l’équivalent de 6,1 milliards de dollars US. Si on considère le groupe des 300 entreprises les plus chères au monde, la baisse enregistrée atteint même 20 %. Les grands groupes high-tech, qui ont été touchés de plein fouet, ont vu leur valeur sur le marché s’effondrer de 28 % au total.

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  • Cinq des dix entreprises les plus chères ont un modèle d’affaires numérique
  • La valeur en bourse des grands groupes high-tech chute toutefois de 28 % au total

Les turbulences qui ont secoué les places financières internationales durant l’année écoulée ont effacé des milliards de dollars de capitalisation : la capitalisation boursière des 100 entreprises les plus chères au monde – c’est-à-dire la valeur de leurs actions en circulation cotées en bourse – a chuté au cours du premier semestre 2022 de 17 %, soit l’équivalent de 6,1 milliards de dollars US. Si on considère le groupe des 300 entreprises les plus chères au monde, la baisse enregistrée atteint même 20 %. Les grands groupes high-tech, qui ont été touchés de plein fouet, ont vu leur valeur sur le marché s’effondrer de 28 % au total.

Le seul secteur ayant évolué à contre-courant est celui de l’énergie : les compagnies pétrolières et gazières qui ont pu se classer au top 100 ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19 %. Le géant pétrolier Saudi Aramco, valorisé à 2,3 milliards de dollars US, est le deuxième groupe le plus cher au monde – juste derrière Apple.

Domination des grands groupes américains – la Suisse représentée au top 100 avec trois entreprises

Les grands groupes américains restent en tête de file des places boursières du monde entier. 60 entreprises américaines figuraient, à la moitié de l’année, sur la liste des 100 compagnies les plus chères au monde. La Suisse arrive, derrière les États-Unis, la Chine/Hongkong et l’Arabie saoudite, en quatrième place en termes de capitalisation boursière cumulée des entreprises du top 100. Le géant de l’agroalimentaire Nestlé, qui se trouve en 20e position, est la compagnie européenne la plus chère avec une valeur en bourse d’env. 322 milliards de dollars US en juin 2022. Fin 2021, l’entreprise, dont le siège se trouve à Vevey, affichait encore une valorisation de 384 milliards de dollars US. Deux autres entreprises suisses figurent également au top 100 : Roche, à la 30e place et Novartis, à la 50e place. Tandis que les entreprises suisses appartiennent aux secteurs pharmaceutique et agroalimentaire – aux industries dites traditionnelles donc  – cinq des dix entreprises les plus valorisées en bourse ont des modèles d’affaires numériques. C’est le cas des marques Microsoft, Alphabet, la maison-mère de Google, Amazon ou encore Tencent.

« Bien que la Suisse soit très progressiste et libérale en matière d’innovation et de modèles d’affaire numériques, elle n’a pas encore réussi à fait émerger de grande entreprise avec ce modèle », explique Stefan Rösch-Rütsche, Country Managing Partner d’EY Suisse. Mais la Suisse est un site prisé, tant des grands groupes high-tech que de tout un écosystème fintech en développement.

L’Europe perd du terrain sur les places boursières mondiales

Avant la crise financière fin 2007, 46 des 100 entreprises les plus chères au monde venaient d’Europe. Aujourd'hui, elles ne sont plus que 16. Le poids de l’Europe en termes de capitalisation boursière s’amoindrit, en faveur des États-Unis. Même la Chine a regagné dernièrement des places – le nombre de grands groupes chinois classés au top 100 est passé depuis le début de l’année de dix à 16. Les conditions cadres se sont détériorées pour les entreprise européennes. La conjoncture et la situation politique actuelles, plus la menace d’une crise énergétique imminente, incitent les investisseurs à la retenue. « Les investisseurs internationaux misent d’avantage sur les entreprises d’autres régions susceptibles de leur offrir de bien meilleures perspectives de croissance et présentant un risque plus limité », explique Stefan Rösch-Rütsche.

Une chose est claire : pratiquement tous les secteurs ont été impactés en termes capitalisation boursière. « Les grandes incertitudes, tant politiques qu’économiques, ainsi que les tensions des derniers mois ont entraîné un effondrement des cours sur les marchés de capitaux du monde entier et expliquent la profonde insécurité actuelle», complète Stefan Rösch-Rütsche. En dépit de leur capitalisation boursière en baisse, les plus grands groupes continuent, pour beaucoup, à générer d’importants bénéfices. Les compagnies pétrolières et gazières, notamment, ont tiré profit de la hausse des coûts de l’énergie et affichent des cours en hausse.

Des valeurs high-tech sous pression

Le tournant amorcé en matière de taux d'intérêt exerce une forte pression, notamment dernièrement sur des entreprises en croissance fortement cotées. Les entreprises high-tech, longtemps favorisées, ont dû pour certaines essuyer des chutes de cours massives, après avoir enregistré des plus-values considérables suite à la pandémie. Le nombre d’entreprises high-tech présentes au palmarès du top 100 a chuté depuis le débit de l’année de 27 à 23.

« D’après Stefan Rösch-Rütsche, ce sont surtout les attentes des investisseurs qui ont évolué. Il n’est plus aussi simple de trouver de l’argent, les attentes et exigences des investisseurs vis-à-vis d’une entreprise et de ses indicateurs financiers sont plus grandes. M. Rösch-Rütsche entrevoit toutefois une amélioration pour l’année à venir : « La numérisation, qui a connu une nouveau grand pas en avant dans l’ensemble des secteurs durant la pandémie, restera dans les années à venir un moteur essentiel de l’économie et des places de marché. » Il va de soi que les entreprises high-tech continueront à jouer un rôle dominant.

Les entreprises énergétiques reprennent de la vigueur sur les places de marché

Jusqu’à récemment, l’ère de la domination des grandes multinationales pétrolières sur les places boursières semblait révolue. Fin 2011, quatre géants du pétrole figuraient encore au top 10 mondial, l’entreprise la plus chère du monde étant à l’époque Exxon. Depuis, la tendance avait fortement infléchi en faveur des entreprises high-tech. Le nombre de grands groupes énergétiques au palmarès du top 100 chuta, en l’espace de dix ans, de 20 (fin 2011) à cinq (fin 2021) – pour remonter à neuf au premier semestre de cette année.

En Europe, l’approvisionnement en énergie, que l’on considérait comme acquis, s’est vu ébranlé par la guerre en Ukraine et les turbulences qui s’en sont suivi sur les marchés de l’énergie. « Le spectre d’une pénurie en gaz se révèle être une menace sérieuse pour nombre de grandes puissances économiques, même si la dépendance au gaz de la Suisse n’est pas aussi significative que d’autres pays européens ». Pour ces raisons, les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité devraient restés pour le moment élevés.  

 

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