Communiqué de presse
25 avr. 2023 

EY Global Wealth Survey: la volatilité et l’incertitude poussent les clients dans le secteur de la gestion de fortune à réallouer leurs actifs, et accroissent la demande de conseil

Personne-ressource auprès des médias

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  • Toutes les générations ne réagissent pas de la même façon quand la volatilité et l’incertitude s’abattent sur les marchés: aussi la demande pour un conseil global différencié a-t-elle augmenté de manière significative. Les clients exigent de leurs gestionnaires de fortune qu’ils «en fassent plus et à moindre coût».
  • 47% des investisseurs privés interrogés en Suisse pensent que la gestion de fortune s’est complexifiée ces deux dernières années. Une situation qui ouvre des perspectives aux gestionnaires de fortune – à condition qu’ils puissent relever les défis opérationnels que cela induit.
  • Malgré une complexité et une volatilité accrues, 68% des personnes interrogées pensent s’être bien préparées pour atteindre leurs objectifs d’investissement.
  • En Suisse, la demande pour un conseil hybride et parfaitement intégré a atteint un nouveau record. Dans le domaine de la planification financière (38%), de la gestion d’investissements (45%) et de la gestion de comptes (40%), une proportion importante des personnes interrogées pensent qu’elles n’ont plus besoin d’une interaction physique.

Zurich, le mardi 25 avril 2023 - Les événements récents et la marche des marchés financiers internationaux ont attisé la volatilité et renforcé les incertitudes, ce qui n’est pas sans conséquences pour les clients dans le secteur de la gestion de fortune. Désireux de nouer des partenariats de confiance, les investisseurs privés fortunés sont devenus plus enclins à confier leurs actifs à des prestataires de services financiers bien établis et à des banques de grande taille pour sécuriser leurs investissements. « La place financière suisse reste forte. Les banques stables et bien capitalisées ont conservé la confiance de leurs clients et ont réussi à en attirer de nouveaux. Cependant, la confiance peut être facilement érodée. Préserver cette confiance doit être la priorité absolue des gestionnaires de fortune », dit Raphaël Thürler, Wealth & Asset Management Sector Leader et Financial Accounting Advisory Services Leader chez Financial Services chez EY en Suisse.

Les milléniaux européens (personnes nées entre 1981 et 1996) sont plus enclins à réaliser des investissements risqués en période de volatilité que les générations précédentes, car ils répondent plus activement aux événements extérieurs aux marchés et sont davantage influencés par ces derniers.

Voilà l’une des conclusions de l’enquête EY Global Wealth Survey, qui a interrogé plus de 2 600 clients dans le secteur de la gestion de fortune au niveau mondial, dont 600 dans toute l’Europe et en Suisse. Selon l’enquête, plus d’un tiers (38%) des milléniaux européens réalisent des investissements risqués, contre un quart seulement (24%) pour les baby-boomers (personnes nées entre 1946 et 1964). Et ce, alors que plus de la moitié (57%) des milléniaux interrogés déclarent que leurs besoins en matière d’investissement sont devenus plus complexes (un avis que partagent 35% des baby-boomers), et que 35% des milléniaux concèdent qu’ils ne consultent pas assez souvent leur conseiller en gestion de patrimoine afin de passer en revue leurs objectifs – ce qui en fait une catégorie d’investisseurs moins bien préparés (20% chez les baby-boomers).

En quête d’un conseil global différencié

Dans un contexte d’incertitude économique persistante, un grand nombre d’investisseurs cherchent de plus en plus à obtenir un conseil professionnel afin d’interpréter les chocs économiques, politiques, et les chocs sur les marchés. La demande européenne est toutefois inférieure à la moyenne mondiale. Selon l’enquête, 38% des milléniaux et 34% des boomers européens cherchent activement à être éclairés par leur conseiller en réponse à l’instabilité politique et aux incertitudes, contre respectivement 42 et 33% au niveau mondial. Toujours selon l’enquête, plus de la moitié (51%) des milléniaux européens s’en remettent aussi régulièrement à des sources de conseil indépendantes en cas de volatilité constatée dans leurs portefeuilles, contre 58% pour cette catégorie d’âge dans le monde.

S’agissant des canaux qu’ils privilégient pour obtenir des conseils, 47% de l’ensemble des investisseurs européens veulent s’entretenir virtuellement avec leurs conseillers, 30% souhaitent interagir en personne, et 23% se tournent vers les réseaux sociaux et autres applications. Ces chiffres ont évolué par rapport au précédent EY Global Wealth Research Report, de 2021, qui établissait que 14% des clients privés européens dans le secteur de la gestion de fortune privilégiaient les canaux virtuels, 33%, les interactions en personne, et 18%, les réseaux sociaux et les applications.

Les milléniaux passent à autre chose

Le rapport montre également que les tranches d’âge les plus jeunes sont les plus susceptibles de changer de prestataire ou de transférer des fonds au profit d’un autre prestataire. Sur les marchés européens, les milléniaux sont plus de deux fois plus susceptibles de changer de prestataire, de faire appel à un nouveau prestataire, ou de transférer des fonds au profit d’un autre prestataire (71%) que les baby-boomers  (32%). Et les chiffres sont similaires au niveau mondial: 73% des milléniaux ont l’intention de changer de prestataire, de faire appel à un nouveau prestataire, ou de retirer les fonds qu’ils ont confiés à leur gestionnaire de fortune dans les trois prochaines années, contre 29% pour les baby-boomers. Les nouvelles classes d’actifs (fintechs, actifs numériques, cryptos) ont le vent en poupe, et les clients privés européens dans le secteur de la gestion de fortune se tournent vers les fintechs et les marchés alternatifs. La demande de conseil professionnel est aussi plus élevée pour ces classes d’actifs que dans les secteurs traditionnels, et l’on prévoit que l’engagement des investisseurs dans les fintechs progressera de 12% ces trois prochaines années. «La volatilité bancaire que l’on observe actuellement renforce le désir de diversification, notamment chez les milléniaux les plus fortunés», ajoute Urs Palmieri, Wealth & Asset Management Consulting Leader chez EY Suisse. Ce groupe de clients est aussi plus réceptif aux investissements dans les classes d’actifs alternatifs, ou dans de nouvelles classes d’actifs telles que les marchés privés et les actifs numériques. Cela s’explique en partie par le fait que les milléniaux pensent disposer d’une meilleure culture financière que les autres générations.

Les investisseurs suisses réagissent à la volatilité des marchés

Les investisseurs en Suisse réagissent à la volatilité des marchés de différentes façons. La majorité ont rééquilibré leurs investissements financiers. En Suisse aussi, ce sont surtout les milléniaux qui se tournent toujours plus vers les investissements actifs risqués (36%), et la génération X ne renâcle pas non plus à l’idée d’accroître ses investissements actifs (29%). À l’opposé, aucun des baby-boomers interrogés n’a déclaré qu’il accroissait ses investissements actifs (0%). A contrario, beaucoup de baby-boomers, et la génération X en particulier, se focalisent sur l’épargne traditionnelle. Ce type d’investissement n’est pas privilégié par les milléniaux: seuls 7% voudraient investir davantage de leurs actifs de cette façon. Et 57% d’entre eux vont même jusqu’à dire qu’ils veulent réduire leur propre épargne.

En Suisse comme en Europe, les investisseurs cherchent de plus en plus à obtenir un conseil professionnel auprès de leurs prestataires actuels, mais aussi auprès de nouveaux prestataires. Pour les gestionnaires de fortune, cette situation représente une opportunité exceptionnelle de proposer une approche innovante afin d’aider leurs clients à traverser cette période volatile et complexe. «Afin de maximiser leur impact, les gestionnaires de fortune doivent continuer d’étendre leurs modèles hybrides pour créer une offre de conseil en personne et une offre virtuelle, et proposer à leurs clients des options en libre-service.» 

La gestion de fortune, un exercice de plus en plus complexe

Presque la moitié (47%) des investisseurs en Suisse pensent qu’il est devenu plus complexe de satisfaire ses besoins d’investissement ces deux dernières années. Les trois générations considérées tiennent un discours similaire à cet égard: 50% des représentants des baby-boomers et des milléniaux estiment que la complexité s’est accrue au regard de leurs besoins d’investissement. Et ce chiffre atteint 45% pour la génération X.

38% de l’ensemble des investisseurs interrogés pensent que la gestion de leurs actifs s’est complexifiée, et 32%, que la planification de leur retraite est devenue plus ardue. Pour 75% des personnes interrogées, le conseil en investissement en particulier est devenu plus compliqué.

Malgré une complexité et une volatilité accrues, 68% des personnes interrogées pensent s’être bien préparées pour atteindre leurs objectifs d’investissement, ou les avoir atteints. À cet égard, les investisseurs suisses se montrent légèrement plus confiants que les investisseurs mondiaux (63%) et européens (62%).

Objectifs d’investissement défensifs et acceptation des services numériques

En termes d’objectifs d’investissement en 2023, ce sont les objectifs défensifs, tels que la préservation de la fortune (35%), l’assurance d’obtenir un rendement raisonnable (30%) et l’épargne comme moyen pour atteindre ses objectifs financiers (29%), qui dominent le débat. Les objectifs offensifs, tels que l’accroissement du rendement des investissements (26%), la diminution de la fiscalité (24%) ou la transmission du patrimoine à la génération suivante (22%), jouent un rôle secondaire en 2023. Les objectifs d’investissement offensifs tels que la diminution de la fiscalité (47%) et la transmission du patrimoine à la génération suivante (41%) prédominaient encore en 2019.

Les investisseurs acceptent bien plus largement les services virtuels dans le secteur de la gestion de fortune, peu ou prou dans la même mesure que le conseil direct en personne. Et surtout, pour l’ouverture de compte, qui marque le début de la relation commerciale, près de la moitié des personnes interrogées privilégient le tout-numérique: 45% des investisseurs pensent que cette première étape peut avoir lieu via une plateforme numérique (site Internet ou application).  

Quant à des services comme la planification financière et la gestion de compte, le conseil en personne en privé reste privilégié (respectivement 44 et 42%). Cependant, l’utilisation de canaux virtuels comme le chat vidéo ou le courriel est toujours de mieux en mieux acceptée: dans le cas de la planification financière (38%), de la gestion d’investissements (45%) et de la gestion de comptes (40%), une grande proportion des personnes interrogées estiment qu’elles n’ont plus besoin d’interaction physique pour recourir à ces services.

A propos de l’organisation mondiale EY

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