3 minutes de lecture 16 mai 2023

5 enseignements du Baromètre de l’Attractivité belge 2023

Par Marie-Laure Moreau

EY Belgique Assurance Partner et Regional Managing Partner Wallonie

Passionnée par l'entrepreneuriat et la croissance. Femme et mère dévouée. Aime le ski, le golf et est supporter du Standard de Liège.

3 minutes de lecture 16 mai 2023

Le nombre de projets d'investissements étrangers en Belgique a légèrement diminué en 2022, mais la création d'emplois a augmenté.

Dans un contexte économique mondial plombé par la guerre en Ukraine et son impact sur le marché de l’énergie et les chaînes d’approvisionnement, les investissements directs étrangers (IDE) en Belgique ont donné lieu à un résultat mitigé l’an dernier, avec à la fois une légère baisse du nombre d’investissements mais une forte croissance du nombre d’emplois générés. C’est ce qui ressort du Baromètre de l’Attractivité belge, l’étude annuelle menée par EY pour évaluer l’attrait de la Belgique en tant que terre d’investissement.

La Belgique reste clairement un marché de choix pour les investisseurs étrangers, mais a cependant reçu moins d’IDE en 2022 que les autres pays européens, ce qui l’a amenée à passer de la 6ème à la 9ème place au classement des pays européens les plus attractifs. Deux bonnes nouvelles sont pointées par EY : les créations d’emplois sont en hausse et les perspectives sont encourageantes pour l’année 2023.
 

Baromètre de l’Attractivité belge 2023

Consultez le rapport dans son entièreté pour obtenir davantage de résultats, d’informations et de recommandations.

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1. La Belgique reste un marché de choix pour les investisseurs étrangers, mais perd des plumes en Europe

Après deux années difficiles liées à la pandémie de Covid-19, on pouvait espérer une reprise rapide des investissements directs étrangers (IDE) en Belgique. Cependant, cette reprise a été freinée par les incertitudes et la crise économique liées au conflit militaire en Ukraine. Le nombre total d’investissements étrangers dans notre pays a reculé de 4 % par rapport à 2021. Au total, la Belgique a enregistré 234 projets en 2022, contre 245 en 2021.

Si l’on regarde l’évolution des investissements étrangers sur l’ensemble des 44 pays analysés par EY, on constate une hausse de 1 % du nombre d’IDE à l’échelle du continent. Mais les résultats sont très différents d’un pays à l’autre.

2022 n’a pas été très favorable à des pays comme la Belgique ou l’Espagne, car ces pays avaient déjà fortement rebondi en 2021 après le pire de la crise Covid. La croissance des projets d'IDE dans plusieurs pays du Sud et de l’Est de l’Europe s’explique notamment par la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement mondiales et par une tendance à privilégier les sites européens compétitifs en termes de coûts pour la fabrication et les opérations de back-office.

Par conséquent, la Belgique perd des plumes dans le classement des pays européens qui attirent le plus d’investissements étrangers. Notre pays perd trois places et passe de la sixième à la neuvième position. Le classement européen reste dominé par la France, avec une croissance de 3% du nombre de projets en 2022. Le trio de tête est complété par le Royaume-Uni et l’Allemagne, ces trois pays représentant à eux seuls 50 % du nombre total des IDE sur le continent européen.
 

2. Moins de projets en Belgique, mais plus d'emplois

Au niveau de l’emploi, les chiffres sont plus encourageants. Si l’on regarde la situation des IDE en Belgique en 2022, on constate que le nombre de projets est en baisse, mais que la création d’emplois est en hausse, soit exactement l’inverse de ce qui se passe au niveau européen. Les différents IDE réalisés en Belgique en 2022 ont généré la création de 8.071 emplois en 2022, en hausse de 16 % par rapport à 2021. 

Création d’emploi

8.071

nombre d'emplois créés par les IDE en Belgique en 2022

A première vue, il s'agit évidemment d'une bonne nouvelle, néanmoins sur ce point également, la Belgique n’a pas pu suivre la moyenne européenne, avec une moyenne de 38 emplois créés par projet, contre 82 au niveau européen.
 

3. Les États-Unis maintiennent leur position de premier investisseur en Belgique

Lorsqu’on regarde d’où viennent les investissements étrangers réalisés en Belgique en 2022, on constate que huit pays ont représenté 70 % des FDI : les Etats-Unis (41 projets), la France (30), le Royaume-Uni (27), l’Allemagne (19), les Pays-Bas (17), la Chine (11), le Japon (11) et enfin le Danemark (7). Malgré une baisse de 11 % du nombre de projets par rapport à 2021, les Etats-Unis restent donc le plus gros investisseur étranger en Belgique.

4. Les investissements étrangers en Belgique concentrés dans 5 secteurs

Cinq secteurs ont représenté 59% des projets et 62% des créations d’emplois en 2022. Ce sont surtout le transport et la logistique (40 projets) et les services aux entreprises et les services professionnels (36) qui ont représenté la majorité des projets, suivis par les logiciels et services IT (25), les produits chimiques et plastiques (21) et les fabricants et fournisseurs de moyens de transport (16).

5. La Belgique à nouveau attrayante en 2023 ?

EY a effectivement mené une enquête auprès de décideurs internationaux pour les interroger sur leurs intentions d’investissement pour 2023. Et là, les résultats sont très positifs pour notre pays, puisque les investisseurs interrogés considèrent la Belgique comme la 4ème destination la plus attrayante en Europe en 2023, derrière l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. 

Attractivité de la Belgique

61%

des décideurs déclarent avoir l’intention d’étendre ou d’établir des activités en Belgique au cours de l’année prochaine.

61 % des décideurs déclarent avoir l’intention d’étendre ou d’établir des activités en Belgique au cours de l’année prochaine. Dans l’étude de l’année dernière, ce chiffre n'était que de 52,9 %, ce qui montre que l’attractivité de notre pays est repartie à la hausse.

 

  • À propos du Baromètre de l’Attractivité belge

    Les études d'attractivité menées par EY analysent l'attractivité de régions ou de pays spécifiques en tant que destinations d'investissement. Une double méthodologie analyse à la fois la réalité et la perception des investissements étrangers directs par pays ou par région.

    • L'évaluation de la réalité des investissements directs étrangers en Europe repose sur l'EY European Investment Monitor (EIM), une base de données propre à EY.

    • Pour la Belgique, l'étude de terrain a été menée par EuroMoney en février 2023 via des entretiens en ligne, sur la base d'un panel représentatif de 205 décideurs internationaux.

Baromètre de l’Attractivité belge 2023

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Résumé

Les effets économiques de l’incertitude liée à la guerre en Ukraine ont clairement ralenti la reprise des investissements étrangers en Belgique en 2022. La Belgique reste un marché de choix en Europe pour les investisseurs étrangers, mais perd du terrain. Les signaux sont encourageants pour 2023. On s’attend à ce qu’un grand nombre d’entreprises réalisent cette année les investissements qui avaient été postposés en 2022.

À propos de cet article

Par Marie-Laure Moreau

EY Belgique Assurance Partner et Regional Managing Partner Wallonie

Passionnée par l'entrepreneuriat et la croissance. Femme et mère dévouée. Aime le ski, le golf et est supporter du Standard de Liège.