Optimisme inquiet des dirigeants et employés
Si les répondants (utilisateurs ou non utilisateurs) ont à 70 % une attitude très ou plutôt positive envers l’IA, en progression de 7 points au niveau Européen, l’enthousiasme est en perte de vitesse côté français avec -7 points par rapport à l’année précédente même s’il reste globalement haut (66 % très ou plutôt positif).
Ils sont aussi 56 % en Europe (51 % en France) à penser que l’IA fera évoluer leurs tâches, les Français (58 %) apparaissent les plus inquiets (42 % pour la moyenne européenne). A tel point qu’ils sont plus nombreux cette année (74 % vs 68 % en 2024) à penser que la technologie entraînera des pertes d'emplois. En France, le bond est encore plus marqué puisqu’ils partagent ce sentiment à 73 % contre 63 % en 2024.
Fort décalage entre l’envie d’apprendre des employés et le niveau des formations
Pour faire évoluer leur métier, la proportion de la population qui déclare se former à l'IA, toutes industries confondues, a considérablement augmenté : 57 % (50 % en France). Ce qui représente une augmentation rapide au niveau européen de 20 points sur l’année écoulée (+5 points côté français). Mais une ombre au tableau demeure : aussi fort que soit le désir d'acquérir des qualifications en IA, les personnes interrogées accordent une mauvaise note à leurs employeurs en ce qui concerne les possibilités de formation. Moins d'un quart d'entre eux (24 %) sont satisfaits de la qualité et du nombre de formations internes.
Méthodologie
L'enquête a été menée en ligne en janvier et février 2025 par l'agence indépendante d'études de marché INNOFACT pour EY auprès de 4492 cadres dirigeants et employés dans 9 pays européens dont 1000 en France suivant la méthode des quotas.