La force de CluePoints ? Son innovation hors pair qui lui assure une position confortable sur le marché. C’est son exclusivité qui écarte la concurrence. L’entreprise a mis au point un outil statistique de détection d’anomalies dans les essais cliniques de nouveaux médicaments. « C’est simple : nous sommes pour ainsi dire les seuls au monde à le proposer », explique François Torche, cofondateur de CluePoints.
Tout est parti d’un constat problématique : dans le cadre d’essais cliniques, des cas de fraudes impactant des résultats ont été signalés. L’idée était donc de fournir une solution technologique adaptée à un besoin très spécifique du secteur de la recherche médicale. Les puissants algorithmes de CluePoints passent au crible les essais cliniques et déterminent la qualité et l’exactitude des données utilisées. Ils accompagnent efficacement le travail des laboratoires en détectant les anomalies et en réduisant les risques d’échec dans la mise sur le marché d’un nouveau médicament.
Ensuite, tout est allé très vite : le produit s’est imposé comme un must à une ère où les technologies sont en constante transformation et où les flux de données sont de plus en plus importants. Un accord de collaboration signé avec la très puissante FDA américaine a forgé la crédibilité de son « SMART engine » et donné un coup de fouet à sa commercialisation.
« Avec le volume de données qui augmente, nous nous rendons compte que nous avons de plus en plus besoin de ce genre d’outil pour mieux gérer une étude clinique. »
Une croissance tout schuss
« En 2012, lorsque nous avons commencé, nous étions cinq à faire marcher l’entreprise. Aujourd’hui, nous sommes environ 70. En termes de revenus, nous sommes passés d’un peu moins d’un million de chiffre d’affaire fin 2015 à 11 millions en 2019. C’est évidemment extrêmement encourageant, mais tout cela implique des bouleversements et de nouveaux défis. »
Les résultats sont admirables. Mais ce n’est pas tout. Les chiffres seuls ne suffisent pas. « Nous formons une équipe d’experts passionnés par notre métier. Je pense d’ailleurs que nous avons su le transmettre au moment de notre rencontre avec le jury : notre présentation était à la fois détaillée et sincèrement engagée », précise François Torche.
Alors, si le succès était déjà au rendez-vous, pourquoi avoir tenté le concours ?
« Nous nous sommes rendu compte que nous avions beaucoup de mal à recruter à cause à notre manque de visibilité en Belgique », déplore François Torche.