ey-int-sudla-cowboy-le-velo-electrique.jpg

Comment la scale-up bruxelloise Cowboy démocratise le vélo électrique


Coup de projecteur sur Cowboy, le fabriquant de vélo électrique, Scale-up de l’Année 2021.

En quelques années seulement, la société Cowboy a déjà réalisé un beau parcours. Récemment, l’entreprise a levé 80 millions de dollars. Son objectif : démocratiser le vélo électrique aux États-Unis et en Europe. Elle s’appuie pour ça sur son produit phare, le vélo électrique connecté, qui allie esthétique et innovation. Une ambition et des projets qui ont convaincu le jury de la Scale-up de l’Année 2021.

S’il aura fallu une certaine force de persuasion pour que l’entreprise bruxelloise présente sa candidature, elle ne regrette pas du tout de s’être lancée dans l’aventure. « C’est un bon exercice, qui vous oblige à appuyer sur pause et réévaluer votre approche avec un certain recul, et surtout avec un regard critique », affirme Karim Slaoui, cofondateur et Vice-président Hardware de cette scale-up prospère. Retour sur son histoire.

Quelle(s) raison(s) vous a ou ont-elle(s) incités à participer ? 

Karim Slaoui : « Nous n’avons pas eu de ‘révélation’ particulière ou quelque chose de similaire (rit). Blague à part, comme chaque année, c’est EY qui a réalisé une présélection et nous a proposé de participer. Il va sans dire que nous en avons été flattés, mais les choses n’étaient pas si évidentes. Nous étions très occupés à rassembler des fonds. Nos activités aux États-Unis exigeaient également beaucoup d’énergie. Cette participation n’est donc pas allée de soi. Il a fallu une certaine force de persuasion, mais nous avons finalement été emballés. Et il s’avère finalement que nous avons eu raison. »

Pourquoi avoir changé d’avis ?

Karim Slaoui : « Outre le fait que nous ayons vécu cette sélection comme une reconnaissance, participer à la compétition est également un exercice utile, en particulier pour une entreprise à croissance rapide comme la nôtre. Il pousse à faire une introspection. Il s’agit de mettre par écrit ce que sera notre stratégie pour les cinq prochaines années. Que l’on gagne ou non, un tel exercice a du sens, et il faut en être conscient.

Les entreprises se focalisent naturellement sur leur activité principale, surtout lorsqu’elles se développent à un rythme effréné ; mais participer à ce concours vous oblige à appuyer un moment sur pause, prendre un peu de recul et considérer les choses depuis une perspective différente. »

L’une de nos forces est d’avoir su mobiliser beaucoup de capitaux.

Quels arguments ont, selon vous, le plus pesé dans la balance lors de la décision du jury ?

Karim Slaoui : « En un sens, c’est ce qu’il y a de plus excitant dans cette aventure : on avance dans le noir (rit). Je pense à présent que divers éléments ont joué en notre faveur. La croissance que nous réalisons, bien entendu, s’inscrit dans l’ADN de cette compétition.

Un autre facteur est sans aucun doute la dimension internationale de notre entreprise. Notre impact transcende en effet les frontières nationales. Nous parvenons également à réaliser une certaine capitalisation, ce qui n’est pas toujours évident sur le marché belge.

Enfin, notre responsabilité sociale a évidemment elle aussi joué un rôle. Notre produit nous place à l’épicentre de l’écologie et la mobilité, et le développement durable est un facteur qui gagne continuellement de l’importance dans l’évaluation des candidatures. »

Le prix de la Scale-up de l’Année joue en faveur de notre crédibilité, notamment vis-à-vis de nos partenaires.

Qu’attendez-vous de ce prix ?

Karim Slaoui : « Il nous apporte d’ores et déjà de la notoriété, ce qui est toujours une bonne chose. D’autre part, il joue en faveur de notre crédibilité, notamment vis-à-vis de nos partenaires.

Mais il ne doit en aucune manière nous détourner de ce qui est essentiel à nos yeux : placer le client au cœur de nos préoccupations. Cela est et demeure notre principe fondamental, et je l’ai annoncé sur LinkedIn dès que l’attribution de notre prix a été connue, précisément car nous y accordons une si grande importance.

À l’instar de bien d’autres secteurs, nous sommes actuellement aux prises avec les conséquences funestes d’une chaîne logistique perturbée. Si nous pouvons compter à cet égard sur beaucoup de compréhension, cela n’a rien de positif. Nos clients savent en effet que nous faisons, en dépit de ces difficultés, tout notre possible pour leur offrir un service optimal. »

Cette reconnaissance aura-t-elle un impact sur votre fonctionnement commercial ?

Karim Slaoui : « L’avenir nous dira si cette reconnaissance nous boostera. Personnellement, je préfère ne pas partir du principe que le prix de la Scale-up de l’Année aura une forte influence sur la demande pour nos produits. Cela me paraît logique. Cette reconnaissance très appréciée concerne avant tout le B2B, tandis que nos canaux de vente sont avant tout une affaire de B2C. Ceci étant dit, je ne veux pas exagérer cette opposition.

Là où j’en attends une réelle plus‑value, c’est sur la façon dont ce prix favorisera notre attrait en tant qu’employeur. La réalité du marché du travail est ce qu’elle est, la demande de profils appropriés est importante, pour nous comme pour les autres. Or, il est essentiel de trouver les bons collaborateurs, en particulier lorsqu’on connaît une forte croissance. »



Résumé

En quelques années seulement, la société Cowboy a déjà réalisé un beau parcours. Récemment, l’entreprise a levé 80 millions de dollars. Son objectif : démocratiser le vélo électrique aux États-Unis et en Europe. Elle s’appuie pour ça sur son produit phare, le vélo électrique connecté, qui allie esthétique et innovation. Une ambition et des projets qui ont convaincu le jury de la Scale-up de l’Année 2021.

À propos de cet article