Que vous inspire le concept de « transparence fiscale » ?
Si rien ou presque, cet article est fait pour vous, car il s’agit d’une tendance de fond à laquelle vous préparer. En France, les répercussions opérationnelles démarreront dès janvier 2026.
L’objectif principal de la réforme sur la facture électronique concerne la lutte contre la fraude à la TVA. Avec sa mise en place, l’Etat impose aux entreprises une parfaite transparence fiscale sur leurs activités d’achat et de vente en quasi-temps réel.
La Facture Electronique est une tendance de fond à dimension internationale, qui a démarré depuis plusieurs années, et qui a démontré son efficacité contre l’évasion fiscale. A date, près de 25 pays l’ont mise en place, d’ici à 2030, ils seront 60.
Aujourd’hui, chaque pays définit ses propres modalités de mise en place, ainsi que le format et les données demandées. Citons en exemple deux modèles européens très différents de celui de la France : l’Italie qui a opté pour l’e-invoicing et l’Espagne pour l’e-reporting.
Cela signifie que lorsque vous avez une activité et une implantation internationale, la « compliance » fiscale locale n’est pas reconductible d’un pays à l’autre, mais bien spécifique à chacun d’eux, imposant autant d’adaptation à votre SI.
En parallèle, des réflexions sont engagées au niveau européen notamment autour de l’harmonisation d’un format qui puisse être commun aux pays. Les discussions s’annoncent longues, mais l’enjeu est très clair. Demain, les Etats pourront joindre leurs efforts dans la lutte contre la fraude à la TVA et se partager vos données cross frontières.
Alors Big Brother, menace ou opportunité ?
Cela dépendra de votre capacité à vous mettre à égalité avec les administrations fiscales, pour simuler votre TVA, répondre aux audits imposés dans un temps contraint, et ainsi limiter votre risque de redressement.