Le réseau Alumni permet de maintenir le contact humain, le plus précieux de nos biens communs.
Quand as-tu commencé ta carrière chez EY ?
Je suis entrée chez EY en 1988, après deux premières expériences professionnelles, la première à la Cour d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, la seconde au sein de la Fondation Jacques-Yves Cousteau. Pour être précise, je suis entrée chez Arthur Young, devenu Ernst & Young après la fusion avec Ernst & Whinney.
Avais-tu une réelle volonté d’intégrer un cabinet d’audit et de conseil ?
Pas spécialement. Les métiers du chiffre ne m’attiraient pas particulièrement. J’ai postulé chez Arthur Young à l’époque pour rejoindre la direction de la communication. Toujours est-il que je n’ai aucun regret. Un cabinet comme EY offre de nombreuses opportunités à qui veut bien les saisir. J’ai commencé à la communication, fait du marketing puis j’ai pris les rênes de l’événementiel, mis en place les premières démarches RSE, avant de reprendre l’animation du réseau Alumni il y a quinze ans. J'ai donc eu un parcours riche et varié dans un environnement stimulant.
Tu n’as jamais eu envie de quitter le cabinet ?
Si bien sûr ! Tous les cinq ans, je réactualisais mon CV pour aller voir si l’herbe était réellement plus verte ailleurs. Mais je suis finalement restée car j’ai eu l’occasion de changer de périmètre et travailler sur de nouveaux projets qui m’ont toujours passionnée.
Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Il y en a beaucoup. Curieusement, je ne me rappelle pas de mon premier jour au cabinet. J’étais vraisemblablement trop impressionnée. Mais je garde deux souvenirs amusés. Le premier est un séjour à Tozeur où nous avions organisé un séminaire interne en plein désert tunisien avec une course à dos de chameaux et la visite du site de tournage de « La guerre des étoiles ». Le second souvenir marquant est le 1er Continental Western Europe Africa (CWEA) Partners meeting organisé en 2004 au Palais des Festivals de Cannes avec 800 associés venus de toute l’Europe et d’Afrique. La soirée au château de La Napoule à Mandelieu sous des trombes d’eau fut mémorable ! Les tapis rouges étaient devenus invisibles sous la boue ! Un de mes collaborateurs a dû écoper, avant qu’elle n’explose, une poche d’eau qui s’était formée sur le toit de l’immense tente montée dans la cour du château sous le regard ébahi et inquiet des associés qui dînaient. Tout s’est terminé sous les applaudissements. Ils s’en souviennent encore !
Que retiens-tu de ton expérience au sein du réseau Alumni ?
Je me réjouis du chemin parcouru, de cette relation simple, sans filtre, amicale que j’entretenais avec les Alumni, qui sont les premiers ambassadeurs de notre marque aux côtés de nos collaborateurs. Quel bonheur et satisfaction d’avoir servi et fait grandir ce magnifique réseau, fort de plus de 9 000 membres aujourd’hui. Notre compte sur LinkedIn, rassemble près de 4 000 Alumni et collaborateurs. 80 portraits ont été réalisés et diffusés dans l’Alumni Connection, notre newsletter mensuelle. Depuis 2006, plus d’une centaine ont été envoyées pour continuer à tisser et préserver ce lien entre EY et ses anciens collaborateurs.
J’ai eu le privilège de rencontrer et de côtoyer des personnalités brillantes, attachantes, entreprenantes, enthousiastes et parfois atypiques dans le cadre d’interviews ou à l’occasion des événements que j’ai eu tant plaisir à organiser. Que de beaux souvenirs et de moments partagés à l’occasion des grandes soirées nationales ou de réunions plus intimistes !
Certaines rencontres m’ont beaucoup marquée. J’ai notamment en tête les hommes et femmes qui, après leur départ d’EY, se sont lancés dans des aventures différentes, hors des sentiers battus. Certains sont devenus prêtres, pilotes de ligne, pâtissiers, coachs sportifs, médecins urgentistes ou bien encore agriculteurs… Ces virages à 360 degrés sont très étonnants et méritent d’être racontés car ils sont inspirants. J’ai aussi beaucoup d’admiration pour ces entrepreneurs enthousiastes et volontaires que rien n’arrête et avec lesquels j’ai eu plaisir à échanger dans le cadre du Club Alumni entrepreneurs. Leurs histoires ne peuvent pas laisser indifférents. Les relayer est donc essentiel.
C’est l’objectif du réseau Alumni ?
C’est sa priorité ! Grâce aux rencontres qu’il permet, le réseau maintient le lien avec des hommes et des femmes qui ont une histoire et un héritage communs et qui ont su tirer parti de cette expérience pour grandir ailleurs. Rien ne remplace le contact humain. C’est le plus précieux de nos biens communs.
Sur ton bureau trônait un maillet. Pour taper sur qui ?
Ce maillet qui m’a suivi dans tous mes déménagements EY accompagnait une tablette de chocolat géante qui m’avait été offerte à Noël. Sans lui, nous n’aurions pas pu la casser ! Des collaborateurs ont défilé dans mon bureau pendant plusieurs jours, certains pour y faire une pause gourmande et d’autres pour se défouler en cassant un gros morceau de chocolat.
Quel est programme pour la suite ?
J'ai passé le témoin à Julie Ducruix-Chevallier qui va poursuivre cette belle aventure et donner au réseau une nouvelle impulsion. Ensuite, le programme s’annonce chargé, entre randonnées et marche nordique, bénévolat pour le Secours populaire, voyages, sorties culturelles... et qui sait, nos chemins se croiseront peut-être à nouveau