Les principales conclusions de cette nouvelle édition :
- Nombre d’offres : 36 offres publiques ont été déclarées conformes par l’AMF en 2024, en hausse significative (+ 50%) comparativement aux 23 opérations recensées en 2023. Un niveau supérieur à la moyenne sur dix ans, marquant une forte reprise de l’activité.
- Montant des opérations : le montant des opérations clôturées en 2024 chute significativement représentant seulement 1,5 milliards d’euros, après avoir atteint 9,5 milliards d’euros en 2023, et 15,6 milliards en 2022.
- Le secteur des technologies a été le plus dynamique, enregistrant 14 offres publiques, soit plus d’un tiers des offres publiques et marquant l'attrait pour les entreprises innovantes, dans un contexte économique complexe.
- Primes offertes : En 2024, la prime médiane offerte aux actionnaires s'établit à 29.7 % par rapport au dernier cours de bourse avant l’annonce de l’opération, un niveau inférieur à celui observé en 2023 (42,9 %).
- Prédominance des opérations avec retraits de cote : au total, 20 sociétés ont été retirées de la cote des marchés Euronext Paris en 2024 (vs 13 en 2023) à la suite d’offres publiques représentant 62 % des transactions.
- Introductions en bourse : la bourse de Paris a enregistré 4 introductions réparties de manière égale entre Euronext et Euronext Growth. Cette évolution prolonge la tendance baissière amorcée en 2022 (33 opérations en 2021 à comparer aux 11 opérations en 2022 et aux 6 en 2023).
« Malgré une conjoncture économique et géopolitique toujours instable, une nette reprise des offres publiques a été observée en 2024. A l’instar des années précédentes, le secteur des technologies s'est particulièrement démarqué, représentant 14 opérations, soit plus d'un tiers des offres publiques, porté par des innovations majeures, par la transformation numérique des industries et par l’évolution des modes de consommation.
Il est à noter que ce dynamisme des offres publiques contraste fortement avec le ralentissement des introductions en bourse. De plus, les opérations de retrait de cote ont dominé le marché, représentant 61 % des transactions de l’année, ce qui témoigne de la prudence des émetteurs face aux incertitudes économiques persistantes.
« La baisse progressive des taux d’intérêts et l’inflation maîtrisée ouvrent, en ce début d’année 2025, des perspectives favorables à une reprise modérée. Toutefois, l'instabilité politique en France, l’intensification des tensions internationales et le niveau élevé d’endettement public laissent présager une année 2025 semblable à 2024. Cette dynamique sera fortement influencée par l’évolution de la situation politique nationale et les décisions stratégiques du nouveau président américain. » constate Julie Madjour associée EY, Strategy & Transactions.
Méthodologie
Cette étude a été réalisée exclusivement à partir des documents publiés par l’AMF et par les sociétés visées par les opérations. Elle ne prend en compte que les offres déclarées conformes par l’AMF en 2024.