Le couple franco-allemand plus moteur que jamais
La crise sanitaire a mis en exergue l’importance de la coopération franco-allemande. France et Allemagne ont travaillé la main dans la main à tous les niveaux, de manière coordonnée et efficace. Le couple franco-allemand a été et demeure le moteur de l’Europe.
La crise sanitaire, accélérateur de la digitalisation
La crise a également accéléré l’adoption du numérique et du télétravail. Lors des entretiens menés, les entreprises indiquent avoir gagné deux à trois ans dans la digitalisation de leurs méthodes de travail.
Les facteurs majeurs de réussite sur le marché français restent la qualité et le service client
Comme en 2016 et 2018, la qualité des produits et des services ainsi que le service au client sont les facteurs les plus importants pour réussir en France. La connaissance du marché reste également un enjeu crucial. Les dirigeants estiment disposer d’équipes françaises compétentes pour relever ces défis.
A améliorer : lourdeur administrative, fiscalité franco-allemande et niveau d’anglais
Les principaux obstacles à l’investissement restent la lourdeur administrative, les charges sociales, la fiscalité, le cadre réglementaire et le manque de clarté des textes. Le manque de visibilité sur les réformes à venir freine les investisseurs. Elles doivent continuer et s’accélérer. Les personnes interrogées mettent aussi particulièrement en avant un besoin d’harmonisation fiscale entre la France et l’Allemagne. Enfin, les entreprises sont aussi plus nombreuses sont beaucoup plus nombreuses que par le passé à souligner le mauvais niveau d’anglais de leurs salariés français.
Malgré tout, la France conserve ses points forts
La France conserve ses points forts : taille du marché, infrastructures, formation des ingénieurs, le Crédit Impôt Recherche, et, tout particulièrement, l’innovation et la créativité.
Avant la crise : la France enfin au sommet tandis que l’Allemagne décroche
La satisfaction des investisseurs allemands exprimée dans cette enquête s’inscrit dans une tendance plus large : en 2019, la France a pris, pour la première fois, la première place européenne pour l'accueil des investissements internationaux, dépassant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Elle reste numéro un pour les investissements dans l’industrie et dans la logistique, deux secteurs de prédilection des investisseurs allemands qui contribuent largement à les développer. L’enquête CFACI/EY de 2018 montrait un grand optimisme après les réformes engagées par les gouvernements. Aujourd’hui, la succession de crises ces 3 dernières années a écorné l'image de la France sans casser la relation bilatérale. La France reste la destination préférée des IDE allemands en Europe.
En conclusion
La situation de la France jusqu’en mars 2020 était encourageante, malgré les Gilets jaunes et les grèves. Les entreprises interrogées saluent les réformes engagées mais attendent que celles-ci aillent plus loin. Pendant la crise sanitaire, à travers les aides importantes aux entreprises, la France a envoyé un message fort quant à leur importance. Ces aides ont largement été saluées par les entreprises allemandes en France et leurs maisons-mères. Elles ont confirmé le sentiment que la France est à l’écoute des entreprises, comme en 2018.
La crise sanitaire impacte fortement l’année 2020 : chiffre d’affaires en baisse et report des investissements. Les entreprises interrogées envisagent une lente remontée en 2021, qui s’accélérera à partir de 2022-24.
Il reste néanmoins de forts besoins de réformes. Les atouts actuels de la France comme la taille du marché, les infrastructures, la formation des ingénieurs doivent être rendus encore plus attractifs.
Les principaux axes d’amélioration mentionnés sont la lourdeur réglementaire, les obligations françaises allant souvent plus loin que celles imposées par l’Europe, et la clarté concernant les réformes à venir. Les investisseurs veulent avoir une visibilité à long terme. Ils attendent, en particulier, une baisse des taxes et charges sociales qui pèsent lourdement sur l’activité.
Malgré les différents événements, la France est plus attractive que jamais pour les entreprises allemandes.