Après une année 2021 record, EY publie les résultats du rapport annuel sur les introductions en bourse dans le monde en 2022. Les données de cette étude regroupent les IPOs recensées sur la totalité de l’année écoulée et arrêtées au 28 novembre.
Parmi les enseignements de cette nouvelle édition :
- En 2022, 1333 IPOs ont été enregistrées pour un montant total de 179,5 milliards de dollars, soit une baisse de 45 % en volume et de 61 % en valeur par rapport à 2021. Si la comparaison s’établit avant la pandémie, le nombre d’opérations a augmenté de 16 %.
- Le secteur des technologies a continué de dominer les introductions en bourse en 2022, représentant 23 % des transactions (soit 305 opérations pour un montant de 34,6 milliards de dollars), tandis que le secteur de l'énergie a performé en valeur, représentant 22 % des montants levés en 2022 (soit 39,7 milliards de dollars).
- La zone Asie-Pacifique a enregistré 845 introductions en bourse pour un montant total de 120,6 milliards de dollars, et résiste au ralentissement économique mondial et aux tensions géopolitiques, en représentant 63% des transactions et 67% des fonds levés en 2022.
- Le marché américain a chuté à des niveaux records depuis le pic de la grande récession : 130 transactions pour 9 milliards de dollars, soit une baisse de 76% en volume et 95% en valeur.
Focus Europe
- En 2022 pour la zone Europe, 149 IPOs ont été enregistrées pour un montant de 18 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de 70 % en volume et de 78 % en valeur par rapport à 2021 (533 opérations pour un montant de 91,71 milliards de dollars).
- Si en 2021 la France comptabilisait 35 opérations dont 2 françaises sur des marchés étrangers pour un montant total de 3,74 milliards de dollars, en 2022 les chiffres sont moins conséquents avec 12 IPOs cette année pour un montant de 356 millions de dollars.
« Tout au long de l'année 2022, l'activité mondiale des introductions en bourse a été affectée par une volatilité accrue du marché et d'autres conditions de marché défavorables, ainsi que par les performances médiocres de nombreuses introductions en bourse cotées depuis 2021. Dans un environnement défini par une inflation plus élevée et des taux d'intérêt en hausse, les investisseurs ont boudé les nouvelles sociétés publiques et se sont tournés vers des classes d'actifs moins risquées. Dans la perspective de 2023, un solide pipeline d'introductions en bourse se profile à l'horizon. Même si elles resteront probablement assez discrètes au moins pendant le premier trimestre, des conditions plus favorables semblent être mises en place pour que les IPOs reprennent d'ici la seconde moitié de l'année. » commente Franck Sebag, associé EY.
Franck Sebag, associé EY, en charge du secteur Fast Growing Companies Europe, Middle East, India & Africa (EMEIA), se tient à votre disposition pour commenter ces résultats.