Communiqué de presse

28 juin 2022

Biodiversité : où en sont les publications des grandes entreprises françaises ?

En 2021, EY a intégré le groupe de travail de la « Taskforce on nature-related Financial Disclosures » (TNFD) aux côtés de 34 autres organisations françaises et internationales. L’occasion de mettre à profit les 25 années d’expérience du département Sustainability en accompagnement des entreprises en matière de reporting de leurs données extra-financières et d’amélioration de leurs performances durables.

Contact presse
Amélie Fournier

Responsable service relations médias

Amélie est responsable du service de relations médias pour la France. Elle est notamment en charge des expertises Consulting, EY Société d’Avocats et d’autres secteurs

En 2021, EY a intégré le groupe de travail de la « Taskforce on nature-related Financial Disclosures » (TNFD) aux côtés de 34 autres organisations françaises et internationales. L’occasion de mettre à profit les 25 années d’expérience du département Sustainability en accompagnement des entreprises en matière de reporting de leurs données extra-financières et d’amélioration de leurs performances durables.

A l’heure où plus de la moitié de la création de valeur dans le monde est dépendante de la nature*, il est capital pour les entreprises et les institutions financières d’agir et replacer les enjeux de biodiversité au cœur des modèles d’affaires et porter une stratégie ambitieuse de transformation durable.

S’appuyant sur la méthodologie développée dans le cadre du Baromètre mondial EY sur la publication des risques climatiques, ce panorama permet d’évaluer la maturité des grandes entreprises françaises en matière de publication autour des risques liés à la nature. 

Cette première édition dresse un panorama des pratiques des 120 grandes entreprises cotées françaises en termes de publication d’informations relatives aux risques et opportunités liés à la nature dans leurs documents d’enregistrement 2021.

L’objectif de la première édition de cette étude est :

  • De mesurer l’alignement des entreprises du SBF120 avec les recommandations du premier cadre de référence de la TNFD (v0.1).
  • D’identifier les bonnes pratiques et axes de progrès en termes de couverture des recommandations de la TNFD et qualité des informations publiées.

Inédit, ce travail est surtout une opportunité pour faire largement connaître les travaux de la TNFD, en même temps qu’un appel à l’action pour placer les enjeux en matière de biodiversité au cœur des modèles d’affaires et porter une stratégie ambitieuse de transformation durable.

Les principaux enseignements de l’étude :

  • La majorité des entreprises publient des informations relatives à la biodiversité mais très peu sont partiellement ou complètement alignées avec les recommandations de la TNFD (29% de couverture moyenne et 11% de qualité moyenne des publications).
  • 1/3 des entreprises ne couvrent aucune des 11 recommandations de la TNFD.
  • Des disparités sont observées entre les secteurs : les secteurs des biens de consommations et de la construction et des infrastructures suivent le mieux les recommandations de la TNFD, à l’inverse des secteurs des services, de la santé et des technologies & communications.
  • Les entreprises qui mentionnent la TNFD dans leurs documents d’enregistrement sont peu nombreuses (5%) et sont plus alignées avec les recommandations de la TNFD.  
  • La gouvernance RSE est généralement décrite, mais très peu d’entreprises mentionnent ou détaillent la supervision ou le pilotage des risques et opportunités relatifs à la biodiversité.
  • La majorité des entreprises font référence à un ou plusieurs enjeux liés à la biodiversité. Cependant peu d’entreprises analysent les impacts de ces risques sur leur modèle d’affaire ou leurs dépendances aux écosystèmes, et ne le font que de manière qualitative.
  • Seules 23 entreprises mentionnent que leur modèle d’affaires pourrait être affecté par la dégradation des écosystèmes.
  • Les processus d’identification et de gestion des risques relatifs à la nature sont peu mis en place et/ou détaillés dans les publications, et ne sont pas intégrés aux processus des risques globaux pour la majorité des entreprises.
  • Les indicateurs et les objectifs portent en général sur les réalisations de l’entreprise, ainsi que sur les différentes pressions résultant de leurs activités (pollutions, consommations…). Une mesure intégrée des impacts et des dépendances de l’entreprise est rarement proposée.


Alexis Gazzo, associé EY Leader EY Sustainability France et
Représentant EY au sein de la TNFD se tient à votre disposition pour commenter les grands enseignements de l’étude.

* US$44tn, New Nature Economy Report, WEF (2020)