Le millésime 2020 se caractérise par un effet désendettement négatif pour les 30 opérations analysées, car l’endettement financier a augmenté de 16,0 % par an en moyenne entre l’entrée et la sortie des fonds d’investissement.; . Ceci s’explique par le schéma suivant :
- Les entreprises du millésime 2020 ont connu une forte croissance de leur EBE entre l’entrée et la sortie (+17,2 % par an vs. +7,2 % sur les millésimes 2012-2019).
- Cette croissance importante s’explique notamment par l’effet des opérations de croissance externe (qui représentent 53 % de la hausse des résultats contre 30 % en moyenne sur les millésimes 2012-2019).
- Ces croissances externes sont financées en grande partie par un endettement supplémentaire. La croissance élevée des résultats permet de conserver un ratio endettement/EBE raisonnable (3,7x l’EBE à l’entrée vs. 3,5x à la cession).
Par ailleurs, seules 3 % des entreprises du millésime 2020 ont souffert d’un arrêt total de leur activité du fait de la crise sanitaire. Selon les cédants interrogés, cette crise sanitaire a eu un effet significatif sur la valorisation pour 1/3 des entreprises cédées en 2020.
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En outre, la 18ème édition de l’étude sur la croissance et la création d’emploi, apporte un éclairage sur l’année 2020.
Sur les 7 400 entreprises françaises accompagnées, les données sur l’emploi sont disponibles pour environ la moitié d’entre elles, et nous savons qu’elles représentent près d’un million et demi d’emplois (vs. 16 millions de salariés français dans le secteur privé marchand.)
Impact sur le chiffre d’affaires :
L’échantillon de 3 625 start-up, PME et ETI françaises accompagnées par le capital-investissement français représente 221 Md€ de chiffre d’affaires cumulé en 2020, soit 19 % du chiffre d’affaires cumulé des groupes du CAC 40 à la même date.
- En 2020, le chiffre d’affaires des entreprises de l’échantillon est en baisse de 2,6 % en lien avec la crise sanitaire, contre -5,5 % pour le PIB nominal français.
- Les start-up ont un fort taux de croissance de leur chiffre d’affaires avec +14,1 % sur un an.
- Les 3 secteurs les plus dynamiques sont ceux qui ont le mieux résisté à la crise sanitaire : la santé (CA en hausse de +8,7% sur 1 an), l’énergie (+8,3%) et le numérique (+6,2%).
Impact sur l’emploi :
- L’échantillon des 3 625 entreprises françaises emploie 1,35 millions de salariés au 31/12/2020. En comparaison, le secteur marchand français comptait 17,22 millions de salariés (hors agriculture) à la même date.
- Les effectifs de l’échantillon ont augmenté de 11 674 salariés en 2020. Cela représente une augmentation des effectifs de 0,9% par rapport au 31/12/2019. A titre de comparaison, l’emploi sur le secteur marchand a reculé de 2,1% sur un an à fin 2020.
- Les 3 secteurs qui ont vu leur activité croître en 2020 sont aussi ceux où le plus d’emplois ont été créés : la santé (+6 393 sal., +5,5% vs. fin 2019), l’énergie (+670 sal., +5,3%) et le numérique (+ 4 502 sal., +5,1%).
- Plus de 244 237 emplois ont été créés sur 5 ans (de 2015 à 2020).
Les études « Création de valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par les acteurs français du capital-investissement » et « Croissance et création d’emplois dans les entreprises accompagnées par les acteurs français du capital-investissement » sont disponibles sur le site www.franceinvest.eu et auprès des contacts presse de France Invest et d’EY.