L’indépendance est le pivot du prix de l'Entreprise de l'Année. « Elle garantit une évaluation rigoureuse et sincère », insiste Laurent Levaux. Le président joue un grand rôle dans la préservation de cette indépendance. « Je la vois comme l’une de mes principales missions », confie-t-il.
« Mais elle ne signifie pas que nous évoluons dans un monde clos. Je suis en contact régulier avec EY pour réfléchir aux moyens d'améliorer le processus qui conduit à la désignation des nominés. Je participe aussi à la réflexion sur le choix de ces nominés. »
Un processus rigoureux
Il faut rappeler que les entreprises sont présélectionnées par EY sur la base de quelques données factuelles : croissance, chiffre d'affaires, effectifs, etc. EY en propose plus particulièrement quelques-unes, celles qui semblent les plus prometteuses. Les critères sont très larges : esprit d’entreprise, responsabilité sociétale, internationalisation, situation financière saine, innovation…
Les entreprises retenues à ce stade sont alors soumises à un audit mené par une équipe de EY. Des rencontres ont lieu avec les candidats pour étoffer leurs chiffres et affiner leur portrait. Le tout, dans la perspective d’une évolution sur plusieurs années.
« Tout ce processus d’examens se passe avant que le jury n’intervienne », explique Laurent Levaux. « EY effectue à ce stade un travail impressionnant. Et toutes ces recherches débouchent sur la désignation de huit nominés au maximum. » Des dossiers très complets sont alors rédigés puis transmis aux jurés.
« Ces dossiers font une centaine de pages, autant dire qu'ils sont détaillés. Autant dire aussi que les jurés ne chôment pas. Pendant cette phase, chacun épluche les documents, étudie les chiffres, s'imprègne de la culture de ces entreprises, analyse leurs réalisations, tente de deviner leur potentiel. »
Vient ensuite le jour du grand oral pour les candidats. « Chaque patron passe devant le jury et a une demi-heure environ pour présenter sa société. Cette étape est importante puisqu'elle donne de la chair aux chiffres et aux rapports. »
Consensus et unanimité
Le mois de septembre voit enfin les jurés former leur décision. « Entre nous, les discussions sont très animées, très franches », raconte Laurent Levaux. « Je suis toujours impressionné par la qualité de ces délibérations. Les débats sont très ouverts, très transparents aussi. Pas question chez nous de choisir une entreprise sur la seule base de sa notoriété ou parce que son CEO serait une personnalité médiatique. »