Un pas de plus vers un reporting intégré, fiable et homogène ?
De nombreux signaux, y compris réglementaires (DPEF, loi Pacte, etc.), interpellent aujourd’hui les entreprises pour faire évoluer la mesure de leur performance. Il est temps d’aller au-delà des résultats financiers et de mesurer la valeur long terme créée par les entreprises pour l’ensemble de leurs parties prenantes et pas seulement pour leurs investisseurs.
Les investisseurs reconnaissent désormais l’existence d’une « valeur cachée »
L’écart entre la valeur comptable et la capitalisation boursière des entreprises ne cesse d’augmenter. En 1975, les actifs intangibles représentaient moins de 20% de la valeur marchande des entreprises. Ils pèsent aujourd’hui près de 90% dans certains secteurs.
La seule qualité des résultats financiers ne suffit donc plus à rassurer les investisseurs, les pouvoirs publics ou encore les clients.
La déclaration de performance extra-financière (DPEF) s’inscrit dans cette évolution des attentes des investisseurs et des parties prenantes
Avec cette nouvelle réglementation applicable à compter de l’exercice 2018, les entreprises françaises éligibles doivent désormais identifier et hiérarchiser leurs risques environnementaux, sociaux et sociétaux liés à leurs activités sur l’ensemble de leur chaîne de valeur et expliciter les politiques appliquées pour prévenir, identifier et atténuer la survenance de ces risques.
La loi Pacte va plus loin en consacrant la notion d’intérêt social et en affirmant la nécessité pour les entreprises de prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux de leur activité
L’une des mesures clés de ce projet de loi PACTE (Projet de loi relatif à la Croissance et la Transformation des Entreprises) est de renforcer le rôle social et environnemental des entreprises. L’entreprise devra être « gérée dans l’intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». La loi « oblige le dirigeant à examiner en amont d’une décision de gestion donnée, les effets éventuels de celle-ci en matière sociale et environnementale ».
Les premières mesures de la loi Pacte seront mises en œuvre en 2019 si le texte est adopté par le Parlement en janvier 2019.
Face à ce constat et à ces évolutions réglementaires, il devient dès lors nécessaire de disposer d’un référentiel adapté de mesure de la performance long terme
Les méthodes de mesure d’impacts se sont enrichies et permettent aujourd’hui de quantifier la valeur générée pour l’ensemble des parties prenantes d’une entreprise. EY a contribué à ce travail en développant le Long Term Value (LTV) framework.
Ce nouveau cadre méthodologique permet de mieux mesurer et analyser la valeur créée par les entreprises sur le long terme pour l’ensemble de leurs parties prenantes. Le cadre se focalise sur quatre grands piliers :
- Les compétences : la gestion du capital humain et du bien-être des employés ;
- L’innovation : la réponse à des besoins insatisfaits et le renforcement de la confiance envers l’organisation ;
- La société et l’environnement : l’impact et les objectifs sur les parties prenantes externes ;
- La gouvernance : la capacité du conseil d’administration à mettre en place la surveillance et les mécanismes adéquats.