6 minutes de lecture 27 sept. 2018
Entreprise de l’Année

La Scale-up de l’Année ou une star en devenir

Par EY Belgique

Organisation de services professionnels et multidisciplinaires

6 minutes de lecture 27 sept. 2018

Le trophée jusqu’à présent décerné à ‘l‘Entreprise Prometteuse de l’Année’ sera désormais remis à la ‘Scale-up de l’Année’.

Ce titre créé à l’initiative d’EY Belgique, en partenariat avec BNP Paribas Fortis et l’Echo, récompense une jeune entreprise en pleine phase de développement, et dont les potentialités auront séduit le jury. Rencontre avec le baron Pierre Rion, président du jury.

De prometteuse à scale-up

Ne dites plus ‘Entreprise Prometteuse’ mais ‘Scale-up’. Un terme encore relativement méconnu, mais qui s’impose petit à petit pour définir une entreprise dont la croissance soutenue, « le changement d’échelle », ne passe pas inaperçue. Un terme qui vient actualiser la dénomination du prix décerné par EY.

« Le changement me paraît judicieux si l’on considère que l’adjectif ‘prometteuse’ est peut-être un peu faible par rapport à la réalité et à l’entreprise que nous voulons dénicher. Et ne vous méprenez pas, il s’agit d’un réel pari pour le jury, qui consiste à mettre le doigt sur une entreprise qui, demain, pourrait bien être l’Entreprise de l’Année® », indique Pierre Rion.

« Le jury se concentre sur 3 éléments essentiels du dossier : le potentiel, le caractère unique et l’existence d’un management solide. »

Les 3 critères clés du jury

Pas de concours sans critères de sélection. Le jury de spécialistes présidé par Pierre Rion se veut efficace et constructivement critique : « Ce qui nous intéresse vise trois points essentiels : d’abord nous analysons le vrai potentiel du produit ou du service. Ensuite nous cherchons le caractère unique de la solution. Enfin, nous devons être convaincus que le management mène effectivement l’entreprise vers un niveau supérieur. Voilà l’ADN que nous voulons retrouver dans les dossiers. »

Attention, voilà le jury !

Ils sont sept à composer le jury du concours. Issus du monde des entreprises, du milieu académique et du domaine public, les membres du jury analysent les dossiers sous des angles très différents. « La base même du jury est restée au fil des années, et si nous l’affûtons de temps en temps, c’est pour garantir cette touche de renouveau essentielle à notre mission. Soyons clairs, nous sommes dans le royaume du subjectif. Le pari est osé, mais jusqu’ici nous avons toujours bien visé, grâce à toute la valeur ajoutée de notre équipe : le feeling de personnes évoluant sur le terrain des affaires, la rigueur de représentants académiques mais aussi l’éclairage du lauréat précédent », explique Pierre Rion.

On peut l’imaginer, les avis des membres du jury sont au départ souvent disparates. Pierre Rion est toutefois plein d’astuces, et sait faire sortir le jury du bois : « J’encourage les membres du jury à d’abord convaincre leurs voisins des arguments qu’ils avancent. J’essaie de stimuler ainsi la richesse du débat, car j’estime qu’il faut parfois savoir changer d’avis. Ce jeu d’influence conserve bien sûr un caractère positif ; l’objectif est de tirer les candidatures vers le haut, non pas de faire le contraire. »

Obtenir un consensus

En tant que président du jury, Pierre Rion s’efforce de mettre les candidats en confiance. « Je tiens à rencontrer chaque candidat une poignée de minutes avant leur présentation, afin de les mettre à l’aise et de leur donner quelques indications. L’objectif est pour eux d’aller droit au but et de nous expliquer pourquoi nous devrions fixer notre choix sur leur dossier ».

Et si son rôle est de garantir le bon déroulement des opérations, Pierre Rion aime aussi se faire l’avocat du diable. « Je dois m’assurer que le jury dispose d’un ensemble représentatif d’informations pertinentes. Il est souvent utile de faire sortir le candidat des sentiers battus, de gratter pour voir ce qui se trouve sous le vernis. Côté jury, nous travaillons par élimination pour établir notre short list. Il faut aboutir à un choix auquel tout le monde adhère pleinement, obtenir un vrai consensus pour dénicher LE lauréat. »

« En tant que président, je me permets de gratter pour voir ce qui se trouve sous le vernis. »

Les conseils du président

Chaque membre dispose au préalable de dossiers bien étoffés. Une préparation minutieuse accompagnée par EY. Le temps est alors venu pour chaque candidat de tenter de convaincre le jury en 15 minutes chrono.

En tant que président, Pierre Rion a aussi la casquette de timekeeper : « Inutile de nous répéter ce qui se trouve déjà dans le dossier. Le candidat doit mettre son temps à profit afin de faire ressortir des éléments qu’on ne pouvait peut-être pas vraiment déceler à la lecture de son dossier. Des éléments qui feront la différence. Bref, venez avec vos tripes, car en face de vous se trouve un jury de professionnels mais aussi d’humains. Jouez cette carte-là. »

Pierre Rion rappelle également que rien n’est jamais acquis. « Je peux vous assurer qu’une fois sur deux, l’opinion qu’un membre du jury a pu se forger sur papier peut complètement virer lors de l’oral. Ici aussi, le pitch est donc essentiel, et je ne le répèterai jamais assez, veillez à répondre à trois éléments : le potentiel de votre produit ou service, le caractère unique de la solution et l’existence d’un management à haut potentiel. »

Dans les coulisses du jury

Mais que se passe-t-il lorsque la porte se referme après l’audition de tous les candidats et que le moment suprême est venu pour le jury de faire son choix, et le bon. « Un consensus est plutôt rare au début. Pourtant, deux candidats sur quatre vont généralement se détacher rapidement. Ensuite, le débat pourra commencer. Et je veille au grain », explique Pierre Rion amusé.

Chaque année est source d’anecdotes. Pierre Rion se souvient : « Cette année-là, nous disposions d’une très belle fourchette d’entreprises. Mais impossible de nous convaincre qu’elles pourraient rapidement multiplier leur chiffre d’affaires par cinq, au regard de leur business model.

Un potentiel assuré, mais pas une croissance à deux chiffres. Des éléments qui ne facilitent pas le choix. Ou encore, l’année où le jury avait des doutes quant au bien-fondé du produit d’un candidat ; et celle où nous nous sommes carrément accordé quelques jours de réflexion avant de nous entendre pour opérer le bon choix final. »

Scale-up vs. Entreprise de l’Année

Quand on demande à Pierre Rion sa vision sur les deux fabuleuses récompenses que sont ‘l’Entreprise de l’Année’ et la ‘Scale-up de l’Année’, le « business angel » wallon est très clair : « On ne joue pas dans la même cour. Remporter le prix de l’Entreprise de l’Année vous offrira une très belle vitrine internationale grâce au réseau d’EY, et vous deviendrez en plus un pôle d’attraction dans la guerre des talents que nous connaissons.

De son côté, la scale-up obtiendra une nouvelle arme, une sorte de pouvoir de séduction auquel ses prospects pourront difficilement résister. La jeune entreprise va pouvoir ratisser large en termes d’exploration du marché. Un joli titre qui est donc un argument en béton pour convaincre ».

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Résumé

Le président du jury, Pierre Rion, explique ce qui guide son choix pour élire la ‘Scale-up de l’Année’, autrefois appelée ‘l’Entreprise Prometteuse de l'Année’.

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