Investir dans les infrastructures et les services publics sans creuser les déficits ?

À travers le monde, les États doivent adopter des stratégies novatrices pour financer les gigantesques besoins en infrastructures, l’objectif étant d’entretenir l’existant, d’en développer de nouvelles tout en réduisant le coût pour les finances publiques.

Dans le monde entier, nous observons un besoin toujours plus élevé d’investissements dans les infrastructures pour faire face à des défis tels que l’adaptation au changement climatique et la réduction de ses effets, la croissance de la population, l’urbanisation et la nécessité d’une plus grande connectivité digitale. Les estimations varient quant au volume d’investissements nécessaires. À titre d’exemple, une analyse de 2023 d’EY et de la FIDIC (Fédération internationale des ingénieurs-conseils) considère qu’il faudra réunir 139 000 milliards USD pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, contre une projection de dépenses de 75 000 milliards USD à l’heure actuelle, soit un écart de 64 000 milliards USD (soit environ 2 500 milliards USD par an).

Le niveau des déficits publics combiné à l’augmentation des taux d’intérêt rend impossible un financement public exclusif de ces projets.

Trois types de leviers peuvent dès lors être actionnés pour renforcer la part des capitaux privés dans la satisfaction des besoins d’investissement d’infrastructures :

  • Financer autrement via la levée de capitaux nécessaires pour investir dans les projets majeurs
  • Créer des revenus destinés à générer des recettes pour rembourser le capital investi et financer la maintenance et l’exploitation de l’actif dans la durée
  • Anticiper et gérer les risques des projets pour permettre aux États d’intervenir pour réduire le risque pour les investisseurs, rendre l’investissement plus attractif et abaisser le coût du capital

 

    Découvrez les leviers actionnables pour renforcer la part des capitaux privés dans le financement des projets d’investissements d’infrastructures en téléchargeant notre document de travail.

    Ce qu'il faut retenir

    Il n’existe pas de modèle unique pour financer, accompagner et réaliser des projets d’infrastructures publiques, qui dépendent du contexte de chaque pays, de chaque collectivité́, ainsi que du secteur et du type d’infrastructure.

    Toutefois, face à l’enjeu et à l’urgence des besoins d’investissement et aux limites des ressources publiques, les États doivent réfléchir aux moyens dont ils disposent pour optimiser les dépenses publiques et attirer davantage de capitaux privés dans les infrastructures. 


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