Qu’est ce qui t’a poussée à quitter EY et quel a été ton parcours après EY ?
Au départ une envie de « redevenir ingénieur ». Je pars dans un fleuron de l’industrie française en audit interne et c’est… la douche froide : pas la même culture d’entreprise, l’environnement est trop politique et je me rends compte que le seul moyen de « redevenir ingénieur » ce serait de repartir de zéro. Je recontacte rapidement les partners de « EY Talents » pour rebondir ailleurs. Je suis ensuite pendant plus de 5 ans DAF dans deux start-ups dans la santé avec lesquelles je réalise deux introductions en Bourse, des missions que j’avais déjà faites chez EY en tant que conseil. Pour des raisons personnelles, je passe ensuite 3 ans en Guadeloupe, je créé ma société de conseil et réalise des prestations de DAF par intérim : je change un peu de secteurs : restauration, médias, spiritueux…
As-tu gardé contact avec tes anciens collègues durant cette période ?
Oui beaucoup ! EY c’est resté une grande famille tout au long de mon parcours professionnel : que ce soit des collègues eux aussi partis ou ceux qui y sont restés. Certains sont devenus des amis, d’autres des mentors. Et EY m’a souvent suivi au fil de mes postes : soit en tant que commissaire aux comptes, soit en tant que conseil. Dans l’une de mes dernières missions, j’ai même eu 3 collègues qui étaient passés par EY : un en restructuring, un en audit et le 3è en consulting : presque tous les métiers étaient représentés.
A quel moment et pourquoi avoir décidé de postuler à revenir chez EY ?
En revenant de Guadeloupe, j’avais envie de renouer avec l’environnement des marchés de capitaux et le côté mission (que j’avais en tant que DAF par intérim) mais avec des équipes. Etant toujours restée en contact avec EY depuis 8 ans, j’ai appris qu’il y avait un besoin en profils expérimentés et que l’offre en conseil financier s’était beaucoup développée. Revenir chez EY c’était à la fois l’opportunité d’un nouveau challenge tout en connaissant l’environnement et l’esprit de la maison.
Qu’est-ce que cette expérience hors d’EY t’a apportée ?
De très riches expériences aux côtés d’entrepreneurs et capital-risqueurs, un réseau encore plus diversifié, un management un peu différent car les profils dans les structures sont plus hétérogènes que dans les cabinets saxons. J’ai aussi découvert le rôle de directeur financier un peu touche-à-tout que l’on trouve dans les sociétés qui sont parfois moins structurées que certains grands groupes. Enfin j’ai pu appréhender les enjeux de « l’entreprise » versus celui du « prestataire » : l’échelle de temps est souvent plus longue mais les décisions prises en tant que dirigeant façonnent beaucoup de choses, ça force à prendre du recul.
Ton poste aujourd’hui en trois mots ?
Je conseille et accompagne les entreprises dans leur projet de financement sur les marchés, principalement sur les introductions en Bourse. De l’avoir vécu côté société apporte une dimension supplémentaire et une meilleure compréhension de ce qui est important pour les dirigeants et autres parties prenantes.