Cette transformation implique de mutualiser les ressources et de chercher proactivement à casser les silos.
En dématérialisant l’information, la digitalisation a en effet produit des flux de données financières, RH, comptables, etc., qui mis ensemble, contribuent à construire une image en temps réel et en mouvement de l’entreprise et ainsi à influencer les décisions stratégiques.
La production et la fiabilisation de ces informations ne concernent donc plus seulement la direction financière, mais bien l’ensemble des services qui produisent ces données, obligeant les directions à changer de mode opératoire : en clair, à passer d’une logique fonctionnelle à une logique de production de l’information à l’échelle de l’entreprise.
Concrètement, plusieurs approches sont possibles : professionnaliser les fonctions support en interne ou externaliser la gestion de ces flux à distance dans un Global Business Services (GBS), un centre de services partagés. Les meilleures pratiques privilégient actuellement un modèle hybride permettant de poursuivre la digitalisation amorcée en interne. A la clef ? Une plus grande fiabilité de l’information, une mise en conformité plus exacte et un meilleur rapport efficacité/coût. Les avantages sont nombreux.
Il faut cependant savoir que cette transformation implique de repenser la gouvernance. Chaque flux de données étant dirigé par un directeur fonctionnel (DRH, directeur des achats, etc.), la mutualisation des processus nécessite un chef d’orchestre capable de les articuler et de mettre en place des processus de bout en bout à la tête du GBS. Une réflexion à lancer au plus tôt, car elle amorce un changement important dans l’entreprise et une redistribution des rôles comme de la valeur ajoutée des directeurs fonctionnels.