Communiqué de presse

7 juin 2021

Baromètre EY de l’Attractivité de la France 2021 : La France dans la course

Dans un contexte de forte concurrence pour maintenir la confiance des investisseurs, la France a défendu son rang et a su conserver sa place de première destination européenne pour les investissements directs étrangers, avec 985 projets annoncés en 2020. Mais la concurrence européenne est restée vive : le Royaume-Uni la talonne, malgré le Brexit. L’Allemagne, première puissance économique et industrielle européenne, complète le podium.

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Amélie Fournier

Amélie Fournier

Amélie est responsable du service de relations médias pour la France. Elle est notamment en charge des expertises Consulting, EY Société d’Avocats et d’autres secteurs

Dans un contexte de forte concurrence pour maintenir la confiance des investisseurs, la France a défendu son rang et a su conserver sa place de première destination européenne pour les investissements directs étrangers, avec 985 projets annoncés en 2020. Mais la concurrence européenne est restée vive : le Royaume-Uni la talonne, malgré le Brexit. L’Allemagne, première puissance économique et industrielle européenne, complète le podium.

Une France battante qui a su jouer de ses atouts pour rester dans la course

  • Si en 2020, les investissements étrangers en France ont reculé, la France conserve la 1re place européenne : 985 projets annoncés en 2020 pour l’Hexagone (-18 % par rapport à 2019), contre 975 pour le Royaume-Uni (-12 %) et 930 pour l’Allemagne (-4 %).
  • Le plan de relance français a cependant été perçu par 44 % des répondants comme plus efficace que ceux des pays concurrents, et c’est donc la surexposition de la France à certains secteurs en crise qui explique la réduction plus forte en France.
  • En effet, certains secteurs industriels historiques (automobile, aéronautique, équipements industriels : -37,5% en moyenne) ont été lourdement touchés par la crise, et avec eux les services à l’industrie qui furent de gros créateurs d’emplois entre 2015 et 2019. Pour autant la France reste en 1re position pour l’accueil de sites de production, devant la Turquie et le Royaume-Uni.
  • Parmi les activités qui ont mieux résisté, on trouve l’industrie de la santé (pharmacie et équipements médicaux, 58 projets, soit + 123 % par rapport à 2019), qui a logiquement bénéficié de la crise sanitaire. Les services d’utilité publique (énergie, transports, santé), la logistique liée au e-commerce ainsi que les services financiers ont également enregistré davantage d’investissements en 2020.
  • Les régions les plus attractives en 2020 sont l’Île-de-France (288 projets), Auvergne-Rhône-Alpes (126) et les Hauts-de-France (100).

Comment les dirigeants envisagent-ils la suite ?

  • Dans l’immédiat, les dirigeants restent partagés sur les possibilités de relocalisation : plus de la moitié des dirigeants pourraient envisager de relocaliser des activités en France, mais seulement 18 % le prévoient dès les prochains mois.
  • En 2021, 44 % des dirigeants internationaux pensent diminuer l’ampleur de leurs projets d’investissements en France (et 14 % les reporter), mais 42 % les maintiennent ou les augmentent.
  • 74 % des investisseurs estiment que l’attractivité de la France va s’améliorer d’ici 2025, soit un niveau de confiance supérieur à celui enregistré au niveau européen (62 %).
  • La majorité des dirigeants n’anticipe pas de retour à la normale avant 2022, voire même le deuxième semestre 2022 pour un tiers d’entre eux.

Quelle feuille de route pour aujourd’hui, demain et après ?

  • À court terme, rassurer sur la reprise et le cadre de compétitivité
  • Donner une perspective claire de reprise, entre « urgence » et « relance »
  • Maintenir le cadre fiscal et réglementaire (42 % des dirigeants étrangers appellent à poursuivre les efforts menés pour améliorer la compétitivité-coût)
  • Mobiliser le plan de relance pour faciliter l’investissement international
  • À moyen terme, investir dans la transformation de l’économie, des compétences et de l’action publique
  • Accélérer la dynamique dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat : 62 % des dirigeants considèrent l’innovation dans les filières stratégiques comme prioritaire pour accélérer l’investissement étranger.
  • Intensifier les efforts dans la formation et la mobilité des compétences, enjeu majeur des entreprises internationales dont les marchés et les modes de production évoluent à très grande vitesse.
  • Investir dans la modernisation des infrastructures et l’action économique de proximité, afin de leur donner de la cohérence face aux nouveaux besoins des entreprises et de l’agilité pour faciliter la reprise.
  • À long terme, s’adapter aux grandes transformations à l’œuvre dans les entreprises internationales
  • Technologie : digitalisation accrue des marchés, automatisation des processus industriels et tertiaires, adaptation au télétravail impliquent des investissements dans les technologies de pointe, domaine jugé « très critique » pour 62 % des investisseurs.
  • Durabilité : 90% des dirigeants affirment que l’environnement influe désormais sur leurs critères de localisation et 58 % estiment que la France peut devenir un leader mondial en matière écologique d’ici cinq ans.
  • Fiscalité et réglementation : les règles du jeu évoluent, avec plus d’harmonisation et de transparence en matière de fiscalité, l'impôt sur les sociétés pouvant jouer un rôle moins important, tandis que la fiscalité et la réglementation numériques et environnementales seront mises au premier plan.