Communiqué de presse
22 mai 2025  | Zurich, CH

La situation géopolitique et économique pèse sur le moral des investisseurs suisses

Personne-ressource auprès des médias

  • Les investisseurs suisses s’inquiètent des conséquences d’un ralentissement économique, des risques géopolitiques et de la volatilité des marchés. 44 % d’entre eux contrôlent davantage leurs placements.
  • 42 % citent la performance des placements comme raison pour changer d’établissement, suivie de l’offre de produits et de services et de conditions plus attrayantes. 31 % indiquent qu’un changement de prestataire est probable (9 % ont répondu « très probable »).
  • Une personne sur trois (32 %) déclare s’intéresser aux placements alternatifs. La génération X et les milléniaux sont nettement plus ouverts au risque en matière d’investissements numériques que la génération des baby-boomers.
  • Les personnes fortunées suisses se sentent moins bien préparées que la moyenne mondiale en matière de transfert de patrimoine : 36 % estiment être bien préparées, contre 44 % dans le reste du monde.
  • Pour toutes les générations, l’IA constitue un élément important du conseil patrimonial, mais le contrôle humain est toujours souhaité.

Zurich, le 22 mai 2025 – La clientèle de placement fortunée suisse est préoccupée par les évolutions macroéconomiques mondiales, notamment la stabilité économique (51 %), la hausse de l’inflation (45 %), la volatilité des marchés (44 %) et les risques géopolitiques (39 %). Par conséquent, 41 % ont d’ores et déjà abordé davantage de problématiques avec leur conseiller et 44 % (au niveau mondial : également 44 %) contrôlent davantage leurs portefeuilles. C’est l’une des conclusions du nouveau rapport Global Wealth Research Report 2025 d’EY. Le présent communiqué de presse se concentre sur les chiffres et les résultats de la Suisse.

Pour ce rapport, plus de 3500 clients privés fortunés ont été interrogés dans le monde, dont plus de 1000 en Europe et 205 en Suisse. Il révèle que dans ce pays, 42 % des personnes interrogées citent la performance des placements comme raison de leur changement d’établissement. Viennent ensuite l’offre de produits et de services (34 %) et des conditions plus attrayantes (34 %). 37 % souhaitent des structures de coûts forfaitaires et 19 % des réglementations basées sur la performance, tandis que 17 % se disent « très préoccupées » et 30 % « légèrement préoccupées » par les coûts cachés. En conséquence, près d’un tiers de la clientèle (32 %) indique qu’un changement de prestataire est probable (9 % ont répondu « très probable »). Près d’un client sur deux (46 %) envisage de transférer une part de 26 % à 50 % de ses placements.

Urs Palmieri, Co-Lead EY Global Center for Wealth Management, explique: « Les hypothèses sur la rigidité historique de la clientèle semblent de plus en plus dépassées. Les personnes fortunées suisses sont de plus en plus disposées à transférer des parts importantes de leur patrimoine d’un prestataire à l’autre afin d’optimiser sa valeur ajoutée, ce qui a des répercussions stratégiques pour les gestionnaires de fortune. »

La gestion de fortune se complexifie

L’enquête du dernier rapport d’EY montre qu’en Suisse, la gestion de fortune est perçue comme plus complexe par toutes les classes d’âge, notamment en ce qui concerne les produits de placement (52 %), la prévoyance à long terme (48 %), la vision globale des placements (47 %) et le transfert de patrimoine au sein de la famille (44 %).

Conformément aux observations mondiales, 29 % de la clientèle bancaire interrogée en Suisse prévoit d’élargir le nombre de ses relations, sachant que les principales relations sont aujourd’hui les banques privées (20 %), les grandes banques suisses et internationales (18 %) et les banques cantonales (15 %).

Un intérêt croissant pour les placements alternatifs

48 % de la clientèle de placement fortunée suisse indiquent avoir déjà investi dans des placements alternatifs (Private Equity, Private Credit, Real Estate, VC et hedge funds, etc.). Environ un tiers (32 %) déclare s’intéresser à ces produits. La propension au risque des « baby-boomers » (nés entre 1946 et 1969) pour les placements alternatifs tels que les cryptomonnaies sur les marchés actuellement volatils reste inférieure (23 %) à celle des milléniaux (40 %). En Suisse, la génération X a nettement plus tendance à investir dans des placements passifs (50 %) et alternatifs (58 %).

Selon l’enquête, les investissements dans les catégories de placement non traditionnelles progressent, en particulier chez les 44 à 60 ans. Plus d’un tiers des investisseurs suisses de la génération X (37 %) déclarent avoir investi dans des actifs numériques, contre 40 % des milléniaux. Seule la génération la plus âgée, celle des baby-boomers, enregistre un net recul (23 %).

Des préoccupations d’ordre général concernant les catégories de placement alternatives pourraient influencer le niveau d’investissement et l’acceptation. En effet, 42 % des personnes interrogées en Suisse citent les frais plus élevés des placements alternatifs comme obstacle principal, suivis des risques élevés (39 %) et du manque de clarté du profil risque-rendement (34 %). Cela semble indiquer que la clientèle pourrait accepter davantage les possibilités d’investissement alternatives si elle était mieux informée.

Transfert de patrimoine : les familles ont de plus en plus besoin de conseils

Les personnes fortunées suisses se sentent moins bien préparées que la moyenne mondiale en matière de transfert de patrimoine : 36 % d’entre elles estiment être bien préparées, contre 44 % dans le reste du monde. 32 % indiquent que ni elles ni aucun membre de leur famille n’ont été accompagnés jusqu’à présent par une banque sur la question du transfert de patrimoine.

Raphaël Thürler, responsable du secteur Wealth & Asset Management pour EY Suisse, commente : « Le transfert intergénérationnel de patrimoine représente une opportunité majeure pour les gestionnaires de fortune, mais aussi un danger pour les entreprises qui ne parviennent pas à entrer en contact avec les générations concernées et à instaurer de la confiance avec leurs héritiers. Le risque de sorties de fonds est élevé. »

Fait intéressant dans ce contexte : bien plus de 90 % des personnes interrogées ont déjà une idée concrète de ce qu’elles feront du patrimoine qui leur sera éventuellement légué. Près de la moitié des personnes interrogées (46 %) envisagent de conserver le placement, mais avec une autre stratégie, et 35 % indiquent qu’il est fort probable qu’elles resteront chez le gestionnaire de fortune de leurs parents.

L’IA gagne en importance dans la gestion de fortune, mais les relations personnelles restent primordiales

L’enquête montre que le rôle de l’intelligence artificielle (IA) dans la gestion de fortune est considéré de manière critique. Les investisseurs suisses de tous les groupes d’âge reconnaissent que l’IA est un outil précieux dans ce domaine et 58 % d’entre eux souhaitent qu’elle soit intégrée au processus de conseil. Toutefois, seuls 28 % déclarent faire autant confiance à l’IA qu’à leur conseiller personnel. Les investisseurs suisses de tous les groupes d’âge sont unanimes quant au fait qu’ils souhaitent une surveillance humaine, même en cas d’utilisation de l’IA.

Sur la question de l’IA, la protection des données est le thème le plus important de l’enquête, 46 % des investisseurs établis en Suisse faisant moins confiance aux outils d’IA qu’aux conseillers.


Global Wealth Research Report 2025 d’EY



Méthodologie

EY a réalisé une vaste enquête auprès de quelque 3600 clients du domaine de la gestion de fortune, répartis dans 30 régions géographiques, en collaboration avec le cabinet d’études de marché Savanta.

A propos de l’organisation mondiale EY

L’organisation mondiale EY est un leader dans le domaine des services de l’audit, de la fiscalité, des transactions et du conseil. Nous utilisons notre expérience, nos connaissances et nos services afin de contribuer à créer un lien de confiance au sein des marchés financiers et des économies à travers le monde. Nous possédons les meilleurs atouts pour cette tâche — d’excellentes prestations d’audit et de conseil, des équipes remarquables et un service qui dépasse les attentes de nos clients. Building a better working world: notre mission globale est d’encourager l’innovation et de faire la différence — pour nos collaborateurs, pour nos clients et pour la société dans laquelle nous vivons.

L’organisation mondiale EY désigne toutes les sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited (EYG). Chacune des sociétés membres d’EYG est une entité juridique distincte et indépendante, et ne peut être tenue responsable des actes ou omissions des autres entités. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Pour Savoir comment EY collecte et exploite les données personnelles et avoir une description des droits de la personne conformément à la loi sur la protection des données, rendez-vous sur ey.com/privacy. Vous trouverez de plus amples informations sur notre organisation sur ey.com.

L’organisation EY est représentée en Suisse par Ernst & Young SA, Bâle, avec dix bureaux à travers la Suisse et au Liechtenstein par Ernst & Young AG, Vaduz. Dans cette publication, « EY » et « nous » se réfèrent à Ernst & Young SA, Bâle, une société membre d’Ernst & Young Global Limited.

Request for proposal (RFP) - exclusively for Switzerland

|

Submit your request now!