La loi LRU a instauré les responsabilités et compétences élargies (RCE) pour les universités entre 2009 et 2012, renforçant leur autonomie. Cette réforme impose des défis en matière de maîtrise des risques financiers et de transparence. Le récent nouveau décret sur le régime financier des EPSCP a souligné l'importance du pilotage.
Les tendances relevées au cours des trois éditions de notre étude permettent de relever :
- une professionnalisation accrue de la fonction de pilotage, avec des investissements en effectifs, compétences et outils.
- mais des attentes pour renforcer le pilotage et l’aide à la prise de décision, à l'amélioration de leur performance.
Sur les dix dernières années, l’étude montre une hausse des établissements ayant mis en place une structure d’aide au pilotage : seulement 5 % n'en dispose pas aujourd'hui.
Les effectifs dédiés à la fonction de pilotage varient selon les établissements, mais la moyenne a augmenté de 4,9 ETP en 2014 à 7,6 ETP en 2024, soit une hausse de 55 % en 10 ans.
De plus, en 2024, seulement 32 % des établissements disposent d'une fonction transversale d’évaluation de la performance, ce qui leur permet de répondre aux attentes des parties prenantes et de maintenir leur excellence académique.
Par ailleurs, entre 2019 et 2024, les priorités des universités ont évolué. Le pilotage de l’offre pédagogique, de la recherche et des ressources humaines est resté central, tandis que le pilotage de la vie étudiante a gagné en importance, passant de la neuvième à la quatrième position. En revanche, le pilotage de la transformation numérique a chuté à la onzième place, indiquant des avancées déjà réalisées. De nouvelles préoccupations en matière de pilotage, comme la responsabilité sociétale et environnementale, ont émergé, reflétant une attention croissante aux questions environnementales, en lien avec le rapport de décembre 2023 sur la transition écologique dans l’enseignement supérieur.