C’est un peu la question classique que nous posons à chaque participant : pourquoi avoir décidé de participer au concours ?
Sébastien Bruyr : « Je pourrais vous donner une réponse classique et vous dire qu’il s’agit d’un exercice utile qui apporte de la visibilité, mais ce serait trop simple (rit). Assurément, l’expérience que nous avons acquise au fil des années a joué en ce sens. Nous avons ainsi déjà été finalistes en 2018, mais sommes malheureusement passés juste à côté de la victoire.
Auparavant, nous avions tout de même remporté le titre de Scale-up de l’Année, ce qui fut en soi une expérience intéressante. Nous avions alors déjà remarqué toute la visibilité apportée par une telle victoire. C’est en outre une marque de reconnaissance importante, et notamment pour nos équipe. Cette décision de tenter à nouveau notre chance s’est donc appuyée sur ces précédentes expériences positives. »
Quels arguments vous ont permis de convaincre le jury et de faire réellement la différence ?
Sébastien Bruyr : « Notre croissance spectaculaire a sans aucun doute constitué un argument de poids. Il ne faut pas oublier que nous avons connu une croissance à trois chiffres sur les cinq dernières années. Lorsque nous avons été élus Scale-up de l’Année il y a quelques années, nous employions 500 collaborateurs. Aujourd’hui, nous sommes 2000.
D’autre part, l’esprit d’innovation dont nous faisons preuve aura lui aussi eu son importance. On peut résumer assez simplement ce que nous faisons : en tant que développeur de logiciels, nous proposons des solutions aux entreprises, mais un éventail très vaste, du CRM à des solutions de facturation, en passant par la gestion web. Non seulement nous imaginons et développons ces solutions, mais nous sommes également un intégrateur qui offre au client un travail sur mesure. Tout ceci se prête à la créativité ainsi qu’à des solutions innovantes. Il faut bien écouter ce que désire le client et être parfaitement sur la même longueur d’onde, en particulier lorsqu’on lui fournit des solutions.
Enfin, un troisième point est probablement notre dimension internationale. Nous disposons de plusieurs bureaux dans différents pays, mais aussi d’un impressionnant réseau de 4 000 partenaires issus de 175 pays différents. »
Cette internationalisation a-t-elle été dès le départ un choix délibéré ?
Sébastien Bruyr : « Nous avons toujours eu une portée internationale grâce à notre positionnement open source. Nous avons même changé de nom pour nous internationaliser. Un premier changement a eu lieu en 2010, lorsque nous avons rebaptisé notre entreprise 'OpenERP'. Mais lorsque nous avons voulu pénétrer le marché américain, il nous a fallu constater que nous n’y parviendrions pas avec ce nom ; nous sommes donc devenus Odoo. Nous voulons un nom qui ne veut rien dire pour pouvoir nous vendre partout dans le monde (rit). »