Introduction
En 2023, les grands groupes pharmaceutiques se sont relancés dans des fusions et acquisitions (M&A) d’envergure. 43 milliards de dollars : c’est le montant du rachat de Seagen par Pfizer – le plus marquant de l'année. Au total, plus de dix grands laboratoires ont ainsi conclu des accords dépassant le milliard de dollars l’an passé. Ces transactions ont contribué à une hausse de 34 % des investissements en M&A dans le secteur Life Sciences (sciences de la vie) en 2023 par rapport à 2022.
Face aux tensions constantes sur les revenus dans un contexte macroéconomique et géopolitique instable – avec la perte imminente de l’exclusivité de nombreux médicaments phares –, on observe un regain d'intérêt pour les opérations de croissance externe dans le secteur.
Les défis auxquels font face ces entreprises sont multiples. Comment identifier les partenaires les plus adaptés, les innovations les plus prometteuses, les approches stratégiques les plus efficaces dans ce contexte ? Une certitude : les entreprises du secteur qui prendront les bonnes décisions en matière de fusions et acquisitions pourront maintenir leur position de force et continuer à générer de la valeur à long terme.
I. Retour sur 2023
Les transactions dans le secteur Life Sciences sont de retour. Les investissements en fusions et acquisitions ont atteint 191 milliards de dollars au 10 décembre 2023, dépassant de 40 % le total de 2022. Cette hausse significative découle-t-elle d'une explosion du volume des transactions ? Non, au contraire : seules 118 transactions ont été enregistrées en 2023, soit une baisse de 6 % par rapport à 2022. Mais la forte valeur des transactions réalisées en 2023 l’indique clairement : les acteurs clés du secteur sont à nouveau disposés à mobiliser leurs ressources pour mettre en œuvre des stratégies M&A plus ambitieuses.
Par ailleurs, les plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux ont repris la première place des transactions du secteur en 2023. 69 % des investissements en fusions et acquisitions ont été le fait des « Big Pharma », contre seulement 38 % en 2022, contribuant ainsi de manière significative à la taille des accords conclus.