Des évaluations efficaces sur l’aide au développement
De nombreuses évaluations sont conduites dans le domaine de l’aide au développement, pour le compte de gouvernements et des bailleurs internationaux. Ces évaluations permettent de mieux calibrer les contributions des bailleurs et les modalités de mise en œuvre des programmes.
Les recommandations formulées à l’issue de l’évaluation du partenariat de la France avec le Fonds international de Développement Agricole (FIDA) ont connu des suites concrètes. Suite à la recommandation visant à réaffirmer la place et l’importance du FIDA en tant que partenaire multilatéral, la France a augmenté sa contribution lors de la onzième reconstitution (FIDA11) du Fonds de près de 50% en dollars par rapport au FIDA10 avec une contribution totale à hauteur de 70,6 millions de dollars.
Des recommandations de l’évaluation de la dotation de la France à l’Association Internationale de Développement (AID) du Groupe Banque mondiale, principal fonds multilatéral, ont aussi connu des traductions concrètes au terme des dernières négociations de la dix-neuvième reconstitution (AID19), avec une meilleure prise en compte des positions françaises, tant sur le plan géographique (l’Afrique subsaharienne va bénéficier de 53 Mds USD soit 65% des ressources annoncées, contre au moins 50% lors de l’AID17, le Sahel va bénéficier d’au moins 7,5 Mds soit une hausse de près de 50% par rapport à la reconstitution précédente) et thématique (dimension climatique et biodiversité).
Des fonds européens mieux ciblés
La mise en œuvre de la politique de cohésion européenne est depuis sa création fortement corrélée à la réalisation de cycles d’évaluation. Ces évaluations, attendues par la Commission européenne comme par les autorités de gestions ont pour objectifs d’améliorer la performance des financements en soulignant les améliorations possibles dans leur gestion mais aussi dans le choix des politiques ciblées.
A titre d’exemple, les multiples évaluations, ex-ante, in itinere ou ex-post, conduites sur les programmes 2014-2020 ont incité la Commission simplifier les règles de gestion des programmes, allégeant ainsi en partie la charge administrative, sans pour autant abandonner l’impératif de sécurisation de la dépense publique ; les dernières propositions de règlement sont ainsi bien moins volumineuses que par le passé.
Par ailleurs, les évaluations conduites à l’échelle des programmes permettent d’année en année de mieux cibler les financements sur les opérations à forte valeur ajoutée ou sur les opérations qui répondent le mieux aux attentes de citoyens. Ainsi, les opérations qui n’ont pas produit les résultats escomptés ont pu être recalibrées voire abandonnées, et des opérations plus pertinentes aux regards des besoins du territoire retenues.