Un retour en grâce du nucléaire
Alors que la deuxième moitié du 20ème siècle a vu l'essor rapide et massif de l’industrie nucléaire, le début du 21ème en a vu le ralentissement, alimenté par les accidents de Tchernobyl, de Fukushima et par leur impact sur les opinions publiques. Depuis 2020 pourtant, le nucléaire revient sur le devant de la scène et s’affirme comme l’une des briques techniques qui permettra de répondre à la demande massive d’énergie décarbonée que suppose l’électrification des usages, elle-même induite par la raréfaction des ressources fossiles et surtout par l’urgence climatique.
Ainsi, la source nucléaire est de plus en plus intégrée aux feuilles de route des Etats, aussi bien dans son format historique avec des réacteurs de génération III ou III+ de grande taille (à eau pressurisée ou bouillante, de 900 à 1600 MWe) que sous la forme de réacteurs plus petits de génération III+ ou IV : les SMR/AMR.
Les SMR (Small Modular Reactor) sont des réacteurs de génération III ou III+ de faible puissance.
Les AMR (Advanced Modular reactors) sont des réacteurs de génération IV (réacteurs à très haute température, sels fondus, métal fondu) permettant notamment de recycler du combustible usé ou de mettre en œuvre des solutions de sûreté passive mais dont la maturité est encore faible.
Nous désignons par abus de langage les SMR/AMR par le terme SMR.