Baromètre EY de la Consommation Numérique - Juin 2022

L’inflation est de retour ! Quelles conséquences ?

En résumé :

• Le Baromètre révèle que 64% des personnes interrogées craignent une hausse des prix du haut débit.
• 25% des personnes interrogées envisagent de réduire le nombre de plateformes de streaming auxquelles elles sont abonnées.
• 45% des répondants estiment payer trop cher pour des contenus qu'ils ne consomment pas.

Quels sont les enseignements de la nouvelle édition du Baromètre EY de la Consommation Numérique ? D’une part, la pandémie de Covid-19 et les confinements successifs ont entraîné une augmentation significative de la consommation numérique ; d’autre part, avec le retour de l’inflation, les ménages sont désormais préoccupés par le coût des services, au regard de leurs besoins réels. L'impact sur leur santé mentale de cette consommation est également un sujet de préoccupation pour les personnes interrogées. 

Plus de 20 000 ménages résidants dans huit pays (Canada, France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Royaume-Uni et États-Unis) ont participé à cette étude dont les résultats nous permettent d’étudier et de décrypter leurs habitudes en matière de consommation numérique (technologie, médias et télécoms). Au sein de ce panel figuraient 2 500 foyers français.

Plus précisément, ce baromètre indique clairement que  l’augmentation du coût de la vie exerce une forte pression sur la consommation numérique des ménages. En effet, 64% des foyers français interrogés craignent que les fournisseurs de haut débit augmentent leurs tarifs d’abonnement. Ils sont 61% à envisager le même scénario pour les fournisseurs de contenus audiovisuels tels que les plateformes. Enfin, 35% estiment qu'ils paient trop cher pour des contenus qu'ils ne consomment pas. Notons que ce pourcentage est en hausse de 5 points par rapport à 2020.  

Selon les résultats de notre Baromètre, les habitudes en matière de consommation numérique reviennent à la normale, la crise sanitaire s’essoufflant. Autre enseignement, de nombreuses personnes souhaitent réduire leur consommation. Concrètement, 27% des répondants envisagent de passer moins de temps en ligne dans un futur proche ; 25% souhaitent réduire le nombre de plateformes de streaming auxquelles ils sont abonnés ; 23% sont prêts à limiter le nombre d'appareils connectés au sein de leur foyer.

Sans réelle surprise, les pays qui ont vu la consommation numérique flamber lors de la pandémie – en particulier le Canada, l'Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis - sont ceux qui risquent d’observer la plus forte baisse de la demande.

Tom Loozen, responsable mondial des télécommunications chez EY, déclare :

"Alors que la pandémie recule et que l’inflation fait son retour, l'utilisation du numérique semble plafonner, voire décliner. Les inquiétudes des consommateurs quant à l’augmentation des prix des services numériques risquent de saper leur engouement pour la connectivité et les contenus qui avaient pourtant fortement augmenté lors de la crise sanitaire, confinements obligent. Par conséquent, les fournisseurs de services numériques doivent repenser leurs stratégies pour créer de la valeur à long terme pour les consommateurs et, ainsi, offrir des offres plus attrayantes et adaptées aux priorités et aux réels besoins des ménages."

Les ménages accordent de plus en plus la priorité à la sécurité et au bien-être

La baisse tendancielle de la consommation numérique s’explique aussi par le fait que les ménages donnent désormais davantage la priorité à la sécurité et au bien-être.

Outre cette modification des priorités, des besoins et des envies, les résultats de cette dernière édition du Baromètre EY de la Consommation Numérique révèlent que la pandémie de Covid-19 a exacerbé les craintes déjà existantes dans le domaine de la sécurité des données. En effet, 43% des ménages français déclarent être plus préoccupés par le respect de la confidentialité des données personnelles qu'avant la crise sanitaire.

La santé mentale est également de devenue une priorité, en particulier chez les jeunes consommateurs. Ainsi, en France, 52% des moins de 25 ans pensent souvent à l'impact négatif d'internet sur leur bien-être psychologique. Parmi les 25-44 ans, 51% sont conscients de l'existence de contenus potentiellement néfastes sur la toile.  Enfin, 69% des ménages français pensent que le gouvernement et les autorités de régulation devraient faire plus pour lutter contre les contenus néfastes disponibles en ligne, un chiffre nettement supérieur à la moyenne mondiale (49%). 

Les principes de durabilité tendent à guider les consommateurs dans leurs rapports aux technologies

L'étude souligne que les consommateurs ont une attitude de plus en plus responsable vis-à-vis des technologies utilisées à leur domicile. En effet, 64% des ménages français veillent à recycler les produits électroniques qu’ils n’utilisent plus (s'ils ne les échangent pas ou ne les vendent pas). Ils sont 34% à se dire  prêts à payer un peu plus cher pour un appareil plus respectueux de l'environnement.

Les fournisseurs de services sont donc mis sous pression pour adapter leurs offres à ces nouveaux comportements. En effet, 41% des ménages pensent que les fournisseurs de connectivité et de contenus ne se préoccupent pas assez du développement durable et de la lutte contre le changement climatique. Ils sont 37% à considérer que leur fournisseur de haut débit ne propose pas suffisamment d'options durables dans leurs services et produits.

Méthodologie de l’étude

Le Baromètre EY de la Consommation Numérique est réalisé et publié chaque année par EY pour aider les entreprises à comprendre l'évolution des attitudes des consommateurs vis-à-vis de la technologie, des médias et des télécommunications utilisés au domicile, ainsi que les attentes des ménages envers les fournisseurs de ces produits et services. Les résultats de ce Baromètre sont issus d’une enquête menée en ligne en février 2022 auprès de plus de 20 000 ménages vivant dans huit pays (Canada, France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Royaume-Uni et États-Unis). N’hésitez pas à nous contacter pour toutes informations complémentaires.