Le spectre de ces informations est toujours plus large : financières, extra-financières, P&L, cash, réelles et prévisionnelles. Une majorité de Directions Financières avait initié, avant le COVID, des projets de plus ou moins grande envergure pour répondre à ces attentes. La crise que nous traversons actuellement a toutefois introduit de façon exacerbée une exigence de rapidité dans l’exécution, afin de mettre à la disposition des opérationnels, une information fiable en temps réel.
Elle a également mis en exergue des niveaux de maturité très variables, et des difficultés parfois importantes : extraction de données chronophage, absence de source de données unique ou absence de suivi de certains indicateurs, pas de possibilité d’inclure plusieurs scénarios...
Certaines structures ont vu se multiplier les reportings sur tableurs, ou accroître très fortement la charge de travail des leurs équipes finance. De nombreuses entreprises ont notamment été contraintes de piloter leur cash ou leurs frais de personnel manuellement durant la période COVID. Ces problématiques peuvent s’avérer très difficiles à corriger, dans un contexte où de nombreux investissements sont nécessaires pour faire face à un environnement business en forte évolution dans de nombreux secteurs d’activité.
Pour avancer rapidement dans un environnement contraint, les directions financières doivent se recentrer sur les activités à forte valeur ajoutée (rationalisation des reportings et KPIs, formation des opérationnels à l’utilisation des outils de pilotage). Elles peuvent également être amenées à revoir les cycles de gestion pour faciliter la prise de décision et favoriser la réactivité des équipes.
Concentrer les investissements sur l’essentiel, c’est aussi repositionner le rôle premier de la Finance de demain comme business partner au service des opérationnels et du business, produisant une donnée en temps réel de façon simple et exploitable.
Aujourd’hui, la direction financière n’est pas nécessairement priorisée dans les arbitrages de la direction IT, ces arbitrages se faisant au profit d’investissements nécessaires pour les directions « core business » (direction commerciale, marketing…), perçues comme ayant un impact direct sur le chiffre d’affaires.
Plus que jamais, le rôle des Directeurs Financiers est de replacer la fonction Finance au cœur de la roadmap des entreprises, en se repositionnant comme maillon central de la création de valeur de celles-ci.