Communiqué de presse

11 mai 2023

Nouvelle baisse sensible des investissements étrangers en Suisse – les entreprises suisses ont créé quant à elles près de 14 000 emplois en Europe

Zurich, le 11 mai 2023 – Au cours de l’année écoulée, la Suisse a enregistré une nette baisse de l’engagement des investisseurs étrangers sur son territoire. Le nombre de projets annoncés par des entreprises étrangères est ainsi passé de 75 en 2021 à 58 en 2022. En 2020, le pays en enregistrait encore 91.

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EY Suisse

L’organisation internationale et multidisciplinaire

  • En Europe, le nombre d’investissements a augmenté d’un pour cent en 2022, portant le nombre de projets concernés à environ 6 000
  • Le nombre de projets d’investissement étrangers en Suisse est quant à lui tombé à 58, enregistrant ainsi une nouvelle baisse
  • Les entreprises américaines restent les principaux investisseurs en Suisse – devant la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni
  • En Europe, les investisseurs suisses figurent au top cinq du palmarès, avec près de 14 000 nouveaux postes créés

Zurich, le 11 mai 2023 – Au cours de l’année écoulée, la Suisse a enregistré une nette baisse de l’engagement des investisseurs étrangers sur son territoire. Le nombre de projets annoncés par des entreprises étrangères est ainsi passé de 75 en 2021 à 58 en 2022. En 2020, le pays en enregistrait encore 91.

Tels sont les résultats d’une étude du cabinet d’audit et de conseil EY portant sur les projets d’investissement des entreprises étrangères en Europe. Cette dernière concerne les projets menant à la création de nouveaux sites et de nouveaux emplois ; elle ne tient en revanche pas compte des investissements de portefeuille ni des fusions et acquisitions.

L’Europe, tous pays confondus, a enregistré l’an passé 5 962 projets d’investissement étrangers, soit une augmentation de un pour cent. Le niveau d’avant la pandémie n’a donc toujours pas été retrouvé, le nombre de projets d’investissement étrangers étant inférieur de sept pour cent à celui de 2019. « Notre étude se concentre sur les projets d’investissement de longue haleine, nécessitant toute une période d’étude préalable au choix d’implantation sur un site d’une nouvelle entreprise de fabrication ou de services », explique André Bieri, Markets Leader chez EY Suisse. Les conséquences de la pandémie sont ainsi encore palpables dans les chiffres actuels : « Les voyages d’un continent à l’autre n’ayant en fait repris leur cours normal qu’il y a quelques mois, une sorte de pipeline de nouveaux projets d’investissement s’est formé dans de nouveaux sites en Europe, lesquels ne se reflètent pas encore dans l’étude ».

La France, qui connait une évolution très favorable depuis quelques années, reste en tête du classement européen. Le nombre de projets d’investissement, se portant à 1 259, y a ainsi augmenté de trois pour cent l’an dernier, après avoir déjà progressé de 24 pour cent l’année précédente. La Grande-Bretagne arrive en deuxième position ; avec 929 projets, elle connait toutefois un recul de six pour cent. Avec 58 investissements, la Suisse occupe quant à elle la 17e place, juste derrière la Suède (68 investissements) et devant la Hongrie (50).

« Si on considère que la Suisse est plus limitée en termes de personnel qualifié et d’espace, un tel recul n’a toutefois rien d’alarmant », explique M. Bieri. « L’étude se concentre sur des investissements très demandeur en ressources en vue de la création de nouveaux sites et de nouveaux emplois, notamment pour les entreprises de fabrication ou de services.

Parmi les plus importants sites européens, la Turquie, le Portugal et la Pologne se sont montrés particulièrement dynamiques l’an dernier, avec des taux de croissance de plus de 20 pour cent. « Comme le témoigne ce beau palmarès, ces pays ont su se positionner comme sites d’investissement attractifs pour de nouvelles entreprises de fabrication ou de services très demandeuses en ressources, mais également comme sites de nearshoring à même d’accueillir des entreprises européennes », explique M. Bieri.

Baisse des investissements étrangers en Suisse

Si l’on examine de plus près les 58 investissements étrangers recensés en Suisse en 2022, on constate que les États-Unis, avec 21 projets, arrivent en tête − et ce pour la seconde année consécutive. Ils sont suivis par les pays voisins de la Suisse, notamment la France (sept investissements) et l’Allemagne (six), ainsi que la Grande-Bretagne et l’Autriche (cinq chacun). Trois projets ont également été lancés par le Japon, deux par la Chine et deux par le Brésil. Enfin, on compte un projet en provenance des Pays-Bas, de l’Inde, de l’Italie, du Luxembourg, de l’Espagne, de la Belgique et de la Malaisie.

Les investissements en provenance d’Allemagne ont particulièrement chuté au cours des trois dernières années : au nombre de six cette année, ils étaient encore 14 l’année précédente et 27 en 2020. Les investissements en provenance de Grande-Bretagne ont également diminué, passant de neuf à cinq. Le nombre de projets français (quatre en 2021 contre sept en 2022) et autrichiens (un seul en 2021 contre cinq en 2022) a quant à lui augmenté.

En termes de nombre d’emplois générés par ces investissements, les États-Unis remportent la première place aux côtés de la Chine, chacun ayant créé 150 nouveaux emplois en Suisse. Les investissements japonais ont quant à eux donné lieu à 40 nouveaux postes. Par rapport aux années précédentes, on note là encore un net recul, avec 345 emplois créés en 2022 et 727 en 2021.

Les investisseurs suisses au top cinq du palmarès européen

En matière d’investissement à l’étranger, les investisseurs suisses se montrent constants. Au classement des plus gros investisseurs en Europe, la Suisse occupe la cinquième place avec les Pays-Bas, toujours devant la Chine, l’Italie et le Japon. En tête de liste, on retrouve les États-Unis, suivis de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la France.

L’an passé, 248 investissements ont été recensés en provenance de Suisse, soit dix de plus qu’en 2021 (238). En 2020, on en comptait 256. En 2022, les investisseurs suisses ont été actifs dans 28 pays au total, les plus attractifs étant la France (66 investissements suisses), l’Allemagne (37), le Portugal (20), le Royaume-Uni (18), l’Autriche (17), l’Italie (14) et l’Espagne (13).

En termes de nombre d’emplois créés, les investissements de l’an dernier ont entraîné une envolée de 68 pour cent par rapport à l’année précédente, avec 13 564 nouveaux postes créés grâce aux investissements suisses (contre 8 057 en 2021 et 6 897 en 2020). Les principaux bénéficiaires ont été la France (avec 3 193 postes), la Serbie (2 330), l’Italie (1 792) et l’Autriche (1 231).

L’Allemagne plébiscitée par les investisseurs, devant la France et la Grande-Bretagne  − la Suisse à la huitième place

L’enquête initiée dans le cadre de l’étude EY a été menée auprès de 508 décideurs d’entreprises actives au niveau international sur les mois de février et mars 2023. Elle portait sur les lieux d’investissement les plus attractifs en tant qu’investisseurs étrangers. La part des personnes interrogées considérant l’Allemagne comme l’un des trois meilleurs sites d’implantation en Europe a augmenté par rapport à l’enquête de l’année précédente, passant de 42 à 62 pour cent. La France (47 pour cent) et la Grande-Bretagne (43 pour cent) se situent nettement derrière. La Suisse se trouve à la huitième place de ce classement, aux côté du Luxembourg, avec un score de onze pour cent.

Méthodologie

L’étude porte sur les projets d’IDE qui ont conduit à la création de nouveaux sites et de nouveaux emplois. Comme les investissements de portefeuille et les fusions et acquisitions ne sont pas pris en compte, les données collectées montrent dans quelle mesure les entreprises étrangères investissent effectivement dans des entreprises de fabrication et de services sur le continent européen.

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