- EY présente son premier Baromètre sur la divulgation des risques climatiques en Belgique. Les entreprises doivent comprendre non seulement les risques, mais aussi les opportunités associées aux impacts du changement climatique.
- Les investisseurs et autres parties prenantes souhaitent qu’elles effectuent de meilleures analyses et divulguent davantage d’informations sur leur résilience aux risques climatiques.
- EY fait 3 recommandations clés sur la manière dont les entreprises devraient s’engager de façon plus stratégique face aux risques et se positionner pour mettre à profit les opportunités.
La plupart des entreprises en sont bien conscientes, mais il y a encore beaucoup d’incertitudes sur le quoi, le comment, le quand et le où communiquer sur les risques climatiques. Sur la base des rapports publics disponibles pour l’année 2019, EY a utilisé les catégories définies par la Task force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) — gouvernance, stratégie, gestion des risques et mesures — pour évaluer les divulgations climatiques des entreprises belges. L’étude a été effectuée sur 56 entreprises de tailles diverses, cotées et non cotées, et appartenant à l’un des 10 secteurs définis. 66 % des entreprises du panel ont communiqué des informations liées au climat dans leurs rapports publics. Il est toutefois possible de faire mieux, notamment en ce qui concerne la qualité des divulgations. Le score global de 31 % montre que le niveau de précision des informations est encore limité.
EY fait donc 3 recommandations clés :
- Premièrement, le changement climatique doit être intégré à la fois dans les stratégies commerciales et dans les processus de gestion des risques. La pandémie du Covid-19 démontre l’importance de la réflexion à long terme — et la gestion des risques liés au climat n’y fait certainement pas exception.
- Deuxièmement, il faut aligner les risques matériels et les mesures liées au climat. L’un des principaux obstacles à la clarté des rapports est la diversité des normes, des mesures et des réglementations.
- Troisièmement, davantage d’entreprises devraient utiliser l’analyse de scénarios pour évaluer les impacts potentiels du changement climatique sur leurs activités. Un manque de compréhension de l’impact financier potentiel de ces risques sera probablement de plus en plus préjudiciable aux performances financières.
EY effectue également des analyses et formule des recommandations spécifiques pour chacun des 10 secteurs couverts. Six de ces secteurs ont été choisis en raison de leur grande vulnérabilité aux effets du changement climatique. Les quatre autres sont non seulement importants pour l’économie belge, mais ils ont également un impact global potentiel sur l’ensemble des chaînes de valeur.
Bien qu’il y ait des différences considérables entre les secteurs, ceux qui sont les plus touchés par les risques liés à la transition affichent les taux globaux les plus élevés de divulgations liées au climat :
- L’immobilier, soumis aux changements des politiques climatiques et énergétiques, arrive en tête avec 48 %.
- La technologie, avec son exposition aux chaînes d’approvisionnement en combustibles fossiles, arrive en deuxième position, avec 43 %.
- Les banques et les gestionnaires d’actifs, soumis à des pressions réglementaires et commerciales, obtiennent un score de 39 %.
- L’industrie manufacturière, qui a besoin de substituts à faible teneur en carbone, obtient un score de 34 %.
Mais à l’autre bout du spectre :
- Les sociétés de holding obtiennent un score de 17 %,
- et les assurances seulement un score de 13 %.
Une fois de plus, le message clé d’EY est le suivant : « Il est temps de cesser de débattre du rôle des entreprises dans la lutte contre l’urgence climatique » (EY 2019 étude CEO impérative).
Sophie Chirez, EY Belgique Climate Change and Sustainability Executive Director, souligne : « La quasi-totalité de l’économie sera confrontée à des perturbations majeures dues à la transition climatique et aux impacts du climat au cours des prochaines années. Néanmoins, la plupart des entreprises ne s’engagent pas stratégiquement face à ces risques ou ne se positionnent pas pour profiter des opportunités potentielles. Les investisseurs étant de plus en plus attentifs, ces résultats risquent d’affecter leur évaluation »