- Dans le hall d’entrée du siège zurichois d’EY, l’artiste suisse David Pflugi s’est exprimé sur la numérisation du monde de l’art devant un parterre d’invité·e·s représentant le monde des affaires et a présenté ses œuvres.
- Maximilian Schmidt, d’EY en Suisse, a parlé du potentiel des entreprises dans le métavers et a fait visiter virtuellement cet univers.
- David Coriat, de Sotheby’s, a expliqué comment la maison de vente aux enchères a su tirer parti des nouvelles technologies numériques.
- Darko Stefanoski, d’EY Suisse, a clairement expliqué l’importance de l’expertise en droit dans l’espace virtuel et les écueils juridiques que les entreprises doivent éviter.
Zurich, le 31 août 2022 – Le cabinet d’audit et de conseil EY a accueilli mardi dernier 100 représentant·e·s de l’économie suisse à l’occasion de l’événement «Métavers et NFT – développements dans divers domaines, dont celui de l’art». Les invité·e·s ont ainsi eu l’occasion de découvrir et d’expérimenter l’ampleur des effets de la numérisation à travers l’exemple de l’art et de son marché.
L’événement a permis outre des exposés techniques et une interview de l’artiste suisse David Pflugi, qui a parlé des nouvelles possibilités offertes aux artistes: Il a aussi donné lieu à des échanges animés et à une utilisation pratique de nouvelles technologies.
David Pflugi a présenté aux personnes présentes les œuvres exposées dans le hall d’entrée du siège d’EY, sur la Maagplatz, à Zurich. A cette occasion, il a parlé de la numérisation et de la tokenisation de son art. En compagnie de Maximilian Schmidt et de Benjamin Banusch, du Département Digital Strategy & Disruptive Technologies d’EY Suisse, les personnes présentes ont également pu, grâce à des lunettes RV, découvrir en trois dimensions, dans un environnement virtuel, des sculptures parfois hautes de plusieurs mètres. L’événement s’est terminé par un échange avec David Coriat, de Sotheby’s, qui a donné un aperçu du monde des ventes aux enchères avant de décrire les nouvelles opportunités créées pour ce secteur par des technologies numériques telles que les métavers ou les NFT.
Métavers – Numérisation des ventes aux enchères et potentiel entrepreneurial
Le coup d’envoi des conférences a été donné par David Coriat, qui a montré comment la maison internationale de vente aux enchères Sotheby’s se positionne à l’ère du numérique. Le métavers, en tant qu’espace numérique, est utilisé pour des expositions et des rencontres d’avatars. «Les enchères en ligne ont depuis longtemps remplacé les événements physiques, 28% des offres arrivent même via une application mobile», a expliqué Coriat. En ce qui concerne les NFT, Sotheby’s se concentre sur le commissariat d’artistes NFT afin de collaborer de façon exclusive avec ces personnes et de faire émerger son propre lieu de confiance dédié aux échanges marchands dans le métavers des NFT.
Maximilian Schmidt, du Département Digital Strategy & Disruptive Technologies d’EY Suisse, a exposé les nouvelles possibilités offertes par les plateformes de métavers non seulement à l’art, mais aussi à des secteurs et à des entreprises entiers. «Nous pensons que le marché mondial du métavers dépassera les 800 milliards de dollars d’ici 2024», a déclaré Schmidt. En s’appuyant sur la présence d’EY dans le métavers, Schmidt a clairement montré les opportunités et les possibilités qui s’offrent aux entreprises des différents secteurs. EY Suisse a ainsi loué un terrain sur la plateforme de métavers «Decentraland» et y a notamment construit le fameux «Talent Tree», bâtiment virtuel dans lequel l’entreprise effectue déjà des processus de recrutement.
Perception des métavers et des NFT par les artistes et obstacles juridiques
Dans un entretien avec André Bieri, Markets Leader Suisse et Liechtenstein chez EY Suisse, David Pflugi a exposé son point de vue sur les métavers et les NFT avant d’expliquer comment il en est venu à tokeniser ses œuvres. L’artiste, qui fabrique dans son atelier de Laufen (BL) des objets parfois hauts de plusieurs mètres, a déclaré «[avoir]compris très tôt que le potentiel de cette nouvelle technologie aurait un impact important sur la création artistique et sur le marché de l’art». Il a tokenisé cet été certaines œuvres de la collection Victory Works qu’il réalise pour la Coupe du monde de football. Cette démarche permet d’acquérir des participations dans des œuvres qui sont ensuite vendues aux enchères.
Darko Stefanoski, du Département Law and Digital Law Leader Financial Services d’EY Suisse, a montré aux représentants de l’économie présents les risques juridiques liés aux NFT et aux métavers et a ainsi mis en évidence le fait que les particuliers, mais aussi et surtout les entreprises, doivent savoir comment se comporter dans l’espace virtuel.
Comme il l’indique, «bien que virtuels, les métavers ne sont pas des espaces de non-droit, mais des terrains de jeu très intéressant d’un point de vue juridique, où les questions du droit territorial applicable et de la juridiction compétente occupent une place centrales».
Stefanoski a expliqué comment les NFT, qui fondent, avec d’autres éléments, les métavers, pouvaient être utilisés et entrer en jeu avant de souligner l’importance d’une approche au cas par cas de chaque NFT ou projet. Il a également abordé des sujets tels que la réglementation des marchés financiers, l’octroi de licences, les droits d’auteur, le blanchiment d’argent ou la fraude, mais aussi la sécurité des propres données biométriques personnelles et les possibilités de surveillance au sein des métavers.
Exposition d’art ouverte au public
L’exposition de l’artiste suisse David Pflugi peut être visitée du 29 août au 16 septembre 2022 de 07h30 à 17h45. Lieu: EY Suisse – Zurich. L’entrée est gratuite.
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